vendredi 17 octobre 2025
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Ouverture de saison au Totem

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Pour sa nouvelle saison, Le Totem lance l’année avec un événement festif et convivial rue Monclar, en plein centre d’Avignon. La journée s’articulera autour d’ateliers, de spectacles et d’une fanfare. Le théâtre s’associe à des associations locales pour offrir un programme familial varié : dessin, toupie en bois, réparation de vélos, sérigraphie… et un spectacle tout public, LOoking fOr, qui mêle acrobaties et chants. En fin d’après-midi, une fanfare de vingt musicien·nes déambulera dans les rues du centre ville avant un grand bal intergénérationnel rythmé par trombone, accordéon et hautbois languedocien. Une programmation éclectique conçue pour les petits comme pour les grands !

C.L.
18 octobre
Square Indochine, école Marcel-Perrin, rue Monclar
Avignon

Prélude de Pan + Rétablos

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@X-DR

La Cité de la musique propose deux concerts ces 17 et 18 octobre. Le premier, qui sort de résidence, reprend le projet historique de la Familha Artus, Ours, pour interroger notre lien au sauvage et à la nature. En reprenant les codes des carnavals traditionnels pyrénéens, Prélude de Pan, voit la danseuse de ce projet habiter une marionnette monumentale et incarner l’ours. Le lendemain, Riccardo Tesi – accordéoniste – et Giua – autrice-compositrice de la scène italienne – mêlent leurs deux univers, distincts mais liés, pour les croiser avec l’art des retablos du Pérou : des petites boîtes portables qui dépeignent des scènes de vie quotidienne.

L.S.
Prélude de Pan
17 octobre
Rétablos
18 octobre
Cité de la musique, Marseille

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Drôle de Quichotte 

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Pilar Albarracìn, Asnerìa, installation, 2010 © Pilar Albarracìn / Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois © Adagp, Paris, 2025

Zébuline. Pourquoi une exposition sur Don Quichotte ?

Aude Fanlo. Après Giono, Genêt ou Flaubert nous poursuivons la ligne éditoriale d’exposition littéraire, et Don Quichotte est sans doute le héros romanesque le plus emblématique d’une culture à la fois populaire et littéraire. C’est un phénomène de société qui s’inscrit dans une histoire culturelle globale et qui a évolué : d’abord personnage carnavalesque, renversé, puis génie incompris romantique puis, avec Foucault, héros post-moderne. Nous avons pris le parti du rire, de la farce, de la fantaisie, du loufoque. Mais le rire est sérieux aussi.

Hélia Paukner. Oui, on rit du cocasse, du festif, du burlesque, mais il y a aussi un rire sérieux, c’est à dire ironique et politique. Cervantès écrit son roman dans une Espagne déchirée par le dogmatisme. Les morisques [musulmans convertis par contrainte, ndlr] sont expulsés en 1609, les juifs sont expulsés depuis 1492, et les marranes [juifs convertis par contrainte, ndlr] sont persécutés et brûlés. Dans la péninsule ibérique il est très dangereux d’écrire. Le personnage du morisque Ricote n’est possible que dans un roman burlesque.

A.F. La fiction permet des espaces ouverts dans lesquels tout peut se renverser constamment, le vrai et le faux se confondent. Un espace de jeu dont Cervantès s’empare, et qu’il laisse ouvert à ceux qui héritent de son personnage.

Comment ces facettes de Quichotte apparaissent-elles dans l’exposition ?

A.F. Nous n’avons pas choisi de faire une exposition historique sur l’évolution de la réception de l’œuvre, nous proposons un parcours de lecture des différents épisodes, avec des digressions historiques… totalement anachroniques ! Le cheminement du mythe est une énigme : comment ce vieux qui retombe en enfance, qui finit véritablement gaga, a t-il pu devenir la figure de l’hispanité, du génie inspiré, de l’idéaliste ? Note parti pris est d’exposer ces changements de polarité en suivant le fil du roman, mais en déplaçant constamment les époques de réception.

H.P. La vitalité du mythe est sidérante, Don Quichotte est le titre d’une infinité de journaux, d’une multiplicité d’images, de représentations de tous ordres, de citations. Erri de Luca écrivait « il est tout le temps par terre mais il se relève et il est invaincu ». Son mythe aussi, comme son personnage.

