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Une création mondiale pour Musicatreize

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C’est au foyer de l’Opéra de Marseille, que l’ensemble vocal interprétera ARK, œuvre de Luca Antignani rendant hommage à la mémoire collective des chants populaires

Le projet ARK s’inscrit dans une lignée ouverte par Luciano Berio (1925–2003), l’un des plus grands compositeurs italiens du XXe siècle, connu pour son approche expérimentale, son travail sur la voix, et sa capacité à mêler tradition populaire et avant-garde musicale. Les Folk Songs (1964) – que l’on pourra entendre lors de ce concert, chacune interprétée par un chanteur de l’ensemble – avaient marqué une étape fondatrice dans la réappropriation de la tradition orale en musique savante. À travers onze pièces pour voix et ensemble instrumental, Berio revisitait des chants traditionnels de différentes cultures avec une sensibilité profondément moderne.

Soixante ans plus tard, à la demande de Roland Ayrabédian, directeur artistique de l’Ensemble Musicatreize, Luca Antignani prend le relais. Il ne s’agit ni d’imiter le travail de l’immense prédécesseur ni d’illustrer le folklore, mais bien d’en rechercher l’âme, de lui redonner souffle et sens à travers l’interprétation contemporaine d’un ensemble vocal et instrumental.

Âmes musicales des peuples

ARK est un mot issu de la tradition védique (Inde ancienne), signifiant à la fois parole, chant et voix sacrée. C’est précisément ce que la musique populaire représente pour Antignani : une voix collective, anonyme, mais enracinée dans l’histoire d’un peuple ; une matière musicale transmise de génération en génération, et qui véhicule les émotions et les récits fondateurs des communautés.

Les douze pièces d’esthétiques variées mêleront voix solistes féminines et masculines, duos, chœurs et ensemble instrumental (Ensemble Unitedberlin). On y retrouvera des réminiscences de chants d’Italie du Sud, de Sicile, d’Ukraine, entre autres.

Facétieux, Berio avait glissé dans ses Folk Songs, au milieu de chants traditionnels authentiques, deux pièces de sa composition : « La donna ideale » et « Ballo ». Pour sa part, Antignani en aurait, nous dit-on, inséré quatre. Saurez-vous deviner lesquelles ?

ANNE-MARIE THOMAZEAU
Chants Populaires
19 octobre
Foyer de l’Opéra de Marseille

Retrouvez nos articles Musiques ici

Pirouettes à petits pas

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Une belle fournée de spectacles à découvrir lors du festival jeunesse En Ribambelle !, jusqu’à la fin novembre

Et c’est parti pour six semaines pleines de marionnettes et de théâtre d’objet ! Le festival En Ribambelle ! est de retour du 15 octobre au 29 novembre, réparti sur dix-sept structures culturelles en Provence. Voilà qui promet une rafale d’émotions positives, tellement bienvenues dans cet automne si instable politiquement qu’on croirait à un mauvais scénario de série Z. Joie, de pouvoir apprécier la grande variété et vitalité des spectacles destinés au jeune public. Enthousiasme, d’aller vers l’inconnu ou de retrouver certaines compagnies, dans la continuité de leur fil artistique. Suspens, de découvrir leurs nouvelles créations.

Vingt-deux œuvres au programme

Marjan, le dernier lion d’Afghanistan, spectacle de la Cie Hasards d’Hasards qui a déjà pas mal tourné en région, sera au Comœdia d’Aubagne le 15 octobre, pour l’ouverture des festivités. Une heure pour conter aux enfants de 8 ans et plus l’histoire du vieux gardien de zoo de Kaboul, confronté aux talibans. Et si vous l’avez raté là, il sera toujours temps de le voir à Grans et Port-Saint-Louis, en novembre.

Au Massalia, co-fondateur du festival, il y aura l’embarras du choix. Les forces rondes, pour les petits dès 2 ans, du théâtre d’ombre recommandé par Émilie Robert, sa directrice : « autour de la mue de serpent, pas l’animal qu’on chérirait le plus, une belle métaphore des cycles de la vie par la Cie Melampo ». Ou encore Magnéééétique Face A et Face B, les deux propositions des Nouveaux Ballets du Nord-Pas de Calais, dont on avait vu et apprécié Scoooootch. Sur la cassette audio comme métaphore des liens humains, ils déclinent deux versions : l’une tirant vers le clown pour les + de 7 ans ; l’autre vers la danse pour les + de 3 ans.

