lundi 30 juin 2025
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Comme un chant de Victoires

Consacré meilleur compositeur aux Victoires de la musique 2025, Régis Campo revient à Marseille avec sa Petite sirène

Le 5 mars dernier, le petit monde la musique était en effervescence. Beaucoup d’artistes étaient derrière leurs écrans pour suivre les Victoires de la musique classiqueÀ Marseille, la fébrilité est montée d’un cran au moment de la remise de la distinction au meilleur compositeur de l’année. Le Marseillais Régis Campo était en lice pour son œuvre orchestrale Dancefloor with pulsing, hommage à la musique de Daft Punk et de Björk dont il est friand

Tout à fait originale, cette création utilise le thérémine, tout premier instrument de musique électronique, inventé en 1920 par le physicien russe Leon Theremin, et dont le son produit ne nécessite aucun contact avec l’instrument. Campo concourrait face à deux autres grands noms : l’italien Francesco Flidei pour Squeak Boum ! spectacle absurde basé sur des poésiesmusicales composées durant le confinement et le talentueux Benoît Menut pour La nuit obscure, inspirée du poème mystique La noche oscura écrit au XVIe siècle par Jean de la Croix .

L’enfant de Marseille

Fierté donc pour Marseille et en particulier pour le Conservatoire où Régis Campo a étudié la composition auprès du fécond Georges Boeuf. « Monté » à Paris, celui qui est considéré comme l’un des créateurs les plus doués de sa génération multiplie les compositions et les prix. Des centaines d’artistes comme Chamayou, Casadesus, Equilbey, Escaich ou Petitgirardet les plus grands orchestres ont joué sa musique, adeptes du style Campo qui fait la part belle à l’humour, la gaité, la lumière et la joie.

Fidèle à sa ville d’origine qui le lui rend bien, ses compositions sont régulièrement jouées dans la cité phocéenne comme son dernier opéra, La Petite Sirène, conte d’Andersen revisité,dont il a écrit la musique et le livret. Par-delà la terrible cruauté de cette histoire, c’est une odeà l’amour, à l’accueil de l’autre dans sa différence. La mise en scène réalisée par Bérénice Collet plonge le spectateur dans un univers fantastique à la Tim Burton. Certaines scènes, trèsdrôles, sont dignes d’Offenbach. La musique, fait appel à des registres multiples. 

On touche à la comédie musicale avec des ritournelles, d’autres morceaux font penser au Maurice Ravel de l’Enfant et les sortilègesL’air de la mélancolie que le public adore est d’inspiration baroque. Quant à la chanson d’amour de la petite sirène, c’est un morceau pop, très simple. Donné le 11 janvier dernier par l’Ensemble Télémaque au Théâtre des Salins (Martigues)la petite sirène revient à l’Odéon (Marseille) pour la plus grande joie des petits et des grands. 

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Le 3 et 5 avril, Théâtre de l’Odéon (Marseille).

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