Quand on organise le Festival du film historique, il y a des anniversaires qui ne se manquent pas. Et certainement pas le 80e anniversaire du débarquement de Provence. À cette occasion, l’association Ciné Salon 13, organisatrice de l’événement, intègre une sélection de films documentaires jusqu’alors absente dans les éditions précédentes, dont Août 1944, l’autre débarquement de Christian Philibert, et Missak et Mélinée Manouchian réalisé par Katia Guiragossian, leur petite-nièce. Les classiques du cinéma français choisis pour les projections gratuites ont aussi pour cadre cette période de l’histoire, traitée avec humour dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury, et avec émotion dans La Fille du Puisatier de Marcel Pagnol.
Avant-premières
Le Festival du film historique est également le lieu de plusieurs avant-premières. Le public salonnais pourra donc découvrir Niki, premier film de Céline Sallette dans lequel Charlotte Le Bon campe une Niki de Saint Phalle en prise avec la dépression et les démons de l’inceste. Passe aussi Louise Violet d’Eric Besnard, avec dans le rôle titreune Alexandra Lamy en institutrice chargée d’imposer l’école de la République dans une campagne française.
Ciné Salon 13 programme cette année une troisième avant-première en clôture de son festival. Le 28 août sera donc projeté Ni chaînes ni maîtres, premier film réalisé par le scénariste Simon Moutaïrou. Nourri d’un important travail de documentation, ce film de survie transporte ses spectateur·ice·s sur l’île Maurice du XVIIIe siècle, pour évoquer la condition des esclaves fugitifs à travers l’épopée d’un père et de sa fille (Ibrahima Mbaye Tchie et Anna Thiandoum). Ici, Camille Cotin se glisse dans la peau d’un personnage sombre et oublié par l’histoire, Madame La Victoire, chasseuse d’esclaves la plus craint de l’île.
CHLOÉ MACAIRE
Festival du Film historique en plein air
Du 17 au 28 août
Château de l’Empéri, Salon-de-Provence