Coordonné par la cinémathèque Gnidzaz, le programme de cette première édition du festival Lumières de Femmes a été élaboré dans une démarche participative avec et par les habitantes et habitants, jeunes et moins jeunes, les centres sociaux, les associations, les établissements culturels et les artistes. Les propositions qui ont émergé lors de tous ces échanges ont été regroupées en six catégories : expositions, rencontres littéraires, société et témoignages, cinéma, musique et danse, sport. Elles permettent d’ouvrir le débat sur des sujets variés tels que la condition de la femme en Iran, la lutte contre les violences faites aux femmes, la force intérieure des femmes et leurs capacités de résilience, la théorie du female gaze, la mixité et la parité… Une invitation à mesurer à quel point tant de choses restent encore à accomplir pour bâtir une société vraiment égalitaire, où les femmes et les hommes auraient les mêmes droits, et où les violences faites aux femmes seraient éradiquées.
Female gaze, MMA et Alice Guy
Parmi les nombreux rendez-vous, l’exposition Inverser le « male gaze » autour du concept théorisé en 1975 par Laura Mulvey, réalisatrice britannique et militante féministe, qui désigne toute représentation de la femme construite par un point de vue masculin. Sept artistes plasticiennes contemporaines (Corine Borgnet, Isabelle Lévenez, Milena Massardier, Myriam Mechita, Orlan, Nazanin Pouyandeh et Maryline Terrier) déclinent dans cette exposition leur « female gaze », et les combats qui y sont associés.
Des combats féminins qui passent aussi par le cinéma avec plusieurs projections. Des anciennes adolescentes qui racontent leur passage en maison de correction dans Mauvaises filles (23 avril à 15h30, salle Jean Renoir) à Marie Trintignant, tes rêves brisés (7 mai à 17 h, salle Jean Renoir), portait intime de l’actrice par sa mère Nadine, en passant par Divertimento (5 mai à 18h30, La Cascade) sur l’orchestre éponyme et Be Natural, l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché (3 mai à 18 h, salle Jean Renoir), documentaire sur la première femme réalisatrice, productrice et directrice de studio de l’histoire du cinéma, mené tel une enquête visant à faire (re)connaitre la cinéaste et son œuvre de par le monde.
Du côté de la littérature, une rencontre autour des conditions des femmes en Iran (29 avril à 16 h, médiathèque Louis Aragon) en présence de Fariba Hachtroudi, journaliste, écrivaine, présidente de Mo-Ha – association Mohsen Hachtroudi et de Mahnaz Shirali, sociologue et politiste, animée par Bernard Fauconnier.
MARC VOIRY
Lumières de Femmes
Jusqu’au 7 mai
Divers lieux, Martigues