mardi 22 avril 2025
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Etra / Leïla Ka

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Intro, Cie Etra © Charlotte Audureau
Intro, Cie Etra © Charlotte Audureau

Le Sémaphore propose une soirée de danse très dense, avec deux pièces phares : Intro de la cie Etra (Mellina Boubetra) est un trio féminin de danse urbaine, qui a remporté de nombreux prix et joue sur les contrastes de ses trois interprètEs virtuoses. 

C’est toi qu’on adore est un duo, féminin aussi, de Leïla Ka, reposant sur une osmose, une combativité, une inventivité des gestes et une expressivité de la révolte sidérantes. De très belles écritures de deux jeunes femmes qui bouleversent actuellement la scène chorégraphique.

AGNÈS FRESCHEL

28 mars 
Théâtre du Sémaphore, Port-de-Bouc

Home/Land

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Home/Land © Loic Nys

C’est au Museon Arlaten d’Arles que le Citron Jaune, Centre national des arts de la rue, invite le Begat Theater et son Home/Land. Un parcours de théâtre qui se présente d’abord sous la forme d’une salle de lecture publique dans laquelle les visiteur·euse·s peuvent lire les témoignages de vie recueillis auprès d’habitant·e·s de la région, interrogé·e·s sur la notion de « chez soi ». 

Exils, origines, altérité, racines arrachées ou retrouvées, en passant d’un siège à l’autre, d’un récit à l’autre, tout résonne. La suite du parcours comprend un foyer des archivistes, où l’on est reçu·e et interviewé·e, un pavillon d’écoute, où les voix aux multiples accents de celles et ceux dont on a lu les témoignages se mêlent. Et pour finir d’un comptoir, avec les propos des visiteurs se mêlant aux parfums variés des tisanes offertes. 

MARC VOIRY

29 mars
Museon Arlaten, Arles

L’étrangère

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étrangère
L’Étrangère © X-DR

Quel regard peut porter une jeune femme sur L’étranger de Camus ? Sur son personnage féminin, Marie Cardona, sur la subjectivité du point de vue de Meursault, et sur la société coloniale ? Jean-Baptiste Barbuscia a écrit et met en scène une pièce où une étudiante, Marion Bajot, tente une approche du roman, guidée par son professeur Fabrice Lebert, mais confrontant aussi les attentes nouvelles d’une génération qui remet en cause les admirations académiques. Camus a été éveillé à la littérature par son instituteur, à qui il dédia son prix Nobel : L’étrangère met en scène autant le roman de Camus que la relation enseignante, et la confrontation de la littérature au réel et au temps, aux changements sociétaux. 

AGNÈS FRESCHEL

Du 29 mars au 6 avril
Théâtre du Balcon, Avignon

La Grande Sophie

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La Grande Sophie © Jules Faure
La Grande Sophie © Jules Faure

Mardi 1er avril, La Grande Sophie investit la salle Déméter de La Criée pour une performance rare et personnelle, en partenariat avec Marseille Concerts. Seule sur scène, l’autrice-compositrice-interprète déroule le fil de son histoire de plus de vingt ans avec la scène musicale, entre confidences et mélodies. Mise en espace par Johanna Boyé, ce spectacle hybride puise son inspiration dans les Lettres à sa mère d’Antoine de Saint-Exupéry. L’artiste y écrit à Suzanne, confidente imaginaire, explorant souvenirs, doutes et émerveillements d’une vie dédiée à la musique. Entre titres phares et échappées plus confidentielles, elle tisse un moment suspendu, poétique et intense, où se mêlent littérature et chanson.

SUZANNE CANESSA

1er avril
La Criée, Théâtre national de Marseille

Fermin Muguruza

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fermin
© X-DR

Avis de tempête basque sur Marseille. Le chanteur originaire de la ville frontalière d’Irun, Fermin Muguruza, se produit pour la première fois à Marseille, à l’Espace Julien, dans le cadre de la tournée de ses quarante ans de carrière. Depuis les années ska-punk de Kortatu dans les années 1980, en passant par le groupe hardcore-rap-reggae Negu Gorriak, il a toujours porté haut et fort ses engagements musicaux et humanistes. Ce proche de Manu Chao s’est même aventuré à jouer son répertoire avec un brass band façon New Orleans. Il s’est aussi adonné au cinéma, produisant des documentaires sur les musiques arabes pour la chaîne Al-Jazeera, ou encore des films d’animation, conviant même Massilia Sound System pour l’un d’eux. 

LAURENT DUSSUTOUR

29 mars
Espace Julien, Marseille

Kiosque & Co

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kiosque&co
© X-DR

Kiosque & Co, rendez-vous festif proposé à Marseille par la mairie des 1/7 et concocté par l’association fructueuse de la Mesón et du Théâtre de l’Œuvre, est une invitation en plein air et en accès libre à venir profiter de spectacles et concerts dans les hauts de la Canebière. Pour l’ouverture de sa quatrième saison, l’organisation propose d’emmener les plus jeunes profiter d’un bal orchestré par Anne-Laure Carette, en association avec Babel Minots, au jardin Labadié. Puis, au square Léon Blum, la programmation met à l’honneur le maloya, style musical créolisé de l’île de La Réunion, avec un concert de la chorale marseillaise Ker Maloya, puis de l’icône réunionnaise Christine Salem. La techno acoustique roulante & festive de Boum Boum Char clôturera cette joyeuse soirée. 

