Une semaine durant, du 29 mai au 3 juin, la quatrième édition du festival Les Nouveaux Ateliers va déployer son caractère « à la fois tonitruant, artistique, populaire et pluridisciplinaire », selon les mots du maire de Port-de-Bouc, Laurent Belsola. Comme à l’occasion des trois premières manifestations, carte blanche est donnée à des street artistes venus du monde entier, la commune leur ouvrant ses murs. Neuf nouvelles fresques, signées Ana Langeheldt, Aphe, Bims, Clara Langelez, Gris1, Rosy One, Tchader, Xoana Almar et Zeklo, vont s’ajouter à la trentaine déjà réalisées les années précédentes. Chacune renforçant la présence de cet art « totalement libre, gratuit et accessible », qui marque pour l’élu la volonté d’ouvrir la culture à toutes et tous. Et qui, certainement, rend très « instagramables » les rues port-de-boucaines !
Parité et styles audacieux
Saluons particulièrement le point d’honneur mis par le collectif Lartmada, organisateur du festival, à inviter autant d’hommes que de femmes, de jeunes talents que d’artistes confirmés, qui prennent le temps de s’imprégner de la ville avant d’y apposer leur empreinte. Remy Uno, membre de la direction artistique, se réjouit que les habitants aient désormais l’habitude de voir leurs façades habillées. « Cela nous permet cette année de proposer des artistes aux styles plus radicaux, plus proche du post-graffiti. » Ainsi de Bims, au style explosif, intensément coloré, entre cubisme et abstraction. Ou de Rosy One, dont le travail reste ancré dans les années 1980, quand naissait le hip-hop. Il devrait aussi être fort intéressant de voir œuvrer en direct Aphe, Clara Langelez et Xoana Almar, aux inspirations plus figuratives. Le premier pour son approche méditative de l’art, la deuxième pour ses thèmes reliés à la nature, la troisième, venue de l’anthropologie sociale, pour son humanisme.
Du street art mais pas que
Notez par ailleurs que la semaine sera rythmée par des événements associés : de la rando-croquis à la performance de parkour, en passant par deux spectacles de danse, l’un inspiré par la gestuelle des travailleurs de la mer – marins, dockers, ouvrier de chantiers navals – (compagnie Regard d’Orphée), l’autre sous la forme d’un carnaval déambulatoire mené par la chorégraphe Nathalie Pernette, en partenariat avec le Sémaphore, théâtre de Port-de-Bouc. Un DJ set conclura les festivités, le 3 juin au soir.
GAËLLE CLOAREC
Les Nouveaux Ateliers
Du 29 mai au 3 juin
Divers lieux à Port-de-Bouc
lartmada.com