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AccueilMusiquesLes Chroniqu’heureuses : Les minots rencontrent Baraka Merzaïa

Les Chroniqu’heureuses : Les minots rencontrent Baraka Merzaïa

Le Nomad’ Café, organisateur du festival musical jeune public Babel Minots, propose à de jeunes marseillais de s’initier au journalisme à travers une série d’ateliers et de rencontres d’artistes

Cet automne, ce sont les jeunes de l’association Because U Art, à Noailles, qui ont étudié le projet de l’Algérienne Baraka Merzaïa, programmée au festival Jamais d’Eux sans Toi [voir notre article ici]proposé par l’A.M.I.. Artiste singulière, la musicienne originaire du sud du Sahara revendique ses orginines et sa culture à travers sa musique, bien sûr, mais aussi les tenues traditionnelles qu’elle arbore à chacune de ses apparitions publiques. Avec bienveillance, elle a répondu aux questions des apprentis journalistes après leur avoir interprété quelques morceaux en guitare/voix. 

Les minots. Qu’est ce qui t’a donné envie de commencer la musique ? 

Baraka Merzaïa. Enfant, on chantait devant nos parents chaque fin d’année, à l’école. J’ai toujours aimé ça, chanter en public. Dans le sud de l’Algérie, on a nos propres musiques : j’ai toujours voulu la partager, comme le fait le groupe Tinariwen, qui est très connu.

Au cours de ta carrière, as-tu été victime de discrimination ? 

Bien sûr ! Tous les Algériens, je pense [rires]. Je suis quasiment la seule femme venant du sud à faire de la création de contenu sur internet. J’ai eu du mal à me faire comprendre. J’ai aussi ressenti de la discrimination quant à ma couleur de peau dans le nord de l’Algérie, où les gens ont du mal à croire que je suis algérienne car ma peau est noire, alors que la leur est blanche. Là-bas, on me dit des choses bêtes en français ou en anglais. Quand je réponds en arabe, ça s’arrange. 

Quelle fut ta première expérience de chant ?

J’ai participé à la compétition Jeunes Talents Algérie, en 2016. Je n’avais que 16 ans et les autres participants avaient beaucoup d’expérience artistique. Ils m’ont appris beaucoup de choses et donné envie de me perfectionner. 

Qu’est ce qui te donne envie de revendiquer ta culture à travers la musique ? 

Peu de personnes montrent nos paysages, nos traditions, nos mariages… Je n’ai pas envie qu’on les garde juste pour nous. Quand je fais des vidéos sur internet, beaucoup m’envoient des remerciements ! Même des Algériens, qui préfèrent visiter l’Europe ou les États-Unis sans savoir qu’ils ont ça dans leur propre pays.

Comment choisis-tu ton répertoire ? 

Je choisis les chansons qui vont avec ma tessiture, ma couleur vocale. J’aime partager les sentiments grâce au chant : on peut toucher les auditeurs grâce à la musique, j’aime que les chansons aient un sens, soient éducatives. 

Te considères-tu influenceuse ? 

Ce terme est un peu lourd : un influenceur a une très grande responsabilité et doit faire attention à ce qu’il poste, tout le monde peut voir ses vidéos et cela peut avoir des impacts sur les personnes qui les regardent, surtout les enfants. Je suis une artiste et une créatrice de contenu. 

CETTE INTERVIEW A ÉTÉ RÉALISÉE PAR ALA, IZZA, ZINEB, IBRAHIM, YAMINA ET KHADIJA ET RETRANSCRITE PAR LUCIE PONTHIEUX BERTRAM 

Baraka Merzaïa est en concert le 26 novembre au Petit Théâtre de la Friche la Belle de Mai.

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