De quelles pièces est composée l’exposition ?

H.P. Ce n’est pas une exposition didactique, nous avons parié sur la bigarrure, plus de 200 pièces s’entrechoquent. Une gravure de Goya voisine avec une publicité pour un pansement, la première tapisserie représentant le personnage avec des œuvres d’art contemporain, des Unes de journaux…

A.F. Nous avons des œuvres rares, de Dali, Picasso, Daumier, les photographies d’Abraham Poincheval traversant la Bretagne en armure… Et beaucoup de cinéma. Des extraits de 3 ou 4 minutes, du film impossible d’Orson Welles qu’il n’a jamais fini de tourner, de celui de Terry Gilliam qu’il a fini par finir au bout de trente ans, de la comédie musicale de Brel L’homme de la mancha. Et d’autres films qui reprennent et déplacent le mythe, en particulier Hassen Ferhani à Alger… Et des chansons populaires, des objets du quotidien, des bandes dessinées, des éditions originales.

Cette abondance et cette variété résolvent-elles le mystère de l’évolution du mythe ?

A.F. Je ne crois pas qu’on puisse résoudre cette énigme, qui est fondamentalement aussi insoluble que ce drôle de faux chevalier errant… seulement en rire et montrer combien cette bigarrure est prolifique !

Votre catalogue est également assez particulier, avec des parcours à option selon des profils de lecteurs…

A.F. Oui nous l’avons conçu comme  un « livre dont vous êtes le héros », pour les geeks, les fêtards, les chineurs, les militants, les faussaires… Comme l’exposition on peut le lire en changeant de parcours, et de profil !

ENTRETIEN REALISE PAR AGNES FRESCHEL

Don Quichotte
Histoire de fou, Histoire d’en rire
A partir du 15 octobre
Mucem, Marseille

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À vue

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Maxime Delforges et Jérôme Helfenstein affirment depuis plus de 10 ans la magie comme un art de la scène qui se performe et se distingue des arts du cirque. Comme les circassiens ils mettent leurs corps en jeu mais se jouent d’illusions, et non d’exploits. Dans À vue, spectacle qui tourne depuis 2019 et compte près de 200 représentations, ils exposent leur matériel magique dès le début du spectacle, mettent en scène leurs régisseurs manipulateurs et… nous manipulent à vue lorsqu’ils s’élèvent, défiant la pesanteur et la logique sans sembler user d’énergie musculaire… créant une poésie de l’irréalité et la question qui taraude enfants et adultes. Mais comment font-ils ?

A.F.
16 et 17 octobre
Les Salins, Scène nationale de Martigues

C’est pas facile d’être heureux

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La pièce de Rudy Milstein explore les liens d’amitié et d’amour de quadragénaires en des tableaux à deux qui s’enchaînent en gardant chaque fois un des personnages : un couple hétéro s’ennuie, s’aime et se déchire, la femme va voir sa copine qui combat la maladie, qui à son tour croise un ami intellectuel, homosexuel qui cherche l’amour et ne trouve que le sexe. La boucle ne se referme pas comme dans La ronde de Schnitzler, mais la pièce fait aussi le portrait d’une génération. Des adultes encore jeunes qui cherchent le bonheur. La comédie produite par l’artistik rezo a récolté plusieurs Molière du théâtre privé et joué plusieurs mois au théâtre Lepic.

A.F.
15 octobre
Théâtre de Fos

Concertos de Mozart

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Marseille Concerts propose au Palais du Pharo une soirée autour de concertos pour piano de Mozart. L’Orchestre philharmonique de Marseille sera dirigé par trois jeunes chefs-pianistes. En premier lieu, le concerto n°12 K.414 par Rémi Geniet qui avait remporté le concours Reine Elisabeth. Ensuite, ce sera au tour de Gabriel Durliat – lauréat du concours Hans-von-Bülow – de mener l’orchestre avec le concerto n°23 K.488. Enfin, l’ancien élève de Brigitte Engerer, Selim Mazari – que l’on avait découvert pour son disque sur Beethoven –, donnera vie à la tendresse du concerto n°27 K.595.

