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AccueilArts visuelsArles : autour de Latour 

Arles : autour de Latour 

Avec Regard sur la forme, le musée Réattu consacre sa nouvelle exposition à l’œuvre de l’artiste multidisciplinaire Alfred Latour

Il y a un aspect particulièrement fascinant à s’intéresser à l’œuvre d’un·e artiste multidisciplinaire, touche à tout, tant il est possible d’établir des liens et de repérer des intérêts qui transcendent la seule pratique artistique. C’est ce que se propose le musée Réattu d’Arles pour sa nouvelle exposition sur le travail d’Alfred Latour, Regard sur la forme, en partenariat avec le Musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon. 

S’il l’on connaît l’artiste pour ses gravures, ses illustrations ou encore son travail sur le textile, à l’inverse, son œuvre photographique est bien plus confidentielle. Au point où même ses héritiers n’en connaissaient ni la qualité ni la valeur, à en croire Pierre Starobinski, directeur de la Fondation Alfred Latour, à qui l’on doit la scénographie de l’exposition.

Élégance géométrique 

L’exposition met en miroir certaines œuvres textiles de l’artiste et son travail photographique. C’est ainsi qu’apparaissent de grandes lignes directrices dans son travail, avec notamment l’importance des formes géométriques : il photographiait rayons de roues et grillages, imprimait sur la toile des losanges (Toile de Fontenay, Croisade) ou des médaillons en accolades. Dans son travail photographique, cette recherche de forme semble l’amener à porter une très forte attention aux détails : les ombres des arbres, les craquements de leur écorce, des piles de paniers. Dans leur grande simplicité, les photographies choisies attirent l’œil pour ce qu’elle révèle de recherche artistique.  

Dans la première salle de l’exposition, et dans le sas où est diffusé un film sur l’œuvre de Latour, trônent deux canapés recouverts d’un imprimé végétal abstrait, d’un bleu profond sur fond blanc, imaginé pour le soyeux lyonnais Pierre Aynard et Cie. Une façon élégante – et confortable – de rappeler que, bien que la plupart des œuvres textiles soient exposées sous verre pour des raisons de conservation, la vocation première de la plupart d’entre elles étaient d’être mises en forme pour l’ameublement ou le vêtement.

CHLOÉ MACAIRE 

Regard sur la forme
Jusqu’au 6 octobre
Musée Jacques Réattu, Arles
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