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Le bleu comme fil rouge

Devenu en 2013 le musée des Arts décoratifs, de la Faience et de la Mode, le Château Borélyréunit en un seul lieu des collections de céramique, mobilier, verre, tapisserie, objets d’art, mode, du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours. Et propose des expositions jouant de correspondances entre ses différentes familles d’objets. Après Le Grand bain ou comment bien se (dé)vêtir au soleil 1940 – 2000, présentée dans le cadre des Olympiades culturelles [lire sur journalzebuline.fr], voici venu le temps de Infiniment bleu : 130 œuvres en faïence, arts graphiques, bijoux, et mode, autour de la couleur bleue.

Château Borély. Salle Théodore Deck © MdM R.Chipault & B. Soligny

Les Blanc-Bleu

Le parcours de l’exposition commence par des pièces en faïence au rez-de-chaussée, dans le salon d’honneur : Les Blanc-Bleu de Marseille et Moustiers aux XVIIe et XVIIIe siècles. Majoritairement produites par la fabrique Clérissy, fondée en 1679 et située dans la vallée de l’Huveaune, elles sont disposées sur différents socles sur un îlot central et tout autour dans des vitrines murales : mascarons, vase de pharmacie, rafraîchissoir à bouteilles, encrier pique-plumes, plats oblongs aux motifs orientaux, scènes de chasse ou scènes galantes, dessins d’armoiries…

Le tout est accompagné de panneaux explicatifs sur l’histoire, les sources d’inspiration, les techniques (notamment du grand feu). L’autre « spot faïence » de l’exposition se trouve au premier étage dans la salle Théodore Deck, du nom du céramiste (1823-1891) qui fut directeur de la manufacture nationale de Sèvres, et qui a donné son nom au « bleu Deck » : un bleu turquoise, lié à sa redécouverte des céramiques iznik (du nom d’une ville en Turquie), lui valant d’être récompensé en 1861 à l’Exposition universelle des arts industriels de Paris. Une quarantaine de vases variés, plats, assiettes conçus par Deck, exposés au mur sur de petits socles individuels, en une constellation charmante.

Bleu Denim

Hormis ces deux endroits consacrés à la céramique, et hormis la clôture du parcours avec un Service de Fables en porcelaine de Sèvres de l’artiste Françoise Petrovich, la grande majorité du parcours est constituée d’expositions de pièces de mode. De façon isolée dans le Salon doré, avec une robe-fourreau sirène signée du norvégien Per Spock et un ensemble débardeur-jupe longue de Guy Laroche, et dans la chapelle, avec un ensemble cape à capuche et robe longue de Loris Azzaro. De façon collective dans la Chambre des invités, une petite vingtainede manteaux, robes, tailleurs de ville aux bleus layette, cobalt, pétrole, etc. (signés Schiaparelli, Alaïa, Lanvin, Balmain, Cardin, Chanel, Courèges, …) des années 1940 aux années 2000. 

Et bien sûr dans les trois espaces du département mode : tout un parcours autour du jean, « objet de mode emblématique de notre vestiaire collectif et du phénomène de globalisation ». Qui a inspiré des pièces étonnantes (sous-vêtements, chaussures, chemise et short déconstruits, robe longue aux manches bouffantes… ) à une jeune garde méditerranéenne et africaine, préoccupé d’impact social et environnemental, et lauréat·e·s du Fonds de dotation Maison Mode Méditerranée, partenaire du Château Borély.

MARC VOIRY

Infiniment Bleu 
Jusqu’au 15 février 2026
Château Borely, Musée des Arts decoratifs, de la Faience et de la Mode, Marseille

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