 L.S.
18 octobre
Palais du Pharo, Marseille

Images en liberté aux Instants vidéos

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Malamente d’Anais Legros, 2023 Exposition à La Friche la Belle de Mai

Les rencontres internationales Instants Vidéo revendiquent exposer chaque année un art vidéo affranchi des modes et des marchés, et transforment pendant quelques jours (jusqu’au 11 janvier 2026 pour l’exposition centrale) les espaces de la Friche la Belle de Mai en un vaste laboratoire visuel et sonore. Pour cette 38ᵉ édition, on y trouve plus d’une centaine œuvres, venues de 34 pays, à voir en entrée libre.

Vernissage
C’est ce vendredi 17 octobre que la Friche vibrera au rythme du vernissage de l’exposition centrale veille ardente (17h–22h), suivi de projections nocturnes et d’une performance de Lila Crnogorac (22h), En suivant les ondes, j’ai cherché leurs voix, entre archives radio et gestes queer. Une exposition qui réunit 17 installations explorant la vigilance comme forme de résistance : veiller sur soi, sur le monde, sur les autres. 

Parmi les œuvres exposées, Red de la canadienne Dominique Paul joue du monochrome pour faire surgir la charge émotionnelle et politique du rouge : sang, colère, vitalité. Le Marocain Nabil Aniss propose avec The condition and the impossible, une trilogie entre documentaire et abstraction, tournée entre Bruxelles, Tanger et Palerme. Plus intime, Si blanche soit l’ombre de Damien Cattinari explore en clair-obscur l’absence et la trace. Ocean’s Skeleton de Taija Goldblatt est une méditation dérivante et marine sur la fragilité du vivant. Et Badad de Soufiane Hennani, un voyage sonore au cœur du Maroc, où l’amour devient un espace d’expression, parfois de contestation, dans un pays marqué par ses polarisations sociales et culturelles. 

Projet Tae’thir
Cœur de la manifestation, les Rencontres internationales (16–19 octobre) rythmeront quatre jours de projections, débats et performances. Avec notamment le 16 (de 14h à 17h30) la première présentation publique du projet Tae’thir, fruit d’une coopération de longue durée entre les Instants Vidéo, le Réseau Euromed France (REF), la Ligue de l’Enseignement 13 et le Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS) autour de la projection des œuvres de six artistes (sur les 42 participant au projet) travaillant sur les liens entre création et droits humains.

Échappées Belles 
Les Instants Vidéo débordent de la Friche et s’étendent au-delà de Marseille (et de la France) avec des « Échappées Belles ». Parmi celles à venir dans les environs : à l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, projection de quatre œuvres sous le titre Boogie wonderland, les 22 octobre et 26 novembre. Et le 6 novembre à 20h, au Vidéodrome 2 à Marseille, quatre vidéos dans le programme intitulé Mémoire vive

MARC VOIRY

Instants Vidéo
Du 16 au 19 octobre 
exposition jusqu’au 11 janvier 
Friche la Belle de Mai et divers lieux, Marseille

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CINÉMANIMÉ, animer le monde

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Destiné aux enfants à partir de 2 ans, aux ados et aux adultes, Cinémanimé propose, dans une trentaine de cinémas de la région, un programme alliant projections, rencontres et ateliers pour s’émerveiller et réfléchir, imaginer et créer.

Voyager dans l’univers des images par un Ciné-Lanterne, animer des figures d’oiseaux au thaumatrope ou au zootrope, s’initier aux techniques du papier découpé ou du stop motion et même faire danser les fossiles… c’est passer du cinéphile en herbe à la réalisation concrète.

La sélection retient des films récents, à voir et revoir à l’instar du nouveau Shaun le mouton : la ferme en folie de Jay Grace, Mary Anning de Marcel Barelli, La Vie de château, mon enfance à Versailles de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’limi. Au programme encore Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet qui ressuscite l’écrivain enfant. Ou encore Arco, de Hugo Bienvenu, Cristal du long métrage Annecy 2025, où Iris, une fillette de 10 ans aide un garçon tombé du ciel, à rentrer dans le futur lointain qu’il habite.

