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Les Chroniqu’heureuses rencontrent Khara

À l’initiative du Nomad’, les jeunes de l’association Because U Art, à Noailles, aiguisent depuis plusieurs mois des compétences grandissantes dans l’exercice de l’interview d’artiste. Le 7 mars au soir, c’est au Makeda qu’ils ont questionné la rappeuse marseillaise Khara avant son concert

Les minots. Quelle est l’importance du chant dans ta vie ? Comment as-tu commencé ? 

Khara. Centrale. C’est ce qui a donné du sens à ma vie, de comprendre pourquoi, potentiellement, j’existais. Le chant m’est venu car j’aimais bien mettre des notes sur mes cris. 

Comment te sens-tu en tant qu’artiste féminine dans le milieu du rap ? 

Je crois que la question du genre n’est pas très importante. La société voudrait que ce soit beaucoup dans nos têtes, mais je me sens juste artiste, et j’aime l’être. 

Pourquoi avoir choisi le nom de scène Khara ? 

Khara est un mélange des deux prénoms de ma mère et de ma grand-mère. 

On lit et on entend souvent le mot « canines » dans tes textes et ta communication. Que représente-t-il pour toi ? 

Quand j’étais petite, ma dentition était un sujet de moquerie ;  je tends à penser que si tu parles en premier de quelque chose, les gens n’ont plus matière à le faire. Du coup, au lieu d’avoir honte, c’est devenu mon symbole !

Dans la chanson Marie, pourquoi choisir de parler de l’enfance ? 

Marie, c’est mon vrai prénom. Quand j’étais petite, on me chantait tout le temps la chanson de Johnny Hallyday. J’en reprends le refrain et le transforme. Dans l’originale, Johnny parle à la vierge, et moi je suis agnostique. J’ai donc décidé de parler à l’enfant en moi qui, je pense, ne disparaît jamais. 

Pourquoi utiliser une arme pour te défendre dans le clip de Marie 

C’est métaphorique : j’ai trouvé intéressant de représenter que c’est Marie, enfant, qui protège Khara adulte. L’enfant donne la force d’affronter des situations compliquées telles que faire face à des milliers de gens, ou bien à tous les reproches qu’on reçoit en tant qu’artiste. 

Comment as-tu été sélectionnée par le festival Marsatac ? 

J’ai sorti un projet, mais je n’avais pas les moyens financiers de défendre. Je n’ai rien fait d’autre que l’envoyer sur les plateformes de streaming. Un jour, j’ai reçu un appel de Marsatac qui me proposait de jouer sur la scène La Frappe, en 2022. C’était génial ! Je viens d’une famille plutôt modeste et je n’avais jamais eu l’occasion d’aller à Marsatac, alors que mes amis y aillaient tous les ans. Y aller pour la première fois en tant qu’artiste, c’était drôle !

Comment est composée la partie instrumentale de tes morceaux ? 

Ça dépend de mes humeurs et des personnes qui m’entourent. Dario Della Noce, avec qui j’ai sorti le morceau Président, m’aide à construire mes prods. On essaye de se servir de toutes les énergies nous animent le jour J pour construire des choses. 

Comment imagines-tu ton avenir musical ? 

J’espère un jour aller encore plus loin, mais je ne veux pas avoir des idées fixes pour ne pas être déçue. Je continue d’espérer que les choses iront dans le bon sens. 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR YAMINA, HIMDA, MAME BOUSSO ET VICTOR.

PROPOS RECUEILLIS PAR LUCIE PONTHIEUX BERTRAM

Le concert donné au Makeda, le 7 mars, à Marseille 

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