lundi 18 mars 2024
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Guerre en Ukraine, l’an II

L’anniversaire d’une guerre n’est jamais réjouissant à célébrer. C’est un peu comme l’anniversaire d’une mort, une mort multipliée ici par milliers. Loin de la guerre éclair espérée par le Kremlin, le conflit déclenché par la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022 s’enlise. Si la résistance de l’ancienne république soviétique surprend face à la puissance de frappe de son voisin agresseur, on ne voit pas comment le géant russe pourrait s’incliner. C’est pourtant la seule option souhaitée et souhaitable pour les principales nations occidentales afin de mettre un terme aux atrocités commises aux portes de l’Europe. La France, par la voix d’Emmanuel Macron, espère « la défaite de la Russie en Ukraine » mais pas son écrasement, le président pensant que la fin de la guerre ne s’obtiendrait pas militairement. Une déclaration dont chaque mot a son importance. Et une position qui, si elle ne peut que décevoir et agacer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a pourtant le mérite d’être juste. Et nuancée par rapport à l’apparente unité voire univocité de vue des parties prenantes à la rencontre de Munich du week-end dernier. La vision française contraste surtout avec la stratégie étatsunienne qui persiste dans la logique de bloc et d’axe du mal, allant jusqu’à propager des rumeurs sur une fourniture d’armes envisagée par Pékin à Moscou. Sans tomber dans la naïveté quant aux arrière-pensées chinoises, l’empire du Milieu avance assez finement ses pions dans le conflit, plutôt mesuré dans le soutien à son allié russe. Et la Chine d’affirmer qu’elle présentera prochainement son propre plan de paix. Une annonce qui aurait été également appréciée de la part de ceux qui, plus près de nous, privilégient à raison une issue diplomatique à la guerre.

LUDOVIC TOMAS

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