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MONTPELLIER : Marlène Mocquet, une artiste libre

L’univers fantasmagorique de la peintre et sculptrice Marlène Mocquet est à découvrir à la galerie de la fondation GGL le temps d’une immersion entre imaginaire et réalité

Boucles blondes irréelles, robe noire sexy de princesse gothique, regard intense souligné de kohl noir… Rencontrer Marlène Mocquet fait immédiatement penser à ces créatures pétillantes aux yeux en relief, mi-écarquillés mi-effrayants, qui habitent ses œuvres depuis toujours, donnant vie à un monde fantasmagorique aussi joyeusement naïf que doucement inquiétant. Jamais vraiment figuratif, ni totalement abstrait. Pour retracer la genèse de son exposition à la galerie de la Fondation GGL, au rez-de-chaussée de l’hôtel Richer de Belleval, Marlène Mocquet, 44 ans, nous emmène dans l’escalier d’honneur dont elle a transformé le plafond en étrange jardin d’Éden méditerranéen. La peintre, également sculptrice, fait partie des artistes* de renom qui ont réalisé des œuvres in-situ dans cet hôtel particulier du XVIIe siècle à la demande de la Fondation. Cette exposition en est le prolongement. « C’est le cadeau d’une vie que d’exploiter cet espace immense » sourit l’artiste, laquelle a voulu en remercier les commanditaires en les mettant en scène dans cette nouvelle exposition. 

Enchanteresse

S’inspirant des bustes de César qui ornent les hauteurs du majestueux escalier de l’hôtel, l’artiste a créé un buste en céramique pour chacun en lui associant également une grande toile peinte. Portraits organiques faits d’accumulations et d’allégories poétiques, ces œuvres sont inspirées d’entretiens réalisés par l’artiste. Ainsi, on apprend que les maîtres d’œuvre du groupe GGL, Alain Guirandon, Jacques Guipponi, Jean-Marc Leygue et Thierry Aznar (qui a quitté le groupe depuis) sont passionnés de randonnée, de bon vin, de chevaux et de pop-rock british. En ce qui concerne les jumeaux gastronomes Jacques et Laurent Pourcel, à la tête du Jardin des Sens, Marlène Mocquet fait un nouveau clin d’oeil (comme dans son oeuvre in-situ) à un dessert-signature : la Pink Lady pomme d’amour.

Grand amateur de pêche, Numa Hambursin, aujourd’hui directeur du Mo.Co, également le premier directeur artistique de la fondation GGL, est représenté en châtelain (ce qu’il est vraiment) dont la devise est « Différent parfois, libre toujours », le titre de l’exposition. Au fond de la première salle trône le buste de Marlène Mocquet, réalisé dans le cadre d’un solo show au Musée Déchelette de Roanne, qui lui donne des airs de fée de la nature. La scénographie immersive se poursuit dans la deuxième salle où un banquet sombre et mystérieux nous attend. Comme Alice, nous voilà dans un monde où on ne sait plus si tout est trop petit ou trop grand.

ALICE ROLLAND

* aux côtés de Jim Dine, Abdelkader Benchamma, Jan Fabre et Olympe Raca-Weiler. 

Différent parfois, libre toujours, 
Fondation GGL, Hôtel Richer de Belleval, Montpellier
Jusqu’au 27 avril 
hotel-richerdebelleval.com
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