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Sans sexe, avec amour

Slow, le deuxième long métrage de la Lituanienne Marija Kavtaradze, Prix de la mise en scène au Festival de Sundance, en salles le ­6 août

Elena enseigne la danse contemporaine à des malentendants. Dovydas interprète  son cours en langue des signes. Deux langages très différents, ce qui n’empêche pas que ces deux jeunes gens s’attirent. Une histoire d’amour nait mais une histoire très particulière comme on en voit peu- peut-être jamais  au cinéma.- Dovydas est asexuel. Il n’a jamais éprouvé de désir pour quiconque et n’en aura jamais. Quand il l’ annonce à Elena, elle pense d’abord qu’elle ne lui plait pas d’autant que sa mère semble ne pas lui avoir permis de prendre confiance en elle  durant son enfance et son adolescence. La séquence où Dovydas, qui s’est invité à un repas, fait connaissance avec cette femme dure est éclairante.

 Peu à peu la relation se construit, une alchimie opère entre cet homme qui aime sans désir et la sensuelle Elena, une relation faite de silences, de signes, de caresses, de fous rires, de gestes esquissés et de malentendus aussi. Filmées en 16mm,  les séquences des cours de danse, ou la danse des corps sont superbes, au rythme de la musique et des chansons de la compositrice d’Irya Gmeyner. La caméra de Laurynas Bareisa filme au plus près le grain de la peau, les mains qui d’abord se frôlent, les corps de ces deux êtres qui cherchent une nouvelle façon d’aimer, sans sexe mais avec beaucoup de tendresse. Sans  doute le film aurait il gagné à être un peu plus resserré car il a tendance à s’essouffler. Heureusement les scènes de danse où Greta Grinevičiūtė exulte de sensualité  sont superbes tout comme celles, étonnantes, où Kestutis Cicenas signe les chansons.

Slow de Marija Kavtaradze, (dont le titre original, Tu man nieko neprimen signifie : Tu n’es rien pour moi, tu ne me rappelles rien) avait été présenté en compétition du festival Music et Cinéma de Marseille.

Annie Gava

© Totem film

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