vendredi 19 avril 2024
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On continue ensemble ?

Il y a un an, sous les voûtes bienveillantes de L’éolienne, dans le quartier résilient de Noailles, à Marseille, la future équipe de Zébuline lançait le défi de faire renaître un journal dédié aux artistes, à la création et aux lieux culturels dans le Sud-Est. Sans le moindre apport financier mais portée par les encouragements de lectrices et lecteurs ainsi que de nombreuses et nombreux actrices et acteurs de ce territoire culturel parmi les plus importants de France, présent·es ce soir-là. Et aussi, ne l’oublions pas, grâce à la main tendue du quotidien La Marseillaise, partenaire de combat pour le pluralisme de la presse, qui ne pouvait se résoudre à la disparition récente d’un mensuel culturel historique. Ainsi le 3 mai, proclamé journée mondiale de la liberté de la presse par les Nations unies, marque également la date anniversaire de la création de Zébuline, né dans un élan de solidarité dressé contre un certain fatalisme de la concentration et de l’uniformisation des médias. Une solidarité qui, au fil de ces douze mois de travail, s’est consolidée avec de nombreux partenaires, validant l’apport de notre titre à la vitalité culturelle de nos territoires.

« un combat permanent »

À leur tête, la Région Sud, convaincue de l’atout de disposer d’un titre au service de cette terre de culture et de festivals. Citons encore Les Théâtres ou le Mucem dont la fidélité de l’engagement nous honore. Et tant d’autres, aux contributions plus modestes mais tout aussi cruciales. Faire vivre un journal associatif et indépendant dans un contexte de rigueur budgétaire est un combat permanent. Et les belles paroles, qui nous promettaient la main sur le cœur de nous accompagner dans cette périlleuse aventure, de s’envoler, pour certaines, aussi vite que des promesses électorales. Combien de coups de fils infructueux, de « on reviendra vers vous » insincères, de rendez-vous sans lendemain ont failli mettre une nouvelle fois en péril l’existence de notre jeune titre. Nous n’ignorons pas les difficultés de chacun. Comme nous avons conscience de la nécessité de bâtir un modèle économique viable face à l’inaction de l’État dans l’indispensable chantier des aides à la presse. En attendant, nous ne pourrons continuer sans ressources publicitaires pérennes, sans subventions des collectivités, afin de ne pas contredire la satisfaction d’un lectorat grandissant.

La rédaction

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