Social Dance c’est d’abord une histoire d’amitié. Celle de Thomas et Ange qui jouent ensemble depuis leurs treize ans. Une histoire de colocation aussi, puisque la troisième à les avoir rejoint, Faustine, habitait dans le même appartement. C’est donc chez eux qu’ils commencent à composer, répéter, enregistrer, masteriser… et que nait cette pop new-wave rythmée à la fraicheur si entêtante. Une musique qu’on a pu apprécier ces derniers mois dans de nombreux festivals, avec la Fiesta des Suds en consécration. Ce 25 novembre, ils sortent leur premier EP Rumeurs, un quatre-titres coproduit par les labels Lisbon Lux (Canada) et In/Ex Grand Bonheur (Marseille).
De Devo à Niagara
Un premier disque enregistré, c’est la mémoire collective qui se grave. Une signature intemporelle de ce que doit être sa musique. Leur signature à eux, c’est donc une pop frénétique, rythmée, presque funk – comme sur la ligne de basse sur leur premier single Parler –, sur laquelle une énergie post-punk est très justement distillée.
À l’écoute de Rumeurs, si l’originalité de leur son est indéniable, certains groupes « influences » viennent rapidement à l’oreille. On pense parfois aux Français de Niagara ou Rita Mitsouko (Parler, Fais le pour elles), parfois au synth-punk des Américains de Devo (Si peu clair), passent aussi par-là Talking Heads et les B 52’s. L’ensemble est donc très marqué années 1980 même si quelques effets sonores replacent le groupe dans son époque.
En quatre morceaux, le trio – récemment rejoint sur scène par Valentin Bosson à la basse, chanteur de Seppuku, autre groupe marseillais à suivre – arrive à croquer ses influences avec une facilité et une fluidité étonnante. Une belle promesse avant un premier album que l’on attend avec impatience.
NICOLAS SANTUCCI
Rumeurs, Social Dance Lisbon Lux / In/Ex Grand Bonheur Sorti le 25 novembre