LUCIE PONTHIEUX BERTRAM

29 mars
Jardin Labadié et square Léon Blum, Marseille

Alex Grillo

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Alex grillo
Alex Grillo© X-DR

Une saison au GMEM est un voyage musical qui peut amener le public dans bien des contrées. Pour ce nouvel Extra Mod (concert non prévu dans la saison, une suprise musicale), le centre national de création musicale de Marseille accueille Alex Grillo, musicien voyageur par excellence. Vibraphoniste et compositeur, il propose ce 27 mars une pièce intitulée Pagnes Arrachés, un opus dans la continuité de son précédent L’Afrique est en nous. Sur scène, en compagnie de la chanteuse et musicienne Dominique Chevaucher, il met en scène, et en musique, les textes de deux autrices, l’une béninoise (Nathalie Hounvo Yèkpè), l’autre ivoirienne (Fatou Sy), qui parleront « de leur place de femme dans ces diverses afriques ». 

NICOLAS SANTUCCI

27 mars
Friche la Belle de Mai, Marseille 

Une Cerisaie dans les calanques

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cerisaie
© Cordula Treml

Zebuline. Pourquoi avoir choisi La Cerisaie de Tchekhov 

Serge Noyelle. Je voulais travailler sur la notion des héritages. C’est un moment dans toutesles familles, riches ou pauvres, où le passé, le présent, l’avenir, tout se règle. Il y a toujours des difficultés, c’est à la fois une tragédie et un moment très particulier. C’est aussi la dernière pièce que Tchekhov écrit, et pour moi l’une des plus fortes. Le personnage est une aristocrate qui a perdu son mari, son enfant, la propriété est en faillite et un jeune moujik (fils de serfdonc), qui a fait fortune, leur propose de vendre la cerisaie pour installer des datchas, c’est-à-dire l’économie du tourisme. Donc c’est vraiment un regard sur un ancien et un nouveau monde qui arrive avec ce moujik. Une pièce assez paradoxale, à la fois la tragédie de la vente de cette propriété et en même temps une comédie, parce que dans chaque réplique il y a des sens et des contresens, des moments d’extrême malheur et des moments très drôles, très cruels, très décalés. 

Dans le texte de présentation de la pièce, vous dites qu’il faut voir LCerisaie à la fois comme une peinture et comme une musique atonale ?

C’est un chant choral. Tous les personnages sont importants. Et chacun de ces personnages a une tonalité différente, ce qui donne ce côté atone, mais dans l’atonalité il y a des variations à l’infini. C’est du Bach au théâtre. Sur le côté pictural, j’ai le souvenir qu’avant on recouvrait les meubles de tissu dans les villégiatures, dans ces maisons qui étaient soit abandonnées, soit propriété grande bourgeoise où on préservait ses meubles. Et pour moi c’est comme un linceul, les meubles représentant le passé, couvert de ces grandes toiles blanches. Puis on se regroupe, on pousse les meubles vers la sortie comme seront poussés les anciens propriétaires pour laisser place aux nouveaux. Et puis il y a cette Charlotta qui vient. Magicienne, qui a un chien qui mange des noisettes, qui fait apparaître des gens, qui les fait disparaître. Il y a quelque chose d’un contrepoint incroyable que j’ai traité effectivement par l’image, l’imaginaire.

Comment est-ce que vous travaillez sur la mise en scène ?

C’est un travail d’équipe avec le noyau dur de la compagnie, et les jeunes acteurs professionnels du groupe 444 et de la compagnie du Théâtre Populo. Donc c’est un panaché d’anciens et de nouveaux acteurs. C’est une horlogerie au millimètre. On essaie de gagner chaque jour millimètre par millimètre. S’approcher au plus profond et au plus près d’un textequi est vertigineux. C’est peut-être l’un des plus beaux textes de théâtre qui puisse exister. Je le dis parce que j’ai pu traverser Becket, Shakespeare, et j’adore ces deux auteurs, mais je découvre l’immensité de l’écriture de Tchekhov.

Il faut dire aussi que c’est une histoire qui nous touche. On a pendant des années tourné en Russie. On a joué à Perm, à Saint-Pétersbourg, Moscou… et on devait monter un opéra à Samara, trois semaines avant le début de la guerre en Ukraine. Donc c’est aussi un texte qui me touche dans le souvenir que j’ai de la Russie, qui est un pays fascinant. 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MARC VOIRY

La Cerisaie
Du 20 au 22 et du 27 au 29 mars
Théâtre des Calanques, Marseille

Retrouvez nos articles Scènes ici

Transgaze : la transidentité en images 

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transgaze
Gang de pétasses sauvages © X-DR

« On veut réunir sur le modèle du Festival Arts et Création Trans (FACT) à Lyon mais avec nos spécificité » explique Edna, membre du collectif organisateur du festival Transgaze. Pour sa deuxième édition, le rendez-vous programme 12 séances et conférences, à prix libre, et laisse la place à des invité·e·s venu·e·s de Lausanne, Lyon ou Brest – en plus de tous·tes les Marseillais·e·s.