Parmi les artistes les plus attendus, ceux de la Cie du Kaïros. Ils seront les 12 et 15 novembre à La Criée, autre co-fondateur de la manifestation, qui avait accueilli leur précédente pièce, J’ai trop d’amis. Ils y reviennent avec Je suis trop vert. L’histoire d’une classe verte de collégiens en milieu rural, où devrait éclater la jubilation des mots propres au dramaturge et metteur en scène David Lescot. À ne pas manquer, enfin, le spectacle Heureuse qui comme Armelle, promis pour réjouir autant les enfants de 6 ans et plus que les adultes les accompagnant. Au Théâtre de Fontblanche (Vitrolles, le 5 novembre), la Cie Gorgomar revisitera l’Odyssée d’Ulysse dans un style évoquant… Les Deschiens. Soit beaucoup d’énergie burlesque, et des soldats-pommes de terre qui finissent en purée, au sens littéral.

GAËLLE CLOAREC
En Ribambelle !
du 15 octobre au 29 novembre
Marseille, Aubagne, Vitrolles, Berre-L'Étang, Martigues, Port-de-Bouc, Fos-sur-Mer, Port-Saint-Louis, Istres, Cornillon-Confoux, Grans, Miramas

[CINEHORIZONTES] : Romería

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Après Été 93 en 2017, qui mettait en scène une fillette dont les parents mouraient du Sida et quittait Barcelone pour vivre chez son oncle, tante et cousine, dans la campagne catalane. Puis Nos Soleils, Ours d’or berlinois en 2022, qui chroniquait les difficultés d’une famille paysanne à Alcarràs, Carla Simón clôt sa trilogie autobiographique avec Romería où la protagoniste revient en Galice dont son père est originaire.

Marina (Llúcia Garcia) a 18 ans.  Elle a été adoptée très jeune et vit à Barcelone. A l’occasion d’une démarche administrative pour obtenir une bourse et intégrer une faculté de cinéma, elle s’aperçoit que son père biologique ne l’a pas reconnue. Elle doit alors reprendre contact avec ses grands parents pour qu’ils authentifient devant notaire cette filiation.

Marina entreprend le voyage vers Vigo, pour obtenir cette légalisation, mais surtout, guidée par le journal intime de sa mère écrit en 1983, pour reconstituer l’histoire d’amour de ses parents et comprendre pourquoi, alors qu’il est mort bien après sa naissance, son père n’est jamais venu la voir.

Elle rencontre ses oncles, tantes, cousins. Se confronte aux récits contradictoires de chacun sur ce père inconnu. Bute sur les non-dits, la rigidité du grand père, ancien directeur d’un Chantier naval, patriarche tout puissant et sur le déni de sa femme paralysée par les préjugés.

A l’écran, s’égrène le calendrier de ce séjour, ponctué par les grandes questions que se pose Marina : cinq jours de l’été 2004 pour les résoudre.

Les images instables tournées en DV par Marina rencontrent celles plus léchées de la réalisatrice. Scènes familiales où elle excelle à isoler la jeune fille et à se glisser dans son regard. Scènes presque documentaires de fêtes votives dans cet été galicien. Scènes fantasmées, épurées dans une lumière domptée par la chef op Hélène Louvart quand le film bascule et que la narration se fait presqu’exclusivement du point de vue de la mère. Les années 80, s’immiscent alors dans le présent. La soif de liberté postfranquiste. La drogue, le sexe puis le séisme du sida. L’époque de Marina et celle de sa mère se font écho dans les mêmes paysages. Le duo qu’elle forme avec son cousin se superpose au couple de ses parents.

La mer elle est agitée ou calme mais ça reste la mer

Cette phrase tirée du carnet maternel qu’en voix off Marina lit ou se remémore, introduit et conclut le film. L’élément marin, est omniprésent dans Romería.

Dans le prénom de l’héroïne, dans sa double ascendance : océan Atlantique par le père, mer Méditerranée par la mère. Dans le décor : port, barque, bateau, crique.

La mer, lieu des jeux joyeux entre cousins, paradis originel. La mer, riche de symboles : mer-mère, surface miroitante et profondeur secrète, baptême et renaissance. La mer où les dauphins des dernières images semblent comme leurs ancêtres mythiques reconduire l’âme des morts vers l’au-delà.

Oui, le bleu infini est paysage et élément constitutif du film de Carla Simon. Le pèlerinage ( sens du mot espagnol « Romeria »)  est aussi une navigation avec, comme amer, l’immeuble où les parents de l’héroïne ont habité et de la terrasse duquel ils voyaient l’horizon et les îles Cies. Il faudra à Marina se repérer dans l’espace – faire au sens propre des « repérages » comme la cinéaste qu’elle est en train de devenir. Se repérer encore dans le temps, faire coïncider les dates, se glisser dans le regard des défunts ou, vêtue d’une robe rouge taillée dans un vêtement paternel, se glisser dans le corps de sa mère à laquelle, on le lui répète, elle ressemble tant !