On pourra se révolter contre l’infâme Mr Jones (La Ferme des animaux, Hallas et Batchelor) et s’envoler accroché à un parapluie avec Jack et Nancy pour entendre les plus belles histoires de Quentin Blake (Gerrit Bekers).

Des films à découvrir aussi en avant-première comme Thelma du pays des glaces de Reinis Kalnaellis, belle réflexion sur la différence et l’acceptation de soi. Olivia de Irène Iborra Rizo dont l’héroïne surmonte les vicissitudes de la vie par l’imaginaire et la solidarité. Sans oublier Chao de Yasuhiro Aoki (Prix du Jury, Annecy 2025) qui raconte les amours difficiles entre un humain et une sirène. Tous ces contes à rêver debout, dans la grande variété des techniques et des palettes graphiques, aident les Petits à grandir et les Grands à se souvenir de questions essentielles.

ELISE PADOVANI

Cinémanimé

du 15 octobre au 11 novembre

Salles du réseau Ecrans du Sud

Journal intime du Liban

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C’est sur le plan fixe d’un paysage que s’ouvre le film. La montagne et derrière, devinée, la ville des hommes. Une brume estompera peu à peu les contours jusqu’au gris uniforme, opaque. En off, la question de la réalisatrice : comment enlever le « mauvais œil » à quelqu’un ? Et serait-il possible de l’enlever à un pays maudit ? Serait-il possible de désenvoûter le Liban ?

Un rêve tu ou crié dans les rues. Sortir de la fatalité de l’injustice, de la violence, de la corruption. Vivre libres et en paix. Changer le système politique et l’existence de ceux qu’on aime : un rêve têtu.

Myriam El Hajj raconte ici une histoire collective et intime. Entre espoirs, euphorie, colère, déceptions, frustration, fatigue et peurs. Entre un amour qui finit et une révolution qui s’épuise. Entre le récit d’un passé trouble et les difficultés d’imaginer un avenir radieux. Elle raconte chronologiquement quatre années d’Histoire libanaise à travers le quotidien et le regard de trois personnes de générations différentes.

D’abord, Joumana Haddad, quinquagénaire, militante des droits des femmes, écrivaine, journaliste. Athée et prônant la coexistence pacifique entre les religions. Candidate aux élections législatives à Beyrouth en 2018.  Élue le dimanche, défaite le lundi dans un scrutin à faible participation, marqué par des fraudes et confortant le pouvoir du Hezbollah.

Puis Perla Jo Maalouli, trentenaire, chanteuse, cinéaste, photographe, activiste. Figure emblématique de la Thaoura de 2019, la révolution populaire libanaise contre l’incurie et la corruption du gouvernement, contre la confiscation du pouvoir depuis des décennies par quelques grandes familles « illustres ».

Et enfin, Georges, le vétéran unijambiste de la guerre civile de 1975, surnommé par ses compagnons « l’homme de la nuit » à cause de ses insomnies. Hanté par ses souvenirs. Le massacre du bus de Beyrouth le 13 avril et les affrontements entre phalangistes chrétiens et palestiniens pendant 15 ans. Georges, amer, le sentiment chevillé de s’être fait utiliser, d’avoir définitivement perdu la guerre. Le vieux ronchon jamais jugé par la cinéaste, jetant un regard critique et désabusé sur les manifestations et la stratégie des révolutionnaires.

Jusqu’à l’explosion

La voix off d’El Hajj se mêle aux leurs, fait lien et couture. Le privé et le commun dialoguent. Jusqu’où aller quand ses enfants sont menacés ? Comment gérer l’inévitable lassitude des luttes infructueuses ? Comment supporter ce sentiment d’être prisonnier de son propre engagement. « On est des morts et on crie dans un cimetière ! » 

Année après année, les pages du journal se tournent. Permanence des conflits. Aggravation de la crise économique et financière. Le film nous plonge au cœur des manifestations de la capitale, éruptives et joyeuses, au plus près de ceux qui réclament le départ du gouvernement en place. Nous embarque dans un long travelling arrière comme aspirés par la ville déserte de l’ère Covid. Ou, en mode reportage, nous fait vivre l’assaut d’une banque en rupture de paiement. Jusqu’à la sidération du 4 août 2020 où l’explosion d’un entrepôt pulvérise le quartier du Port.

