Ils sont neuf sur piste : 6 acrobates, 2 danseurs, 1 musicien clown performeur. Mais de fait ils sont tous danseurs, et ne sont pas d’emblée sur la piste, et finiront bien plus nombreux… Il est difficile de poser des mots, de tracer des lignes pour décrire ce Grand soir qui se joue des frontières. Assis dans le public, les interprètes en surgissent et y reviennent, et leurs déséquilibres ludiques se succèdent, Otto, le DJ années 1970, faisant dans le burlesque assez franc, les autres travaillant à créer une ambiance conviviale, et invitant peu à peu leurs voisins, puis la totalité du public, à partager la danse à la fin du spectacle en les rejoignant : le spectacle, répété et créé pendant le Covid, refuse les désespoirs du confinement.
La progression douce vers le partage final est ponctuée de quelques numéros poétiques où les portés très acrobatiques sont prétexte à ballet dans les airs, à valse oblique. Otto, lui fait un hilarant numéro de bruitage de type beat box en mimant une scène de rencontre avec un crapaud peu charmant. Ces beaux moments se nichent pourtant dans un ensemble trop étiré et répétitif, en particulier quand l’ensemble du public a rejoint la scène et dansé la farandole ensemble. Décidément, le Grand soir prend son temps.
AGNÈS FRESCHEL
En attendant le grand soir a été joué les 20 et 21 décembre au Pôle national du Cirque, la Seyne-sur-Mer.
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