mercredi 1 mai 2024
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TrampQueen nous passe au fil de l’EP 

Sobre et puissant, la rappeuse varoise sort avec Lobotomie Tape un premier EP fiévreux et merveilleusement incommodant

Frédéric André, le programmateur de la Fiesta des Suds ne s’était pas trompé. En présentant TrampQueen lors de la conférence de presse du festival où elle jouera, il parlait d’elle comme d’une artiste au son engagé, voire brutal. À l’écoute de son dernier EP, Lobotomie tape (Vol.1), on ne peut qu’être d’accord. La rappeuse-artiste varoise délivre cinq sons comme autant de coups de feu dans nos esprits.

La chasse est ouverte

Après la Bonus track, le disque s’ouvre avec 4+4, un titre où TrampQueen pose rapidement le cadre de la musique qu’elle défend depuis bientôt quatre ans : du rap à l’énergie punk. Car ici, point de fioritures. L’artiste pose son chant comme ses paroles avec une froideur inquiétante, sur une musique tout aussi malaisante. C’est puissant, vindicatif, et on attendra quelques secondes avant d’enchaîner avec le prochain morceau. Nos esprits rétablis, on découvre Bougie. Un titre expédié en 58 secondes – même pas le temps de sortir les chandelles – servi toute basse dehors et sans sauce pour adoucir l’ensemble. C’est tout aussi expéditif qu’impeccable, on est enfin dans l’ambiance, ça tombe bien, la prochaine chanson est déjà là.  

Electro-coco

On avait pas mal bougé frénétiquement la tête au début de l’EP. Avec Croco, voilà que les épaules s’y mettent également. Dans une prod toujours sobre, TrampQueen nous propose cette fois une musique aux accents plus électroniques, voire enjoués – mais n’exagérons rien. C’est encore une fois très efficace et on ne peut qu’avoir hâte de découvrir ce son sur scène. 

Alors que les premiers titres de l’EP ne dépassaient pas les trois minutes, avec Mektoub on s’approche des sept minutes. Par bonheur, on y découvre des incursions mélodieuses, dès l’intro avec une voix qui vient chercher des notes – beaucoup – plus hautes que dans le reste du disque. On apprécie aussi les sonorités du titre, toujours très industrielles, avec une fin en apothéose, plus proche des influences rock, on pense au Pixies, que l’artiste revendique aussi.

NICOLAS SANTUCCI

Lobotomie tape (Vol.1), de TrampQueen
Autoproduction
Bientôt sur scène 
7 octobre à la Fiesta des Suds (Marseille)
20 octobre release party de l’EP à La Dame du Mont (Marseille)
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