« Le public de l’année passée était celui du Vidéodrome, avec plus de trans. Mais la mixité sociale, raciale et d’âge » n’étaient pas au rendez vous, explique Edna. Alors que Transgaze est un « anti tokénisme » (pratique consistant à promouvoir l’inclusion des groupes minoritaire pour échapper aux accusations de discrimination), le festival refuse de transformer les individu·e·s en porte-étendard de leur communauté, incité·e·s à correspondre à certains clichés – la femme transgenre hyper sexualisée par exemple.

Inclusif, pas excluant

Ainsi des courts métrages, comme ceux prévus mercredi 26 mars à 18h30, apportent une nouvelle vision. Réalisés par et pour des personnes trans, mais pas seulement car la programmation s’est ouverte à des artistes non trans, avec des œuvres collaboratives où visions cis et trans dialoguent et se questionnent.

Le cinéma est l’espace privilégié du cisgaze, regard plaqué d’une personne cis sur une autre identité de genre, « qui dépeint des femmes trans malheureuses, artificielles et entourées de violence pour dissuader de transitionner dans le réel » explique Jasmine Mokrim, chercheuse sur la représentation trans au cinéma. Elle cite Tangerine (2015), La Belle de Gaza (2024), LeSilence des agneaux (1991) et Emilia Pérez (2024) qui mélangent transidentité, violence et performance de drag show. A contrario, Gang de pétasses sauvages : Bixarada d’Ugo Céleste Gerardi et Raphaël Sawadogo-Mas, présenté au Vidéodrome le 25 à 18h30, ouvre un nouvel espace pour cette « minorité protéiforme » selon Edna.

Et Jasmine de conclure : « il nous faut des productions incluant des personnes trans ou des productions entièrement transgenre comme une réappropriation, pour éviter que des personnes capitalisent sur nos vécus, nos souffrances ou nos bonheurs ». Le personnage de Jules (série Euphoriaou celui de Biba (Joyland) reflètent cet avenir possible à rebours des clichés. 

LOLA FAORO

Transgaze
Du 25 au 30 mars
Vidéodrome 2 et Centre LGBTQIA+
Marseille

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Picturalités 2025 : Des rencontres au pluriel 

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picturalité
© C.P-P

Pour la troisième année du projet Picturalité, le MAC Arteum propose une exposition en trois temps, dans trois lieux à l’identité marquée, en s’appuyant sur trois jeunes artistes récemment diplômés de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence.

Ce projet repose avant tout sur des rencontres : entre les artistes bien sûr, mais aussi entre leurs œuvres, qui se mêlent dans une harmonie délicate. Attentifs aux jeux chromatiques et aux interactions subtiles avec l’espace, les artistes ont composé une installation pensée pour le lieu. En témoigne la petite toile Ibuprofen, discrètement nichée dans la crevasse d’une alcôve de l’église historique du village de Puyloubier, magnifiquement restaurée, devenue l’Espace Sainte-Marie. Christiane Courbon, curatrice à l’origine du projet, évoque « cette ambiance feutrée et la douceur particulière qui se dégage de l’exposition, où se lit une certaine mélancolie, assumée différemment par chaque artiste ».

Réfléchir comme Cézanne

À l’occasion de Cézanne 2025, les artistes sont invités à s’interroger sur la couleur et les outils, comme Cézanne en son temps. Mathilde Beauvois, formée initialement à la couture, oriente sa recherche picturale vers la persistance rétinienne. Ses toiles en tissus peints et cousus expérimentent la couleur, la matière, la forme et la mise en espace laissant toute sa place à la contemplation. À ses côtés, Sévérina Ianakieva, fidèle à la peinture à l’huile, explore la mémoire et la nostalgie. Elle envisage l’image comme élément sacré du souvenir. Quant à Meher Kafalian, il peint l’intérieur des lieux qui ont marqué sa vie, de l’appartement de sa grand-mère à la cuisine du restaurant où il a longtemps travaillé et qui, dit-il, « lui a volé son soleil ». Son approche déconstruit les perspectives et transforme l’ordinaire avec une tendresse singulière.

© C.P-P

La prochaine étape, temps fort du projet, se tiendra au MAC Arteum, où chaque artiste exposera son travail en lien avec des œuvres issues des collections du Frac Sud et de l’Artothèque intercommunale Istres-Ouest Provence. 

CÉLIANE PERES-PAGÈS

Trois centimètres au dessus de la Terre
Première étape jusqu’au 30 mars
Espace Sainte Marie, Puyloubier
Uniquement les samedis et dimanches de 14h à 18h.
À venir
Du 11 mai au 19 juillet
MAC Arteum, Châteauneuf-le-Rouge

Du 7 au 20 juin 
Musée Mélik à Cabriès

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