Nicolas Misery, directeur des Musées de Marseille, était ravi d’accueillir à la Vieille Charité les 900 personnes inscrites pour la soirée de lancement des Jeudis au musée, série de quatre rendez-vous au programme de L’Été marseillais. « C’est une façon différente de découvrir les lieux : nous voulions montrer que l’on peut danser au musée, écouter de la musique, participer à une performance. On a tous immensément besoin de danser ! »
Entre les cimaises, des corps vivants
De fait, le public a manifestement apprécié la découverte de l’exposition du moment, Tatouage. Histoires de la Méditerranée, au tempo du collectif Twerkistan. Ses danseurs, après avoir travaillé au contact des œuvres et répété in situ, ont entraîné dans leur sillage un cortège de sourires ravis et étonnés, y compris chez les enfants les plus jeunes, marquant du pied le rythme.
« Tatouage porte beaucoup sur la décolonisation et les rapports de genre, des questions qui résonnent avec les préoccupations des membres de Twerkistan. Nous apprécions leur esprit de liberté, leur impertinence, et c’est important de travailler avec des artistes locaux », commentait le directeur.
Cette mise en résonance festive aurait pu durer plus longtemps que l’on ne s’en serait pas plaints. Car la suite de la soirée, aussi agréable fut-elle, a pris la forme plus classique d’un sound system. Sur scène, dans la cour du vénérable bâtiment, les Djs du collectif ont ambiancé les spectateursavec du reggae, dancehall, hip-hop et afrobeats. Non dénuée d’une coloration politique – les paroles de certains titres classiques n’ont pas pris une ride : « No justice, no peace », comme le chantait Steel Pulse, se scande aujourd’hui encore dans les mobilisations contre les violences policières.
GAËLLE CLOAREC
Twerkistan a inauguré les « Jeudis au musée » le 17 juillet à la Vieille Charité, Marseille. Prochaine date, le 24 juillet avec une carte blanche au festival The Echo.
Retrouvez nos articles Musiques ici