Un format court, intimiste et convivial. Il se déroule au même moment que la foire Art-o-rama et le salon photographique Polyptique, trio de rendez-vous permettant aux amateurs, amatrices, curieux et curieuses, de s’immerger le temps d’un dernier week-end estival, dans l’art contemporain. Et comme on dit : trois salles, trois ambiances ! Celle de Pareidolie, concoctée par une équipe 100% féminine, est assez unique dans l’accueil, le contact, l’ouverture : un anti-snobisme de bon aloi, sans pour autant abandonner l’exigence et le professionnalisme.
Une armée de crayons
Parmi les quatorze galeries sélectionnées, la Galerie 8+4, grande habituée de Paréidolie, présente les bouquets de Christian Lhopital et ses plis de couleur peuplés de diverses figures. On retrouve aussi l’exploration de l’inconscient de jeunes filles d’Amélie Barnathan, les paysages éclatés de Claire Trotignon et les dessins du photographe Gilles Pourtier. Autre grande habituée du salon, Backs\ash, expose deux artistes femmes, Karine Rougier et Odonchimeg Davaadorj, qui proposent un projet spécialement conçu pour le salon. La presque nouvelle Galerie Nadja Vilenne (elle était là l’année dernière) vient avec les dessins de l’Ukrainienne Alevtina Kakhidze, qui a (notamment) exposé à Manifesta 10 à Saint-Pétersbourg en 2014, et qui en 2022, armée seulement de marqueurs, d’un crayon et de papier, est entrée en lutte avec la guerre : des dessins « parfois acérés, parfois naïfs, surtout angoissants, et tout sauf ludiques ».
À noter également, deux cartes blanches, l’une à Polaris – Centre d’art d’Istres (inauguré le 11 juin dernier), avec une proposition du duo d’artistes Magali Daniaux & Cédric Pigot, l’autre à la galerie Territoires Partagés de Marseille, avec un hommage à l’artiste Jean-Jacques Ceccarelli (1948-2017).
MARC VOIRY
Paréidolie Salon international du dessin contemporain 27 et 28 août 2022 Château de Servières, Marseille pareidolie.net