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Dans les infinies variations du blanc

La première qualité d’Arctique solaire de Sophie Van Der Linden est celle de faire découvrir en France une artiste peintre suédoise, Anna Boberg (1864-1935)

Ayant vécu quelques temps à Paris, Anna Boberg avait découvert l’impressionnisme et rencontré celui qu’elle épousa, le célèbre architecte Ferdinand Boberg. En Norvège en 1901, elle tombe amoureuse des îles Lofoten et n’a de cesse d’y retourner chaque hiver, seule, abritée dans une modeste maison/atelier construite spécialement par son mari. Enveloppée de peaux de bêtes, elle partait souvent dans la nuit capter les aurores boréales, puis les montagnes, en lutte avec les ombres et les lumières. Les esquisses sur motif étaient reprises sur toile à l’atelier. Son œuvre a fait l’objet d’expositions, cependant elle est tombée dans l’oubli. Séduite par une toile vue dans un musée, l’autrice a voulu en savoir plus sur cette femme hors du commun.

Créer dans la solitude

Avec son mari Anna formait un couple uni et amoureux. Sophie Van Der Linden a construit un récit dans lequel Anna s’adresse à lui, lui disant son amour mais aussi sa nécessité de solitude pour créer, rechercher les nuances des couleurs sur la neige, et les exprimer furieusement alors qu’elle n’a pas eu d’enseignement. L’autrice nous fait ressentir précisément l’enthousiasme et la détermination d’Anna, sa satisfaction devant le tableau du Store Molla, ce « dragon couché », et écrit à Ferdinand : « Je me rends disponible à nos retrouvailles ». Belle formule.

CHRIS BOURGUE

Arctique solaire de Sophie Van Der Linden
Denoël, 15 €
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