C’était le clou du week-end. Le 3 juin au soir, une fois la nuit tombée, les nuages n’ont pas empêché la débauche de pyrotechnie du Groupe F (Le Temps des lumières vives) d’en mettre plein la vue aux spectateurs. De quoi magnifier l’architecture des lieux pour les plus proches, mais aussi de permettre au public juché plus loin, qui sur son balcon, qui du bord de mer, d’en admirer les splendides effets de couleur.
Entre les gouttes
En journée, les curieux venus en nombre découvraient les expositions du moment, particulièrement Barvalo [lire critique ici], et des accrochages prévus spécialement pour l’occasion, une grande baleine aérostatique dans le hall, ou le banc de sardines gonflées à l’hélium, propice à la méditation, dans le bâtiment Georges Henri Rivière, conçus par Aérosculpture. Au sous-sol, des courts-métrages sur le thème de la fête (ah, Le p’tit bal de Bourvil repris par Decouflé !). Dans la Galerie de la Mer, c’est le Ballet national de Marseille qui attirait plus particulièrement les applaudissements, avec ses vingt danseurs interprétant en alternance cinq pièces chorégraphiques signées (LA)HORDE, Oona Doherty ou encore Lucinda Childs. Dans les bâtiments du J4 ou sur l’Esplanade, de plus petites formes ponctuaient les allées et venues. L’Homme-orchestre, par exemple, alias Santiago Moreno, musicien multi-instrumentiste et marionnettiste virtuose. Ou encore de légers Instants musicaux proposés par Marseille Concerts, avec notamment une toute jeune formation, le Quatuor à plectres phocéen, quatre mandolinistes heureux de se produire à l’air libre, entre les gouttes.
Gouttes qui ont fini par tomber, malheureusement, juste après les réglages de la balance, pour les bals prévus le dimanche soir.
GAËLLE CLOAREC
Le week-end d'ouverture des 10 ans du Mucem s'est tenu du 2 au 4 juin.