Les commémorations du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie sont plurielles. La Région Sud apporte sa pierre au devoir de mémoire en poursuivant le travail de reconnaissance entrepris pour rappeler le sort des Harkis. La collectivité a imaginé une exposition itinérante sur les hameaux de forestage en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans lesquels ont été installées les familles algériennes ayant quitté leur terre natale à l’instar des Pieds-noirs. Les hameaux de forestage, également appelés hameaux forestiers, ont été construits à partir d’août 1962 pour loger, pour ne pas dire parquer, les familles dont les pères ont été employés, pour ne pas dire exploités, pour des travaux de reboisement et d’aménagement des forêts domaniales, après les grands incendies qui eurent lieu en Provence. « La Région Sud doit beaucoup aux harkis [Ils ont] travaillé pour le bien commun mais les conditions de vie qui [leur] ont été réservées ont été indignes d’une grande nation comme la France. Il faut encore et toujours le rappeler », souligne le président Renaud Muselier. Constituée d’une trentaine de panneaux mêlant textes, images d’archives et photographies d’enquête, l’exposition reconstitue le parcours des exilés de leur arrivée en France jusqu’à leur installation dans lesdits hameaux et montrent l’ampleur des travaux que ces hommes y ont réalisé. Des QR codes renvoient également à des témoignages audios ou au documentaire Filles de Harkis, réalisé par Lucie Boudaud.
LUDOVIC TOMAS
Les hameaux de forestage de harkis en Provence-Alpes-Côte d'Azur En itinérance dans la Région Sud maregionsud.fr