Le film construit autour d’une douleur, consacre la naissance solaire de Marina en cinéaste débutante et témoigne de la subtilité de Carla Simón en cinéaste confirmée.

ELISE PADOVANI

Romería, de Carla Simón

en salles le 8 avril

Ad Vitam

[CINE HORIZONTES] : Rock Bottom, vertiges et apnée

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Présenté à Annecy, Rock Bottom, est le premier long-métrage de la réalisatrice espagnole. Il emprunte son titre à celui de l’album de Robert Wyatt produit par Nick Mason, le batteur des Pink Floyd. L’album a cinquante ans. Il paraît en 1974, le jour où Robert Wyatt, ancien membre des Soft Machine, épouse la parolière et illustratrice Alfreda Benge. Il est alors paraplégique. Un an auparavant, il est tombé du 4ème étage depuis la fenêtre de la salle de bain de l’appartement londonien d’un ami.

Good trip, bad trip

C’est cette soirée noyée dans la drogue, le sexe et l’alcool qui ouvre le film, transposant l’action à New York, reconstituant les circonstances de l’accident, puis remontant au passé récent à Majorque où Richard (Bob) file un amour fusionnel avec Alfreda (dite Alfie ou Alif qui par glissement pourrait bien devenir A life). Dans le scénario, Alif est réalisatrice de films expérimentaux. Elle crée des montages surréalistes où les volets et les portes s’ouvrent sur d’étranges créatures, elle peint ses pellicules. Lui compose. Tous deux doutent. L’île les reconnecte aux origines. La beauté sub et sous-marine les fascine, les inspire. Mais les deux artistes boivent beaucoup et se droguent de plus en plus. « Deux hérissons qui ne peuvent plus se rapprocher sans se déchirer ». De l’ambulance, et du lit d’hôpital où Richard est cloué, les flashes back ramènent à la maison villageoise, aux plages majorquines, aux fêtes, à la Guarda civile de Franco qui ferme les yeux sur ces hurluberlus anglais. Ils font revivre les baignades, les délires sous acides, les hallucinations, les affres du manque, la rupture. Good trip. Bad trip.

Restitution underground 

 Marie Trénor auquel Richard Wyatt a donné son accord, s’appuie sur six chansons remastérisées de l’album Rock Bottom –commencé avant son accident mais finalisé après, avec ses amis. Elle complète la BO par des morceaux enregistrés avec l’ancien groupe de Wyatt, Matching Mole. Les paroles n’ont aucun sens précis, dira Wyatt. Prosaïques, abstraites jusqu’à l’onomatopée, bouleversantes comme celles de Sea Song dédiées à Alfie, associées à l’image d’un couple qui rejoint la flore sous-marine et s’y rejoint. Des mots entre haut et bas. Hit Rock Bottom signifie « toucher le fond » et dans Little Red Robin Hood Hit the road, « Des taupes mortes gisent dans leurs trous et Les tunnels sans issue s’effondrent. »  Jazz planant, rock alternatif, recherches sonores et mélodiques, impros, la complexité de l’univers musical de Wyatt entre en écho avec la virtuosité de l’animation de Maria Trénor qui en varie les techniques et ouvre le champ des possibles avec une absolue liberté. 

La réalisatrice raconte une histoire d’amour, la naissance d’une œuvre, le moment de basculement de la carrière d’un grand artiste, elle reconstitue l’esthétique underground et surréaliste d’une époque, s’inscrit dans l’histoire de la musique. Elle écarte les petites fleurs hippies et les arcs en ciel radieux pour immerger le spectateur dans les mouvances psychédéliques, le maelström et le cri des couleurs. Loin d’un biopic, il s’agit ici d’« accéder à un espace intérieur » fantasmé, onirique, déformé et réinventé.

ELISE PADOVANI

Curtis Harding

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@X-DR

Curtis Harding débarque à l’Espace Julien. Le chanteur, qui décrit son style comme slop’n’soul, propose une musique ancrée dans la soul, tout en empruntant au blues, au gospel et le groove du rock psychédélique. Son dernier projet, Departures & Arrivals : Adventures of Captain Curt est un album à concept audacieux, et entièrement autoproduit. Riche en textures, l’album est une odyssée interstellaire : un pilote perdu dans l’espace. Le voyage est une métaphore de l’éloignement émotionnel, ses chansons parlent d’amour, de séparation et de résilience.

