Du 28 juillet au 1er août, le Domaine des Davids accueille, pour sa cinquième édition, les spectateurs pour quatre jours de festivités littéraires. Les Estivales du Haut-Calavon, c’est une bulle dans un coin de paradis. Une thématique cette année : « Que ma joie demeure ! » tiré du nom du roman du local Jean Giono. Toujours marrainé par Vinciane Despret qui partage la co-programtion avec Sylvère Petit, le rendez-vous une flopée d’auteurs, philosophes et autres chercheurs se réunissent pour des rencontres en public. Parmi tant d’autres, Hélène Roche et Sophie Barreau évoqueront l’anthropomorphisme ; Claire Doutrelant parlera de l’incroyable évolution de la mésange bleue face aux contraintes climatiques, et les comédien·nes Zita Hanrot et Grégory Montel dispenseront la lecture musicale de Sous le vent.
Programmation singulière
Ainsi, dans une ambiance familiale et coniviale, le festival organise des ateliers destinés au jeune public. Cette année, la poétesse Donatienne Ranc s’adonne à une lecture du Grand voyage de Jules Lapin. « Les ateliers pour enfants, c’est quelque chose qui est là depuis le début et qu’on voudrait aussi développer chez les adultes. Faire une proposition créative et manuelle pour les parents ». indique Julie Gérin, coordinatrice du festival.

Au programme de cette édition 2025, également du théâtre itinérant. Comme cette balade-théâtre qui propose cinq tableaux différents de Jean Giono, mis en scène par Clara Hédouin. Outre les escapades théâtrales, la programmation promet aussi des pauses audio–gustatives. Parmi elles, un apéro avec Jean-Guihen Queyras, violoncelliste de talent, accompagné en cuisine de Léo Troisgros.

Convivialité et intimité
Outre les artistes de talent que le rendez-vous accueille, il tient à préserver son caractère intime. « Il y a cette volonté de créer ce petit village », explique Julie Gérin. C’est dans cet esprit que le festival limite à 120 personnes toutes ses jauges.
Au petit-déjeuner, au dîner ou sur le domaine, les artistes se croisent et se re-croisent. Cette promiscuité est à l’origine de rencontres et de coopération. « On assiste parfois à des échanges entre les auteurs et les artistes qui débouchent sur des collaborations les années suivantes ou bien lors d’autres événements culturels. »
La masterclass de Vinciane Despret et Sylvère Petit, organisée en ouverture de festival, en est l’illustration parfaite. « C’est la restitution d’une conversation qui a commencé l’année passée et qui cette fois-ci sera partagée avec le public ». Au programme, notre rapport aux
cours de cette conférence, ils aborderont le rapport aux autres êtres vivants. Vaste programme, qui trouvera peut-être une suite en 2026 ?
MÉLYNE HOFFMANN-BRIENZA
Les Estivales du Haut-Calavon
28 juillet au 1er août
Domaine des Davids, Viens
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