Des films, des concerts, des rencontres, des invité·es d’honneur pour tous les publics et tous les goûts. Ainsi s’annonce cette nouvelle édition de Music&Cinema Marseille, qui projette dans la ville du 1er au 6 avril quelque 300 films, pour autant de rencontres fertiles entre le millier de professionnels attendus et les spectateurs. Pour ouvrir le rendez-vous, l’organisation invite le canadien Pier-Philipe Chevigny qui présente Dissidente, un film inspiré par la réalité économique et sociale de son pays.
Une compétition de longs métrages
Dix longs métrages en compétition dont deux documentaires d’Allemagne, de Belgique, du Canada, d’Islande, du Liban de Lituanie de Norvège, du Kosovo, de Roumanie et un de France, Etat limite de Nicolas Peduzzi qui suit le Dr. Abdel-Kader, psychiatre de liaison, dans un hôpital de la région parisienne. Le deuxième documentaire vient du Liban : Danser sur un volcan de Cyril Aris nous plonge dans un Beyrouth meurtri, juste après l’explosion sur le port et nous fait partager l’énergie de l’équipe du film Costa Brava, Lebanon de Mounia Akl. Une merveille. Elbow de la Turco-Allemande Asli Özarslan raconte l’histoire d’une jeune berlinoise Hazal contrainte de fuir seule à Istanbul. Dans Jour de merde du Canadien Kévin T. Landry, une jeune mère monoparentale au bord de la dépression est envoyée au milieu de nulle part pour interroger un ermite. Quant à Gunnar, un vieil agriculteur, exproprié de sa ferme, il part s’installer en ville où une rencontre avec un jeune livreur de journaux va bouleverser sa vie dans Le vieil homme et l’enfant de l’Islandaise Ninna Pálmadóttir.
Venue du nord aussi, la Finno-Suédoise Johanna Pyykkö nous présenteMon parfait inconnu, un film entre fantasmes et réalité, émotion et action. Dans Slow de la Lituanienne Marija Kavtaradze,Elena, danseuse et Dovydas, interprète en langue des signes, se rencontrent et tissent un lien profond. Alors qu’ils se lancent dans une nouvelle relation, ils doivent apprendre à construire leur propre type d’intimité.
Dans une petite ville hongroise, le film Rimbaud Verlaine d’Agnieszka Holland conseillé à ses élèves attire de sérieux ennuis au professeur de littérature : un processus implacable, inspiré par un fait réel que décrit Moldovai Katalin dans Without air. Fisnik Maxville traite de secrets de famille qui remontent à la surface après la guerre du Kosovo dans les années 1990 dans The Land Within. Et dans Katika blue deStéphane Vuillet, Bravo, 16 ans, ex-enfant soldat de République Démocratique du Congo part à la recherche de sa famille.
Une compétition de courts métrages
65 courts métrages ont eu la chance d’être sélectionnés sur les 1368 reçus, dont 6 documentaires et 12 films d’animation. Tous des 1er, 2e ou 3e œuvre. 60% de réalisatrices et 27% de compositrices
Invité.e.s d’honneur et Cartes Blanches
Zahia Ziouani, cheffe d’orchestre, créatrice de l’orchestre Divertimento dont le film éponyme de Marie-Castille Mention –Schaar relate le parcours.
Lolita Ritmanis, la compositrice américaine une des productrices de l’album Women Warriors : The Voices of Change. On pourra voir le documentaire d’ Amy Andersson, Women Warriors: The Voices of Change
Olivier Nakache et Eric Toledano avec leur comédie chorale, Le Sens de la fête
Felix Van Groeningen, le cinéaste belge dont on verra Belgica (2016), Alabama Monroe (2012) et Les huit montagnes (Prix du Jury, Cannes 2022)
Et comme chaque année, les sections Ils repasseront par là et Accords en duo, les Coups de chœur, les Cartes blanches à des écoles dont la Satis, à des festivals européens dont celui de Thessalonique et à des productions. Sans oublier, des séances jeune public, 8 conférences et tables rondes et 6 ciné- concerts.
300 films, 130 séances à découvrir à l’Artplexe, aux Variétés, et dans divers lieux à Marseille. On n’a que l’embarras du choix !
Le programme de ce festival, un des seuls qui associe Cinéma et Musique est à découvrir ici : https://www.music-cinema.com/fr/
ANNIE GAVA
Music&Cinema Marseille
1er au 6 avril
Divers lieux, Marseille