La deuxième édition de la Biennale d’Aix a pris un peu de repos le temps des festivals et des Jeux olympiques, mais elle reprend de plus belle à partir du 21 septembre. Elle ne cédera la place qu’aux fêtes de fin d’année ! Sophie Joissains, maire de la Ville et vice-présidente en charge de la Culture de la Région Sud, a voulu créer une manifestation d’envergure qui ait le sens de la fête et de l’exigence artistique. Le programme de ce premier week-end répond parfaitement à ce vœu.
Alors, on danse ?
Pour célébrer cette reprise, le Grand Théâtre de Provence (GTP) donne un grand bal méditerranéen dans les rues du centre ville le 21 septembre. Une soirée en quatre temps qui commence à 18 h place François Villon avec un « Bal des minots » durant lequel Josette Baïz et la Cie Grenade initieront les enfants de 6 à 14 ans au bollywood, au hip-hop, à la danse africaine et au dabkeh. Ensuite, direction l’avenue Mozart derrière le GTP pour un concert du chanteur et oudiste tunisien Dhafer Youssef, accompagné par les danseur·euse·s du Ballet Preljocaj. À 21 h, retour sur la place Villon pour un balèti au rythme des reprises du groupe Sue Ellen. Et pour le public plus friand de musiques électroniques, une série de DJ sets commencera à la même heure en haut du cour Mirabeau, et se poursuivra jusqu’à 1h30 du matin.
À moins qu’ils aient commencé la veille dans le jardin du pavillon de Vendôme, avec un before nocturne, de 18 h à 2 h, le 20 septembre, en forme de Solstice sonore et électro proposés par Basses Fréquences, alliant DJ·e·s aux couleurs kabyles ou libanaises, mapping et food-trucks, et plaisir d’une bière plébéienne dans un jardin aristocratique !
Spectacles et expos
Côté spectacles, le collectif La Ville en feu revisite le poème symphonique Les Planètes de Gustav Holst en une déambulation chantée a cappella, jouée et dansée. Les 10 interprètes, chanteur euse·s et danseur·euse·s feront planer dans les rues aixoises le système solaire, entre la guerre de Mars, la paix de Vénus, et la mystique de Neptune (les 21 et 22 septembre à 20 h).
Dans la cour de l’Archevêché, un événement. Tiago Rodrigues reprend By Heart, une magnifique variation sur la mémoire, les sonnets de Shakespeare, l’effacement, la vieillesse, les traces ancrées des dictatures. Avec un appel à participation du public tout à fait hors norme, et émouvant (les 21 et 22 septembre à 18h et 19h45). Attention, l’événement est gratuit, mais la réservation indispensable !
Côté art contemporain, les deux propositions inaugurées en avril et juin se poursuivent : à l’hôtel Gallifet la Collection Lambert a décentralisé quelques-uns des chefs-d’œuvre de Barceló, Sol LeWitt, Nan Goldin, Boltanski… dont le musée avignonnais regorge, tandis que les fils tendus de Chiharu Shiota occupent le musée des Tapisseries, le Pavillon de Vendôme et la Chapelle de la Visitation comme autant de réseaux veineux, capillaires, plongeant les visiteurs Beyond Consciousness, dans un fascinant inconscient rouge, assez terrifiant.
Ces deux expositions resteront visibles jusqu’au 6 novembre et un nouveau lieu s’ajoute au parcours à partir du 21 septembre et jusqu’au terme de la Biennale : à la Chapelle des Andrettes une exposition de photographies de Yuksek Beirout ma bet mout, Beyrouth ne meurt pas, reprend le titre que le musicien avait écrit après les explosions dans le port de la capitale libanaise, en soutien aux habitants.
AGNÈS FRESCHEL ET CHLOÉ MACAIRE
Biennale d’Aix
Du 21 septembre au 16 décembre
Aix-en-Provence
biennale-aix.fr