18h, dans la cour de l’Agora de la Danse, une quarantaine de danseuses et danseurs écoutent attentivement les consignes de la chorégraphe Michele Murray : « 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8… Coudes, bras, épaules… On utilise toutes les possibilités ! Je choisis ce que je suis en train de faire et j’évolue comme si j’étais dans un film… » Puis l’artiste Hamdi Dridi vient en soutien, motivant les danseurs en herbe avec douceur : « N’hésitez pas à donner et prendre, ensuite on va préparer une petite danse avec des répétitions et des accumulations… ». Petit à petit, le mouvement se libère, les gestes occupent l’espace, le tout porté par les mix survitaminés de DJ Sin’dee des Mixeuses solidaires.
Entrer dans la danse
Cette Fiestagora #7 de Montpellier Danse met en avant la pratique amateur et ça plaît. 750 personnes étaient au total inscrites pour participer à un ou plusieurs cours de danse de cet événement de rentrée en plein coeur de l’Agora de la Danse. Dont de nombreux ateliers qui durent à l’année, une façon comme une autre de donner envie d’entrer dans la danse et de lever tous les a-prioris qui empêcheraient de tenter l’aventure du mouvement. Sur la scène du théâtre de l’Agora, les élèves du troisième cycle du Conservatoire de Montpellier évoluent comme des professionnels, tout de noir vêtus, avec un sérieux et une précision qui impressionnent de maturité. Le dernier atelier public est animé par Marta Izquierdo Muñoz et Fabrice Ramalingom, les courageux résistent au début de soirée. D’autres préfèrent regarder ce spectacle qui a quelque chose de joyeux, d’apaisant même. 20h15, la cour de l’Agora se transforme en bal électro dans la bonne humeur. Les corps s’expriment sans se soucier des regards ni du jugement.
ALICE ROLLAND
La Fiestagora #7 a eu lieu le 27 septembre à l’Agora de la Danse, Montpellier