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L’Énergie de La Relève

La Relève, exposition d’inauguration du festival Parallèle à Marseille, s’est ouverte le 25 janvier à art-cade Grands Bains Douches de la Plaine et au Château de Servières

Le festival Parallèle est le temps fort de la plateforme Parallèle qui depuis 2006 et depuis Marseille soutient tout au long de l’année des  artistiques émergentes, que ce soit en danse, théâtre, arts visuels, performance. Les projets des artistes soutenu·e·s pendant l’année sont placés au cœur du festival, accueillis en partenariat sur les scènes de nombreux lieux culturels à Aix et à Marseille, tels que le 3 bisf, le ZEF, la Friche, le Mucem, le Mac, le théâtre Joliette, la Cité des Arts de la rue. En arts visuels, ce sont la galerie art-cade Grands Bains Douches de la Plaine et le Château de Servières qui sont partenaires de La Relève#6, exposition collective qui présente les œuvres d’artistes visuels diplômé·e·s d’école d’art depuis 3 ans maximum. Cette sixième édition réunit dans les deux galeries, 20 artistes autour de la thématique « Énergie ».

#StayAtHomeGirlfriend
La plupart des œuvres des 10 jeunes artistes exposées par Le Château de Servières jusqu’au 23 mars, se présentent sous forme de sculptures-installations et  relient principalement la thématique « Énergie » aux questions environnementales, ou à celles de la place sociale des femmes. Ainsi Célia Tremari, qui s’intéresse à l’histoire des lieux dans lesquels elle expose, évoque l’énergie de la lutte ouvrière et propose une affiche et des sérigraphies sur plâtre s’inspirant de l’usine de fabrication de chemises pour homme, fermée définitivement en 1986, où travaillaient 200 ouvrières, avant que le 11-19 bd Boisson soit investi par des activités artistiques. Nina Boughanim, dans Liquide, liquide présente un lavoir réalisé en béton spatulé, déposant des tresses de cheveux dans de l’eau savonneuse, évoquant poétiquement l’énergie qu’y déployait autrefois les femmes. Cécile Cornet, propose une série de trois toiles Painted Dreams, ou comment retirer une épine avec grâce, de la série #StayAtHomeGirlfriend, autour des routines de femmes attendant leurs conjoints à la maison. Zoë Grant, avec Homme sweet home, propose une installation en verre, contreplaqué, montants, talons, sciure de bois, un espace qui déshabille et désexualise les intérieurs parfaits exposés dans les magazines de décoration, avec présence récurrente de chaussures à talon, en ne laissant apparaitre qu’arêtes et structures.

Prochains rendez-vous
Le 2 février au ZEF, la chorégraphe Dalila Belaza présentera Rive, où, à partir de la bourrée, elle invente des formes de cérémonies où des mondes lointains se mêlent et révèlent le vivant et l’intemporel. Les 3 et 4 février au Mac, A capella, une « performance-cérémonie » de Dorothée Munyaneza, des chants révélant des mémoires enfouies.
Les 3 et 4 février au Ballet National de Marseille, la nouvelle création de Maud Blandel, L’œil nu mettra en jeu six danseur·se·s autour de la perception de « ce qui chute en nous et autour de nous, des conflits intérieurs et extérieurs qui font rage, et de ce qui, un jour, fait que tout s’effondre. »

MARC VOIRY

La Relève#6
Jusqu’au 24 février
art-cade – Grands Bains Douches de la Plaine, Marseille
Jusqu’au 23 mars
Château de Servières, Marseille
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