Halloween, fête celtique païenne, s’amuse avec nos peurs, instaurant avec la mort un rapport d’étrangeté qui permet, en particulier aux enfants, son nécessaire apprivoisement.
Vivre cette cérémonie à l’opéra, lieu de tous les artifices flamboyants, est possible à Montpellier grâce à trois propositions. Tout d’abord, en participant à un Escape game à la recherche du fantôme de l’opéra dans les coulisses, les dessous de scènes et les escaliers dérobés de l’Opéra Comédie. Les étudiants du master création en spectacle vivant de l’université Paul Valéry guident les visiteurs pour des séances d’une heure (quand on en réchappe !) qui débutent toutes les demies heures, de 15h à 20h, du 25 octobre au 3 novembre…
D.Day
Le 31 octobre à 17h, l’orchestre symphonique dirigé par Nathanael Iselin livrera le concert d’Halloween idéal pour les milléniaux : John Williams (Les dents de la mer et Harry Potter) et Bernard Hermann (Psychose) côtoieront les grands tubes du romantisme gothique : L’Apprenti sorcier de Dukas, le Mephisto de Liszt, le Faust de Smetana, les danses des Pattes de poule de Moussorgski ou de la Fée Dragée de Tchaïkovski. Un programme fantastique et sorcier à souhait !
Plus satanique, la proposition de What The Fest ?! propose dès 20h Dark Halloween qu’aucune fée bienfaisante ne viendra troubler. Un bal des vampires, des sorcières et des freaks, qui annonce complet comme les précédentes années…
Femmes en avant
Avant cela, l’OONM propose de célébrer les 20 ans de carrière à Montpellier (après sept ans à Bordeaux) de la violoniste supersoliste Dorota Anderszewska. Supersoliste, dans un orchestre, c’est le grade suprême, celui qui permet de diriger le pupitre des violons, d’en assumer les solos, mais aussi de jouer les concertos. Celui de Max Bruch est un des plus impressionnant du répertoire, par ses difficultés successives qui demandent toutes les qualités de rapidité, de puissance, de timbre. Le concerto sera suivi par La Mer calme de Mendelssohn et La Tempête de Tchaïkovski, et précédé par Glitterring promenade de Santa Ratniece, compositrice lettone qui aime à faire glisser les sons. La saison Unanimes de l’OONM, à chaque concert symphonique, programme l’œuvre d’une compositrice, alors que l’œuvre de Santa Ratniece, qui est jouée partout dans le monde, reste rare en France. Sauf dans un opéra dirigé par une femme ?
Agnès Freschel
Escape game - les secrets du fantôme de l'opéra
Du 25 octobre au 3 novembre
Dorota Anderszewska : 20 ans de musique à l’Opéra Orchestre
25 et 26 octobre
Concert halloween
31 octobre
Dark Halloween - What the fest ?!
31 octobre
Opéra Comédie, Montpellier