dimanche 28 avril 2024
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Le 6mic pense l’avenir 

La salle aixoise propose une nouvelle saison marquée par de grands noms des musiques actuelles. Sans rien lâcher de son dispositif d’accompagnement aux artistes émergents. Entretien avec Stéphane Delhaye, son directeur.

Zébuline. L’été du 6mic a été marqué par une nouvelle édition du Tour du 6mic. En êtes-vous satisfait ? 

Stéphane Delhaye. Oui ça a été une belle édition. On a découvert des artistes d’autres lieux de la musique actuelle en France dans une ambiance agréable et festive. Pour l’ensemble des groupes, ils sont tous très contents et nos partenaires aussi. Certaines personnes de l’encadrement et des salles viennent avec eux jusqu’au 6mic, ça nous permet de leur faire découvrir le lieu et de créer des contacts un peu plus privilégiers. À l’avenir, on espère que les autres lieux sauront s’en souvenir et que l’on puisse exporter nos groupes de la région. 

L’été maintenant fini, quelles sont selon vous les trois dates à ne pas louper cet automne au 6mic ?

C’est difficile mais je veux bien me prêter au jeu : je dirais Pete Doherty et Frédéric Lo (25 octobre), Sarah McCoy (2 novembre), et Gogo Penguin (6 décembre). Mais dans toutes les dates que l’on a, il y en a pour tous les gouts, toutes les esthétiques, tous les calibres. Je pense à une date exceptionnelle avec Macy Gray (18 novembre), l’âme de la soul américaine ; Albin de la Simone (22 novembre), qui nous présente son nouvel album ; La Rumeur (25 novembre), pour que les jeunes découvrent le rap des darons (!) ; ou encore Charlie Winston (29 novembre), Izia (30 novembre), Adé (8 décembre), Pomme (24 novembre) pour la nouvelle génération… et puis Ludwig von 88 (9 novembre) pour les vieux punks. 

Le 6mic c’est aussi un dispositif d’accompagnement pour les jeunes artistes, qu’est-il prévu cette année ?

Nous avons ouvert la saison le 13 septembre avec Aurore. C’est très symbolique pour nous de commencer par une soirée dédiée aux artistes émergents amateurs. Il y en aura également en octobre et en novembre. Avec eux, nous effectuons un repérage, puis des rendez-vous sous la forme d’un diagnostic, pour savoir leur niveau, leurs attentes, vers quoi ils veulent aller. On les aiguille dans ce chemin. Il y a un travail effectué avec des coachs scéniques, vocaux… ça dure en général plusieurs mois. L’objectif c’est de les amener à être plus performants, à sublimer leur musique, sans pour autant les formater. Il y a ensuite une résidence dans le club qui dure deux ou trois jours, pour mettre en place et parfaire leur set. Elle donne lieu à une sortie de résidence, gratuite et en public, pour que tout le monde puisse venir découvrir les artistes émergents du territoire. 

Vous faites partie du réseau Provence Culture, lancé au printemps dernier. Que pouvez-vous nous dire de l’intérêt d’une telle structure ? 

Les douze plus gros opérateurs culturels du territoire aixois se sont regroupés au sein de l’association Provence Culture. L’idée est de mieux se connaître, de mieux travailler ensemble. Permettre la création ou la mise en place de projets communs pour mieux faciliter les déplacements et la circulation des publics et des œuvres. C’est aussi un laboratoire d’idées. Il y a un certains nombres de sujet qui nous impactent tous et sur lesquels nous devons collectivement avoir des réflexions et, pourquoi pas, des prises de position. Je pense notamment à la transition écologique. On sait que le climat est en train de changer, et sur notre territoire, la canicule va devenir une donnée permanente en été. On a eu un exposé de spécialistes de Météo France, pour nous expliquer l’importance des changements climatiques à l’œuvre, pour prendre conscience de l’impact que ça va avoir sur nos activités et mieux les anticiper. 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR NICOLAS SANTUCCI

6mic
Aix-en-Provence
6mic-aix.fr
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