Voilà maintenant quelques années que le nom de Gami est apparu dans la scène musicale de la région. Un projet pop-rock porté par une femme, Capucine Totrobas – ce n’est pas si courant – et qui a su très vite se faire repérer : le groupe a été lauréat du dispositif Quart2tour, et soutenu par Tandem et le 6mic. À côté de cette reconnaissance « institutionnelle », le trio sortait également son premier EP Make a Path, qui s’était distingué par la qualité de ses compositions, et l’univers aux accents trip-hop anglo-saxon. Avec Step By Step, son nouveau disque, le groupe poursuit son aventure dans les contrées anglaises des années 1990, toujours avec la même inventivité.
Ça accroche
Dès l’écoute du premier morceau, Step by Step (moon), on est frappé par la qualité de l’enregistrement. Le travail sur les sons de guitare, de batterie et de clavier participent à donner une couleur très chaude au morceau, le tout augmenté par la rondeur et la tonicité de la voix de la chanteuse. Le plaisir orchestral se poursuit dans Kid Memorial, avec cette fois un rythme plus engagé. On note de nouveau la richesse de la composition, qui nous balade ici dans la douceur, plus loin dans la violence, emmené ici par un pont, là-bas par un break.
La suite de l’EP connaît la même énergie. On soulignera quand même les cordes frottées qui viennent avec justesse agrémenter Great Sorrow, la fin quasi metal de Wasting, ou la clôture du disque toute en subtilité de Sun above the Clouds. Avec cet opus, Gami propose cinq titres au fort pouvoir accrocheur, porté tantôt avec sensibilité, tantôt avec puissance. Une réussite qui l’emmènera, on l’espère, à s’imposer encore un peu plus dans le milieu musical français.
NICOLAS SANTUCCI
Step by Step, de Gami
B-side prod