Certains éclats de verre mettent deux ans à être éjectés des plaies, les éclats d’obus en mettent trente. Combien de temps pour expulser tant d’éclats de malheur fichés si profondément ?

Pour autant, la réalisatrice n’est pas désespérée : « Si tu peux survivre à la guerre et à une telle explosion, tu es obligée de te reconstruire ». La bouillonnante Perla continue de chanter au nez et à la barbe des censeurs malgré ses doutes et les intimidations. Et c’est bouleversant. ELISE PADOVANI

Journal Intime du Liban

Myriam El Hajj

Sortie le 15 oct 2025

Les courts bouillonnent !

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Sulamaini (C) Girelles production

Dans cette période où on déplore la fréquentation en baisse des salles qui programment des films d’auteur, on ne peut que se réjouir de voir la salle Emilien Ventre bien remplie le 11 octobre .Courts- Bouillon y fêtait ses 20 ans. Loïc Nicoloff, son créateur, invité par la dynamique équipe des Films du Delta et sa directrice Sylvia Vaudano, a rappelé cette envie de montrer à Rousset des courts métrages venus du monde entier en imaginant une journée détachée de nouv .o . monde. C’est  un public, tous âges confondus, qui répond à l’appel de voyager dans les univers différents qu’offre le format court.

 La « séance familiale » , comble, a permis à grands et jeunes spectateurs de découvrir 17 films, travaux des élèves de 8 écoles d’animation françaises : MOPA, La Poudrière, ENSI, Supinfocom Rubika, Esma, Ecole Pivaut, Isart Digital et L’Atelier de Sèvres. Des films très différents dont les techniques montrent bien la formation, parmi lesquels L’entre deux (La poudrière) Yacht (ENSI)  Reven ((ESMA) et Ceux pour qui la lune ne brille pas (MOPA)

Coups de cœur

Qu’on aime au cinéma, réfléchir, s’étonner, être ému, compatir, rire, la programmation, concoctée par l’équipe de Rousset  variée et d’une grande qualité le permet. Parmi les 17 courts présentés, venus d’Egypte, du Canada, d’Espagne, d’Afrique du Sud, du Liban, de Palestine, de Belgique et de France, des « coups de cœur ». D’abord , un court très fort sur le monde du travail : Apnées de Nicolas Panay, nous met en immersion dans un chantier, nous faisant partager le stress de son responsable, Pierre (Thomas Coumans): course contre-la-montre pour que les délais soient respectés ; peur d’un accident de travail car les ouvriers sont épuisés ; solutions à trouver pour calmer les riverains se plaignant de nuisances sonores, visite de Madame la Maire (Laurence Côte) injonctions et menaces de ceux qui ont commandé les travaux. La caméra, mobile et très près des personnages, des plans heurtés, nous mettent, comme eux, en apnée. Autre film très fort, sur l’interdit de l’homosexualité, Better Than Earth de l’Egyptien Sherif El Bendary : le jour de la Saint-Valentin, une étudiante vivant dans une résidence universitaire pour filles au Caire, reçoit une lettre d’amour de sa colocataire et décide d’aller se plaindre auprès de la surveillante sans se douter des conséquences. Plus légers, drôles mais avec un message fort sur la place des femmes,  La conquête de  Yannick Privat avec une Camille Cottin, s’improvisant coach d’un équipe de rugby women  et La loca y el feminista de Sandra Gallego. Doux amer, le joli film d’animation en 2D et en stop-motion de Vinnie Ann Bose, Sulaimani : quand odeurs, saveurs, dans un restaurant indien à Paris, entraînent dans leurs  souvenirs deux femmes indiennes qui ne se connaissent pas. Et pour finir l’inoubliable  et puissant Upshot de  la réalisatrice palestinienne Maha Haj : l’histoire tragique  d’un couple dans une vallée de la Galilée.

Annie Gava

Courts-Bouillon11 octobre
Salle Émilien Ventre, Rousset