Zébuline. Vous avez initié le festival Sém’Art Rue lors de votre arrivée au Sémaphore en 2019. Pourquoi était-il important pour vous d’investir l’espace public ?
Laurence Cabrol. La relation des gens à la salle de spectacle n’est pas la même que celle qu’ils peuvent avoir aux spectacles qu’ils croisent dans la rue. C’est donc une manière de faire connaissance avec le public, et de faire voir la ville autrement. Ensuite, on a une petite salle, donc aller dans l’espace public permet aussi d’avoir une diversité de formats, de faire du grand. Nous avons d’autres événements dans l’espace public, mais ce temps fort est vraiment festif et familial.
Y a-t-il des nouveautés cette année ?
Oui. Cette année on commence avec du théâtre, alors qu’il n’y avait pas cette dimension théâtrale auparavant. Il s’agit de Tempête du collectif Le Prélude, basé sur Shakespeare. C’est très visuel, drôle et délirant, vraiment accessible à tous à partir de huit ans. Ce sera joué dans la cour de la mairie qui est à l’ombre, car on a voulu veiller à ce que le public n’ait pas trop chaud. Ensuite, les autres propositions sont plus circassiennes et musicales. Il y aussi de la danse avec la compagnie de Kader Attou.
Vous pouvez nous en dire plus ?
Il y a deux formes de cirque. Un solo, Bleu tenace de Chloé Moglia. Elle est tout le temps suspendue, complètement dans douceur et dans la force en même temps. C’est le moment poétique et magique de la programmation. On enchaine avec Gagarine is not dead, l’un des coups de cœur du Festival de Chalon. Ce sont quatre fous qui refont la conquête de l’espace entre théâtre et cirque. Il y a une grande machine qui monte les acrobates dans l’espace. Ça met bien en jeu la prise de risque.
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR CHLOÉ MACAIRE
Sem’Art Rue
14 septembre
Port-de-Bouc