Des formes, des couleurs, des bruits créés par des « artistes exalté·e·s, décalé·e·s, féru·e·s et féroces », voilà ce que propose le festival Aviff, avec sa sélection de films où danse, musique, dessin et peinture, font cinéma. À découvrir les 7 et 8 mai au cinéma Artplexe (Marseille).
En ouverture le 7 mai, le festival jette un coup d’œil dans le rétroviseur : aperçu de ses 15 ans d’existence et projection du film Les Diaboliques Remix d’Hugues Sanchez primé en 2018. Le réalisateur-compositeur qui proposera pour l’occasion une performance musicale live, se réapproprie le chef d’œuvre de Clouzot, par le re-montage des scènes et la création originale d’une bande-son qui fouille l’inconscient de ce film-culte.
Le 8 mai, les projections – la plupart en présence des réalisateurs·rices –, s’organiseront à partir de 14h30, en trois séances d’une durée de 2 à 3 heures. En tout, 18 films de 3 à 71 minutes : Fictions, animations, documentaires, expérimentaux ou pas, coups d’essai et/ou de maîtres.
L’occasion de (re)découvrir Giant’s Kettle, la « tragi-comédie épique du quotidien » sans dialogues des cinéastes finlandais Markku Hakala et Mari Käki,qui mettent en scène un couple essayant de renouer une relation dans un monde vide de sens et de mystère.
Parcours sensible
La mise en connexion, en vibration de soi au monde, de soi aux autres, de soi à soi, sera un des fils conducteurs de la journée. Une jeune femme qui communique avec son frère mort (Welcome to the Skyline de Oona Olivia O’Hagan). Une autre qui interroge son rapport à son père pêcheur et son intimité avec la mer (A Sea Inside de Job Gabarró Benaiges). Une mère de famille, qui laisse derrière elle, fils et mari, et rencontre une jeune musicienne (The Wind will carry her de Renaud Gélinas). Ou un dessinateur iranien qui se souvient de sa rencontre, enfant, avec une vieille femme japonaise dans un cimetière de Tokyo (The Old young crow de Liam LoPinto).
Le rapport sensible au temps et aux éléments sera également un thème important. Dans The Disappearance of Time, Andrea Hackl chorégraphie le cycle de la vie. Dans Visitation : A Cosmogram in Four Movements, Ruth Marianne Owens déploie un poème visuel sur les eaux de vie et de mort.
Richesse des correspondances et des synesthésies à l’œuvre dans toutes les propositions artistiques de ce parcours de découvertes à faire intégralement ou en partie. La cérémonie de remise des prix se fera à 22 h suivi d’un after sur la Canebière dans l’établissement voisin Le Plan de A à Z.
ÉLISE PADOVANI
Aviff
Les 7 et 8 mai
Artplexe, Marseille