Courage, courage, courage, proclame le visuel du programme estival de la Maison Jean Vilar. L’image est signée Annette Lenz, choisie parmi les vingt designers européens, par le Théâtre National Populaire de Villeurbanne, en vue d’un hommage à Jacno, graphiste, à l’origine des affiches du TNP et des premiers Festivals d’Avignon. Outre les affiches de Oh Jacno dans le hall de la Maison, à l’étage, L’œil présent, parcours sensible à travers les vues de Christophe Raynaud de Lage, photographe officiel du Festival d’Avignon depuis 2005, est étendu et renouvelé, montrant les évolutions et la variété des choix scénographiques, et le pouvoir des acteurs.
Inauguré en 2021, Côté Jardin, souvenirs des coulisses des premiers festivals, balise encore les allées du Rocher des Doms, offrant à l’ombre des bosquet, ou sous le vent, les images d’une troupe jeune qui aime l’été. La salle voûtée accueille une sélection des archives de Catherine Sellers (1926-2014) et son mari Pierre Tabard (1927-2003), acteurs qui passèrent, eux aussi, par le TNP et la Cour d’honneur.
Festival côté livre : la Librairie du Festival réintègre le rez-de-chaussée, de même que ses animations dédiées : Partage de Midi, dialogues avec un auteur au quotidien, se poursuit jusqu’au 19 juillet. Notable innovation, la directrice Nathalie Cabrera a installé non pas un mais trois spectacles dans ses murs. KiLLT (KI-LIRA-LE-TEXTE), production des Tréteaux de France, a été présenté jusqu’au 14 juillet. Au jardin de Mons, dans lequel Gwenaël Morin, à l’initiative du Festival d’Avignon, signe un bail de quatre ans et présente cet été, son Songe d’une nuit d’été d’après William Shakespeare, jusqu’au 24 juillet.
Des lectures, du théâtre et de l’engagement
Mitoyenne à l’écrin de verdure, la salle de La Mouette, est le théâtre d’une transmission. Créé en 2015 par Dominique Houdart, le Bazar Vilar restitue l’odyssée vilarienne, de la mercerie sétoise aux utopies avignonnaises. Julien Perrier s’approprie les bobines, l’escabeau, la machine et le dé à coudre, détournés par le créateur, véritable référence du théâtre d’objet. Ce nouveau Bazar est présenté jusqu’au 16 juillet.
Mais l’évènement d’été demeure Feuilletons Vilar ! Nathalie Cabrera puise dans Jean Vilar, une biographie épistolaire, publiée aux édition Actes Sud, en collaboration avec l’Association Jean Vilar, la matière d’une Grande Lecture. Le découpage en douze épisodes est confié à deux acteurs différents chaque jour, au service des échanges entre le créateur du Festival et diverses personnalités dont André Malraux, Maria Casares, Sylvia Monfort, Gérard Philipe. Jusqu’au 20 juillet à 11 h.
Des rencontres autour des artistes en situation de handicap (le 15), du matrimoine théâtral (le 16), de la diversité et la parité (le 18), de l’engagement des artistes pour SOS Méditerranée, (le 19), un hommage à Lucien Attoun, fondateur avec son épouse Micheline du Gueuloir Théâtre Ouvert (le 21), complètent l’opulent parcours d’été, aux quatre coins de la Maison Jean Vilar, plus que jamais vouée à questionner le présent à l’aune du passé.
MICHEL FLANDRIN
Maison Jean Vilar
Programmation spéciale
jusqu’au 25 juillet
Avignon
maisonjeanvilar.org