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La Flemme : du garage-rock, pour l’amour du zèle  

Le jeune quatuor marseillais sort un premier EP éclatant sur le label belge Exag’ Records. Dans la pure veine garage rock marseillais

Si les musiques avaient une adresse, nulle doute que le garage rock chanté en français serait domicilié à Marseille, peut-être même dans le 13005. Et il y a dans La Flemme, jeune formation marseillaise, ce quelque chose qui les rattache à cette histoire de la musique made in La Plaine, tels Pogy & les Kefars ou Tommy & les Cougars avant eux. Il faut dire que ses quatre membres grenouillent depuis longtemps dans ce milieu, qui trainaît jadis à la Machine à coudre et qui se retrouve désormais à l’Intermédiaire. Il n’y a qu’à voir le CV de ses membres, toute et tous dans des groupes reconnus de la jeune scène rock marseillaise : Jules dans Technopolice et Flathead, Charles dans Avenoir, Ronie dans Crache et Stella avec Tessina. Des talents qui ont eu la bonne idée de se réunir « dans une fin de soirée un peu trop longue »… Qui a dit que l’alcool était de mauvais conseil ?  

Le diable en quatre 

Les musiques rock ont toujours aimé l’ironie et la contradiction. La Flemme en use aussi, comme dans le nom du groupe que se sont donnés ces hyperactifs du son. Une frénésie que l’on ressent dès Somnifères, le premier des quatre morceaux du disque, où guitares dopées et ruptures rythmiques secouent agréablement l’auditeur. On retrouvera la quiétude dans finesses mélodieuses du titre – que ce soit dans les lignes de chant ou dans la guitare lead aux envolées toujours bien senties. Des atours qui restent présents tout au long de l’écoute, à l’instar de Bruxisme, avec encore une fois une ligne de chant accrocheuse qui vient en contrepoint d’un instrumental plus énervé, limite high energy. On écoutera – et réécoutera – aussi le réjouissant solo de clavier sur Sculpture. La partie de quatre se termine avec La Crasse, l’atout charme du disque, une flèche réjouissante qui s’encalmine dans la tête bien longtemps après son passage. 

Avec ce premier disque qui ne souffre d’aucune faiblesse, et signé sur le reconnu label Exag’Records, La Flemme s’invite comme la nouvelle formation garage-rock à suivre ces prochains mois, et à qui l’on peut simplement souhaiter un succès plus franc qu’à ses « illustres » prédécesseurs marseillais. 

NICOLAS SANTUCCI 

La Flemme, S/T
Exag Records 
À venir
29 mars
L’Intermédiaire, Marseille
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