Ce 9 décembre, le Théâtre de l’Œuvre réunit, sous la houlette du bassiste Reggie Washington, plusieurs grandes figures du jazz
Le bassiste/contrebassiste Reggie Washington, depuis qu’il a posé ses valises en Belgique il y quelques années déjà, démultiplie les projets avec les compagnons de route qu’il côtoyait lorsqu’il vivait outre-Atlantique. Musicien particulièrement demandé pour la profondeur de sa musicalité et son sens du collectif, il sait fédérer les énergies au service d’un jazz conscient, comme dans le projet « Black Lives », dédié à la reconnaissance toujours essentielle de la présence des afro-descendants dans le monde de la musique. Son jeu déborde d’inflexions soul et funk, sans jamais se départir d’un immense sens de la mélodie, tant dans l’accompagnement qu’il sublime que dans des solos incandescents. Il est sur la scène du Théâtre de l’Œuvre ce 9 décembre à Marseille, avec quelques amis tout aussi prestigieux.
Car en cette fin d’automne, ce sont des compères de longue date qu’il convie pour une tournée européenne. Au saxophone, un nom de légende avec un prénom qui ne l’est pas moins : Ravi Coltrane. Le fils de John et Alice Coltrane, qui doit son prénom au joueur de sitar Ravi Shankar, avec lequel son père découvrit les mondes des musiques indiennes, et dont le batteur Elvin Jones remarqua les qualités artistiques singulières, l’encourageant à se défaire de la difficile posture d’héritier. Au début des années 2000, Reggie Washington et Ravi Coltrane sortaient un album remarqué avec à la batterie un certain Gene Lake, lui aussi présent sur scène ce 9 décembre.
Un batteur dont la carrière est plutôt orientée du côté du versant soul/r’n’b de l’univers jazzistique, que ce soit aux côtés des regrettés D’Angelo, Roy Hargrove dans son RH Factor ou encore de Me’Shell Nedegeocello. Gageons qu’il aura à cœur de conduire l’équipage aux confins du groove le plus évident et le plus expérimental.
Quant au guitariste David Gilmore, enseignant au Berklee Institute de Boston (la plus prestigieuse école de jazz du monde), sa carrière l’a conduit à s’exprimer aux côtés du gratin du jazz afro-américain contemporain. Avec un son entre la douceur d’un Wes Montgomery et la furie d’un Jimi Hendrix, il a à cœur de transcender les expériences émotionnelles des formations dans lesquelles il est convié en intégrant des éléments de vocabulaires issus de traditions extra-occidentales. Il est d’ailleurs, lui aussi, l’une des chevilles ouvrières du projet « Black Lives ».
L.D.
Reggie Washington
feat Ravi Coltrane David Gilmore & Gene Lake
9 décembre
Théâtre de l’Œuvre, Marseille
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