Martinique, Guadeloupe, Réunion, Madagascar, Zanzibar, Maurice, Comores… Ces noms sonnent encore parfois comme des paradis exotiques mais africaines, océaniennes ou caribéennes, ces îles partagent le souvenir cuisant de l’esclavage et de la colonisation française ou britannique, qu’elles soient ou non, aujourd’hui, indépendantes.
Pour la première édition d’un festival aux objectifs ambitieux, l’association TaniMena propose d’emblée une programmation qui fait converger les luttes féministes et postcoloniales, en organisant des projections de documentaires et fictions historiques, des débats féministes, des concerts militants.
En ouverture le 29 mars, au cinéma La Baleine, le film Fahavalo de Marie-Clémence Andriamonta-Paes sur les insurgés de Madagascar en 1947 confronte témoignage des survivants et images d’archives de la répression sanglante (certainement 100 000 morts). Une projection suivie d’un débat avec la réalisatrice.
Le 31 mars, à la Cité de l’agriculture, une table ronde posera les fondements politiques du festival : il sera question de « Femmes, pensées décoloniales, mythes et spiritualités » dans le contexte des Caraïbes et de l’océan Indien avec une réalisatrice Anne Sophie Nanki, une poète Estelle Coppolaniet une romancière Marie Ranjanoro, modérées par une journaliste Maïne Alloui.
Une rencontre suivie par un concert de maloya en créole réunionnais de Sandra Richard, accompagnée par Audrey Attama et Luc Moindranzé. Étapes ensuite à Zanzibar, puis aux Caraïbes et aux Comores. Avec toujours, des œuvres et des paroles de femmes. Îliennes, en lutte.
AGNÈS FRESCHEL
Îliennes
Du 29 mars au 13 avril
Divers lieux, Marseille
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