dimanche 28 avril 2024
No menu items!
spot_img
AccueilCinémaFestival Tous Courts : quand le petit jubile

Festival Tous Courts : quand le petit jubile

Laurence Vivarelli, déléguée générale du Festival Tous Courts, présente la 41e édition du rendez-vous qui se tient cette année du 28 novembre au 2 décembre

Zébuline. Cette année l’institut de l’image est en travaux ? Où les projections se passeront-elles ?
Laurence Vivarelli. On a été obligé de louer les salles des cinémas aixois, le Mazarin et la salle 4 du Cézanne. Ouverture et clôture se feront à l’Amphithéâtre de la Manufacture ainsi que les masterclass et les séances scolaires. Il y aura Objets Singuliers, un programme expé à l’Ecole d’Art et une sélection de films soutenus par la Région Sud -Films en Région, au cinéma Le Cézanne

Deux compétitions comme les autres années, l’internationale et l’expérimentale. Combien de films reçus et combien de sélectionnés ? Y a-t-il de nouveaux pays représentés ?
On a reçu 3000 films et 181 sont programmés dont 80 en compétitions ; 54 en compétition internationale, venant de 32 pays et 25 en expérimental venus de 18 pays. Certains viennent de pays peu présents comme le Bangladesh.

Est ce qu’il y a beaucoup de réalisatrices ? Des thématiques récurrentes ?
On a été attentif à cela. En international, 37 films réalisé par des hommes et 20 par des femmes. En expérimental, 73% sont faits pas des réalisateurs. Concernant les thématiques, on n’y accorde pas trop d’importance en sélectionnant mais on constate que c’est assez sombre. Pas trop de comédies ! Les préoccupations des artistes qui ont envie de s’exprimer par les courts métrages sont autour des disparités sociales, des difficultés, des violences faites aux femmes, des conflits y compris dans la famille, du transgenrisme. On sent que ça bouillonne !

Chaque année vous proposez des cartes blanches. Quelles seront-elles en 2023 ?
On a l’habituelle carte blanche à Arte, un programme de courts et moyens métrages qui mettent en lumière des tranches de vie de jeunes femmes, doublée cette année, d’un deuxième écran : en avant première, une mini-série d’animation, Mères anonymes, adaptée des romans graphiques de Gwendoline Raisson et Magali Le Huche. Il y a aussi une carte blanche à une boite de distribution suisse, Base-Court et Bruno Quiblier, son directeur, sera là pour présenter six films. Une soirée est offerte au programme itinérant Quartiers lointains : la Saison 7 de sa 4e saison est marrainée par Alice Diop. Une autre est donnée aux nouveaux talents du Québec où les sociétés de production foisonnent.On a toujours un partenariat avec l’association Femmes & Cinéma et seront présentés six petits films de « Séquence Femmes ». L’association lance chaque année, un appel à scénario à tous les lycéens de France sur le thème de l’égalité hommes-femmes. Une équipe professionnelle vient aider les projets retenus à être réalisés, puis sont diffusés sur France Télévision. On espère participer dans le futur, pour la Région Sud, à cette action qui produit des choses très surprenantes.

L’année dernière, vous aviez reçu Véronique Le Bris pour une masterclass, y en aura-t-il une cette année ?

Il y en aura deux, voire trois ! Celle de notre président enseignant et essayiste, Guy Astic qui nous parlera le matin du 29 novembre du « fantastique », présent depuis toujours dans le court-métrage, de Méliès aux réalisations contemporaines. Et Caroline San Martin, le 30 novembre, qui nous dira tout sur l’écriture du personnage en scénario. Un moment à ne pas manquer pour les classes audiovisuelles ou même les gens plus aguerris. Une rencontre professionnelle – mais ouverte au public – réunira des représentants de chaînes télé : Aurélie Chesné (France télé), Hélène Vayssieres (Arte), mais aussi Christine Gendre (Unifrance), Florian Cabane (Région), et un distributeur ou distributrice pour expliquer le parcours d’un court-métrage, de sa production à sa diffusion. 

Quelle thématique pour la Nuit du Court, le 1er décembre ?

Ce sera des films exaltant la fureur de vivre, de se libérer d’un statut de victime, de revendiquer ses choix en se défaisant de l’emprise des hommes, des pouvoirs… C’est par exemple, le père de Sole mio (Maxime Roy) qui impose son transgenrisme, c’est une femme (Lea Drucker) qui a le courage de rompre avec un mari violent (Denis Menochet) dans Avant que de tout perdre de Xavier Legrand, ou Maryam qui se libère du sien, en le laissant mourir dans Retouch de l’Iranien Kaveh Mazaheri.Une nuit enragée, furibonde, qui n’exclut pas l’humour.

Des séances « Coups de cœur » ?

Oui, le 21 novembre à Venelles, le 23, au Cube, le 24 à Vauvenargues, à Trets et Cucuron. Un programme que j’adore ! Une sélection des films que les programmateurs ont aimés mais qui n’ont pu avoir une place dans les compétitions. Comme le film espagnol La Nau de Guillem Miró ou le suédois Balladen de Christofer Nilsson.

Quels sont les trois mots qui définiraient cette édition, selon vous ?
Résistance, Passion et Jubilation, si ça se dit !

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ELISE PADOVANI ET ANNIE GAVA

Festival Tous Courts
Du 28 novembre au 2 décembre
Divers lieux, Aix-en-Provence et alentours
festivaltouscourts.com
ARTICLES PROCHES

Les plus lus