À l’occasion de la Journée internationale de l’élimination des violences faites aux femmes et aux minorités de genre, Solidarité Femmes 13, le CIDFF Phocéen et le Planning Familial 13 organisent depuis trois éditions le festival J’Crains Dégun à Marseille. Un événement qui a pour objectif de « faire connaître la multiplicité des violences sexistes et sexuelles et de leurs victimes » et de « faire réseau pour mieux prévenir ces violences ». « On voulait proposer des formes plus sensibles que des conférences ou des tables rondes, qui sont très intéressantes mais représentent un savoir descendant », précise Mathilde, coordinatrice du rendez-vous pour Solidarité Femmes 13.
Différents formats, différents publics
La programmation réunit différents formats adressées à différents publics, mixtes ou non, ainsi qu’un temps festif le samedi soir, à la Friche La Belle de Mai. « L’idée est de permettre le dialogue. Il y a donc des espaces d’élaboration entre personnes concernées, et un discours qui en émane à destination de tout le public », résume Noémie, coordinatrice pour le Planning Familial 13. Le 23 novembre, ont donc lieu à la Friche des ateliers d’écriture et d’expression en non-mixité ou en mixité choisie (sans homme cisgenre), comme « Celles qui parlent en moi », proposé par la comédienne Léa Pheulpin. Pour la première fois, J’Crains Dégun accueille aussi un atelier-discussion exclusivement réservé aux personnes LGBT+ autour de l’homophobie familiale, animé par Constant Léon du podcast Jouïr.
Les représentations artistiques sont ouvertes à tous·tes (parfois seulement au dessus d’un certain âge). Le dispositif poétique Les Murmureuses, fruit d’un atelier d’expression mené depuis septembre par Solidarité Femmes 13, permettra d’entendre des textes et témoignages écrits par des femmes. Pour ce qui est du théâtre, J’Crains Dégun programme notamment Histoire de fille ou comment Uma Thurman danse au son de C’est la vie dans Pulp Fiction du collectif Kika Theory, et Chevaleresses de Nolwenn le Doth, qui aborde la question de l’inceste.
Les ateliers et représentation du lundi sont pour leur part réservés à un public scolaire ou à des groupes accompagnés par des structures sociales. Un choix présent depuis la première édition, dans la lignée des actions menées à l’année par les associations organisatrices. « C’est un format qui nous semble important parce qu’on sait que ces groupes ne se sentent pas toujours légitimes ou à leur place », explique Mathilde de Solidarité Femmes 13.
Tout au long des deux journées, un important dispositif d’écoute est déployé. Des membres des trois associations organisatrices arborant des bandanas bleus seront présent·e·s pour recueillir la parole des personnes victimes de violences sexistes et sexuelles et les orienter au besoin vers les équipes d’accompagnement, également présentes sur place.
CHLOÉ MACAIRE
J’Crains Dégun
Les 23 et 25 novembre
Divers lieux, Marseille
jcrainsdegun.fr
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