C’est le deuxième étage de la fusée de la rentrée de l’art qui se tient ce dernier week-end d’août à Marseille. Entre Artorama, pour l’art, et Polyptyk, pour la photographie, Paréidolie, salon international du dessin contemporain accueille sa 11e édition dans les 1000 m2 du Château de Servières 16 galeries (12 françaises, deux belges, une suisse, une italienne). Une édition qui se déroule sous la nouvelle présidence de Catherine David, historienne d’art et commissaire d’expositions (elle a notamment été entre 2014 et 2021, directrice adjointe du Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou à Paris) qui prend le relais, à la tête du comité artistique du salon, du critique d’art et commissaire d’exposition Jean de Loisy, président depuis 2019. Comité artistique qui sélectionne les galeries présentes à Paréidolie, auquel participent notamment les artistes Michèle Sylvander et Gérard Traquandi, la collectionneuse Josée Gensollen, le galeriste Laurent Godin ou encore Pascal Neveux directeur du Frac Picardie, spécialisé sur le dessin contemporain, en France et en Europe.
Des galeries
Sur les seize galeries choisies, six sont présentes pour la première fois à cette 11e édition : la bruxelloise Husk Gallery, fondée et dirigée par l’historienne de l’art Ingrid Van Hecke, orientée sur la peinture et le dessin. Les parisiennes Ingert, spécialisée en art d’après-guerre et contemporain, Florence Loewy, galerie et librairie, spécialiste des éditions d’artistes, et Suzanne Tarasieve, dont l’excentrique fondatrice, décédée en 2022, s’est employée à mettre en avant la scène picturale française pointue et celle des pays de l’Est. Nouvelle venue également la messine galerie PJ, fondée par Pierre et Jisun, jeune couple franco-coréen passionné d’art. Et la Stella Rouskova Gallery qui a ouvert ses portes en septembre 2022 dans le cœur historique de la ville de Gênes. Du côté des galeries « piliers » du salon, on retrouve Laurent Godin, Bernard Jordan, 8+4, Nadja Vilenne, Analix Forever, Éric Dupont et Dilecta. Enfin, trois autres galeries, déjà sélectionnées par le passé, font leur retour cette année : 22,48m2, Alain Gutharc et Modulab.
Des artistEs
Les dessins d’une cinquantaine d’artistEs, aux techniques variées, vont être présentés par l’ensemble de ces seize galeries lors du salon. On y trouve, sur papier, aussi bien de la gouache, de l’aquarelle, des crayons de couleur, du stylo-bille, des feutres et du rotring, de la gravure, du collage, que de la sérigraphie à la tempera, des traces de poussières sur de la poudre de graphite, ou encore des impressions de peau de poulpe sur papier. Pour des travaux autour notamment du burn-out (Sandrine Morgante), de l’addiction et de l’aliénation (Jeanne Susplugas), du capitalisme (Olivier Garraud), du paysage (Charles-Elie Delprat), de l’histoire et des mythes (Jean Bedez, Peter Depelchin, Claire Vaudier), de l’intimité (Romain Bobichon, Edi Debien), du post-colonialisme (Les sœurs Chavalme), de l’inconscient féminin (Amélie Barnathan), de l’organique (Cécile Beau). À noter également l’apparition d’une section Second Rayon, où l’ensemble des galeries se retrouvent autour d’une thématique commune. Cette année : le dessin érotique.
Des associé·e·s
Parmi les projets associés, des travaux d’artistEs installé·e·s à Marseille et dans la région sont présentés, en particulier Madely Schott en artiste invitée, une sélection de dessins d’étudiant·e·s et/ou jeunes diplômé·e·s issus du Réseau des écoles supérieures d’art Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco, et une carte blanche offerte à La Compagnie, qui expose des dessins de Grégory Le Lay et Dalila Mahdjoub. Par ailleurs, Paréidolie sera de nouveau le point de départ d’une nouvelle Saison du dessin qui essaimera jusqu’à fin décembre dans une trentaine de lieux, le long de la Méditerranée, de Montpellier à Monaco.
MARC VOIRY
Paréidolie
Du 30 août au 1er septembre
Château de Servières, Marseille