samedi 27 avril 2024
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De Vive Voix : 20 ans de voyage

Porté par la Maison du chant depuis 2004, le festival marseillais célèbre cette année son vingtième anniversaire. Pour l’occasion, l’édition 2024 se voit augmentée de plusieurs rendez-vous, qui commencent dès les 9, 10 et 11 février. Entretien avec Odile Lecour, sa fondatrice

Zébuline. Le festival De Vives Voix fête ses 20 ans, qu’est-ce-que vous ressentez ? 

Odile Lecour. C’est très agréable, très gratifiant. J’avoue que je n’ai pas réalisé pendant tout ce temps que l’on avançait autant. Et là, depuis un mois, je suis dans les photos, les dossiers de presse… Ça remue beaucoup de choses, je me dis que c’est un super voyage et que j’ai de la chance de vivre une aventure pareille. Je pense aussi à toutes les personnes qu’il y a autour : les artistes, le public, les journalistes, les partenaires… c’est une histoire collective géniale, c’est pour ça que ça a marché. 

C’est un festival qui ressemble à sa ville, très multiculturelle…

Quand j’ai créé ce festival, et je suis toujours dans cette même idée, ce qui était important pour moi c’était la voix, dont j’ai une culture familiale très ouverte : ma mère était chanteuse dans une chorale baroque, j’ai vécu en Afrique, j’ai écoute beaucoup de jazz, de chanson, des musiques du monde. J’ai pratiqué aussi beaucoup de chant de méditation indien. Il y avait cette idée à la fois de musique du monde mais aussi de musique ancienne, de créations… avec toujours la voix au cœur des propositions. 

Brève de comptoir 
Quand la Maison du Chant emménage dans son nouvel espace, rue Chape, en 2018, Odile Lecour souhaite installer un comptoir dans la salle principale, pour favoriser les rencontres. Elle en trouve un sur Le Bon Coin, mais une fois arrivée sur place, elle se rend compte que le vendeur avait menti sur sa taille – trop grand, il n’arrivait pas à le vendre. Elle décide de le prendre quand même, et tant pis s’il dépasse du camion. Arrivé rue Chape, l’équipe passe près d’une heure trente pour le faire rentrer, un ébéniste intervient pour gagner des millimètres çà ou là… C’est aujourd’hui le lieu central de la Maison du chant, où les rencontres se font et les projets naissent ! N.S.

Cette édition 2024 est spéciale, avec plusieurs propositions tout au long de l’année, pourquoi ce choix ?

Sur cette édition, je travaille beaucoup avec Maxime Vagner de Prodig’art, avec qui on a décidé d’organiser cette édition. J’avais envie de programmer des artistes avec qui j’avais déjà travaillé, non pas pour refaire ce que l’on a déjà vu, mais pour marquer toute leur trajectoire, et les retrouver là où ils sont aujourd’hui. On va faire trois tempos importants : le week-end d’ouverture les 9, 10 et 11 février, avec un événement informel et des concerts [Enco de Botte, Bruno Allary,Cesare Matina et Françoise Atlan notamment, ndlr]. Le premier tempo, mi-mars, ce sera Les Printemps sacrés, avec deux ensembles vocaux. Un de femme, Madalenna, dirigé par Manu Théron, et l’ensemble polyphonique corse A Filetta avec qui je travaille depuis 20 ans. On fait ensuite un tempo Polyphonies au Palais Carli, tout début septembre, en partenariat avec le Conservatoire, avec des ensembles de différentes origines. Il y aura Lo Barrut, La Mossa et Les Dames de la Joliette. Puis un tempo fin octobre à la Cité de la Musique autour des musiques du monde, avec Parveen & Ilyas Khan, frère et sœur indiens qui font tout un travail entre le beatbox et la musique classique indienne. Et Luis de la Carrasca sextet, une formation de flamenco que l’on suit depuis toujours. Il y aura aussi beaucoup de choses à l’automne à la Maison du Chant et ailleurs…

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR NICOLAS SANTUCCI

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