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AccueilCinéma« La bella estate », sous le signe du désir

« La bella estate », sous le signe du désir

La cinéaste Laura Lucchetti adapte au cinéma l’œuvre de Cesare Pavese. Une jolie fresque historique, sociale, et amoureuse

Cesare Pavese a été très peu adapté au cinéma. Antonioni l’avait fait en 1955 avec Le Amiche, inspiré par le roman Entre femmes seules (1949). Laura Lucchetti accepte, avec « un élan d’amour et beaucoup de peur », la proposition  d’adapter La bella estate, de cet écrivain qu’elle adore, « qui parle si bien de la jeunesse, de cet âge où tout est possible et tout est effrayant. »

On est à Turin en 1938. « À cette époque, c’était toujours fête » écrivait Pavese. Au bord d’un lac, un groupe de jeunes gens pique-niquent, rient, chantent. Parmi eux, Ginia (Yile Vianello), venue de la campagne avec son frère, Severino (Nicolas Maupas).Quand arrivent en barque d’autres garçons et filles, Ginia (Deva Cassel) est troublée par une jeune femme brune en sous-vêtements blancs qui plonge sous le regard surpris des autres. Alors que Ginia, la blonde, travaille dans un atelier de couture, Amelia, la brune, sert de modèle à des peintres. Toutes deux, malgré leur différence sociale, se rapprochent et Amelia introduit Ginia dans le milieu  de la bohème turinoise. Ginia, est attirée par cette fille qui collectionne peintres et amant·e·s et elle veut lui ressembler. Elle a fait la connaissance de Guido, un des peintres qui semble s’intéresser à elle : « Qu’est ce que faire l’amour ? demande-t-elle à son amie: « C’est être important pour quelqu’un pendant quelques heures ». Ginia va donc le faire pour la première  fois avec Guido. Une scène très sensuelle au départ mais qui révèle assez vite que ce n’était  pas le vrai désir de Ginia. On découvrira son vrai désir dans une scène qui semble échapper au réel, dans la nature, très présente tout au long du film : l’eau, les feuilles mordorées, les insectes, un petit écureuil.

La rencontre de deux mondes, l’histoire d’un coup de foudre, une réflexion subtile sur le désir féminin et les conditions sociales de cette époque troublée. C’est la superbe chanson de Sophie Hunger, Walzer für Niemand qui clôt ce film délicat, aux décors soignés et d’une grande poésie.

ANNIE GAVA

La bella estate, de Laura Lucchetti
En salles le 27 novembre

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