L.S.
19 octobre
Espace Julien, Marseille

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De Bach à Mozart

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@ Clément Renucci

L’ensemble de musique baroque, le Café Zimmermann, nous invite à découvrir le rôle instrumental du mécène Gottfried Van Swieten. Le diplomate néerlandais aura participé à l’évolution de la musique du XVIIIe, du baroque au classicisme, notamment en introduisant Mozart aux œuvres de Bach – celles de J.S. et C.P.E. – à Haydn. Sous la direction de Pablo Valetti et de Céline Frisch – claveciniste marseillaise – l’ensemble interprétera entre autres la Symphonie en sol majeur – l’une des premières symphonies composées par C.P.E. Bach pour le mécène, également, le Clavier bien tempéré II de J.S. Bach et la Symphonie n°104, dite « London » de Haydn et arrangée par Peter Salomon.

L.S.
16 octobre
Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence
17 octobre
Théâtre d’Arles

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London City Ballet, Momentum

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Le London City Ballet se produit pour la première fois à Istres ! Cette compagnie britannique fondée en 1978 par Harold King, mise en sommeil en 1996 en raison de difficultés financières, a été relancée il y a deux ans sous la direction artistique de Christopher Marney. Ce jeudi, on découvrira sur scène douze danseur·euses exceptionnel·les pour interpréter
Momentum,
un savoureux mélange de genres avec quatre pièces de son répertoire :
Larina Waltz, Concerto pas-de-deux, Consolations & Liebestraum et Pictures Exhibition
. Le London City Ballet reste fidèle à sa philosophie qui consiste à mettre en scène des œuvres rarement vues. Au programme : un ballet qui n’a pas fini de nous surprendre par sa technique, son humour et ses chorégraphies.

C.L.
16 octobre
L’Usine, Istres

Prejazz

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@X-DR

Le quintet marseillais Prejazz se produit en concert souvent, mais sort en octobre son premier album, qu’il présente à L’Ouvre-boîte. Tkt réunit six titres qui mettent en valeur les qualités évidentes des cinq musiciens, et leur belle cohésion : le piano de Yannick Chauvin, qui signe aussi les compositions, est nerveux, mélodieux, rythmique. La trompette de Clément Moulin part dans des envolées osées, toujours justes, et répond au sax virtuose de Vincent Tournardre, tandis que la contrebasse de Matteo Sgarzi et la batterie de David Sinopoli constituent des appuis harmoniques et rythmiques. Les titres installent chacun une ambiance différente, de Tkt and no coffee invite à destresser, à The day after qui traverse une ambiance onirique. Quant à voir dans le saxophone « un Sax toy, jouet pour adulte consentant », l’idée est un peu limite… Manque de regard féminin ?

A.F.
18 octobre
L’Ouvre-Boîte, Aix-en-Provence

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Quand j’étais Boris Vian

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@X-DR

Le quatuor A’dam est masculin comme son nom l’indique mais pas macho : il est mis en scène par Jeanne Béziers et affirme avec Boris Vian aux femmes qu’elles peuvent se marier comme elles le souhaitent quatre fois par mois… Chantant a cappela et à quatre voix depuis 2012, (2 ténors, 1 baryton, 1 basse), inventant des contrechants, des contrepoints, des récitatifs, des apartés, ils reprennent et magnifient le répertoire de chansons écrites par Boris Van, depuis le comique du Blues du dentiste immortalisé par Henri Salvador jusqu’à l’émotion si politique du Déserteur, en passant par La Java des bombes atomiques, et d’autres chansons moins connues mais tout aussi étonnante. Le spectacle s’adresse à tous et toutes, dès 5 ans.

A.F.
16 octobre
L’Ouvre-Boîte, Aix-en-Provence

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Vive

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La Garance, Scène nationale de Cavaillon propose ce 16 octobre le spectacle
Vive, une fable contemporaine par la compagnie Superlune. Vingt ans après les faits, Anaïs, jeune cheffe, accuse son père de l’avoir abusée sexuellement. La pièce nous plonge alors dans le procès qui, au fil des témoignages de l’entourage, retrace l’enfance et l’adolescence de la jeune fille. Tout au long de la représentation, des questions restent en suspens : comment briser le silence autour de l’inceste ? Comment libérer la parole au sein même du cadre familial ? Les metteur·euses en scène, Clément Carabédian et Joséphine Chaffin, nous embarquent tout au long de la pièce dans des flashbacks de l’enfance et de l’adolescence d’Anaïs. La soirée se poursuivra par un temps d’échange avec le public.

C.L.
16 octobre
La Garance, Scène nationale de Cavaillon