Une réouverture qui donne lieu à une « revisite » des collections permanentes du musée. Chacune des salles du premier étage présentant, sous le titre Laisser une trace, la confrontation d’une œuvre d’un jeune artiste contemporain (Audrey Langlet-Odatempo, Maliza Kiasuwa, Gabriel Boutros et Tomek Jarolim, Gouzelle Ishmatova, Abdullah Al Qandeel, Michal Korman) avec la peinture d’Yves Brayer.
Et depuis mai sont donc également présentées, au rez-de-chaussée, une trentaine de sculptures de Camille Claudel, artiste dont on connaît la trajectoire tragique : l’une des premières artistes femmes à s’émanciper de l’emprise d’un artiste homme. Auguste Rodin, sorte d’ogre avec qui elle a vécu, à la fin du XIXe siècle, une passion artistique et amoureuse « hors-norme », eendossant les rôles d’élève, modèle, assistante et amante. Artiste à part entière, à la virtuosité et la modernité remarquable, mais sans être reconnue en tant que telle, « l’élève de Rodin », qui combattra ce qualificatif tant qu’elle pourra, connaîtra, quelque temps après leur rupture, un isolement volontaire et des épisodes de rage destructrice. Qualifiée de folle, elle finira les trente dernières années de sa vie enfermée de force par sa famille à l’asile. Elle y vivra de grandes souffrances, et y décèdera en 1943.
Parmi les œuvres exposées, prêtées par des collectionneurs et des musées français dont le musée Camille-Claudel, sont visibles La Valse, l’Implorante, Les Causeuses. À noter qu’en lien avec l’exposition un concert de piano de Gabriel Boutros Autour de la Valse de Camille Claudel est donné le vendredi 22 juillet à 19h dans l’église des Baux-de-Provence et qu’une lecture par Charlotte Assemat Lettres de Camille Claudel a lieu le samedi 6 août à 19h dans la cour du musée.
MARC VOIRY
Camille Claudel – Géniale Folie Jusqu’au 13 novembre Musée Yves Brayer, Les Baux-de-Provence yvesbrayer.com