vendredi 12 décembre 2025
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Mozart forever

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Olivia Hughes © Jean-Baptiste Millot

Porté par une équipe artistique fidèle et exigeante, le Festival d’Entrecasteaux affirme depuis plus de quarante ans son goût pour une musique classique et romantique riche en émotivité et en lyrisme. Et ouverte à tous les publics : sa tarification libre à partir du tarif réduit de 14 €, et la gratuité offerte à tous les moins de 18 ans en font un immanquable de la région. Le Festival d’Entrecasteaux poursuit ainsi son engagement : rendre la musique de chambre vivante, accessible, profondément humaine. 

Pour cette édition 2025, cinq concerts sont proposés dans quatre lieux emblématiques du territoire – les églises de Tourtour, Carcès et Pontevès, et l’espace culturel d’Entrecasteaux.Le 16 août, le festival s’ouvre à l’église Saint-Denis de Tourtour en compagnie d’un quintette de compétition : Charlotte Juillard et Olivia Hughes aux violons, Oswald Sallaberger, et Manuel Hofer aux altos et Hanna Salzenstein au violoncelle. Le programme mettra à l’honneur deux maîtres de cette forme rare : Mozart et Bruckner. 

Le 17 août, à Entrecasteaux, le concert navigue du quatuor de Schönberg à Schubert, également auteur d’un quintette rassemblant sensiblement la même distribution, mais avec la contrebassse de Laurène Helstroffer Durantel en bonus.  

Un certain Mozart

Le 19 août à Carcès, un retour à Mozart s’opère par le biais du mésestimé Kreisler : ses miniatures accueilleront le piano de Théo Fouchenneret et le violoncelle de Robin de Talhouët. Sur la Sérénade « gran partita » mozartienne, le hautbois d’Ilyes Boufadden, et l’alto de Jeroen Dupont s’adjoignent à cette enthouasiasmante affiche, accueillant également Charlotte Juillard au violon.

Pontevès accueillera ensuite le 20 août, entre autres, la clarinette de Pierre Genisson, le basson de Mathis Stier et le cor d’Hervé Joulain sur le Quintette pour piano et vents de Mozart et de Beethoven, pour un dialogue entre classicisme et romantisme naissant. Le 21 août, l’espace culturel d’Entrecasteaux accueille pour conclure l’Octuor en fa majeur de Schubert, la plus longue et la plus achevée des œuvres de musique de chambre du compositeur.

SUZANNE CANESSA

Du 16 au 21 août
Entrecasteaux, Tourtour, Carcès et Potevès

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Abstractions paysagères au Lavandou

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© M.V.

Après un hiver consacré aux paysages varois du Lavandou, l’exposition d’été qui prend place dans les trois salles de l’ancienne villa du peintre Théo Rosenberg est consacrée aux paysages abstraits. Une trentaine d’œuvres, d’une vingtaine d’artistes, provenant de la collection permanente de la Villa et de collections privées, mais également de partenariats avec le musée FAMM (Mougins), la Fondation Hartung-Bergman (Antibes), le musée du Niel (Hyères) ainsi que de la collection départementale d’art contemporain du Var. 

Artistes femmes

Exposition qui a choisi de s’annoncer avec une peinture de Maria Helena Vieira da Silva, dont une importante rétrospective L’œil du labyrinthe a eu lieu au Musée Cantini à Marseille en 2022 {lire ici}. Titrée En Hollande, un petit format mouvementé, à l’espace à la fois fragmenté et noué par une grille noire et bleue, tracée rapidement sur fond blanc et gris, ponctuée de quelques touches discrètes de couleurs, vert, ocre et violet.

Elle n’est pas la seule artiste femme exposée : on trouve également des œuvres signées Solange Triger, Judith Bartolani, Jennifer Wood, Agnès Mader, Sylvia Kanytjupai Ken, aux côtés de celles de Henri-Edmond Cross, Pierre Bonnard, Henri Manguin, Charles Lapicque, Serge Plagnol, Pierre-Marie Kurtz, Joey Tjungurrayi, Patrice Giorda, Hans Hartung, Chuta Kimura et Éric Bourret.  

Entre figuration et abstraction

L’accrochage jongle sur la frontière entre figuration et abstraction en jouant des rapprochements ou des contrastes formels d’une œuvre à l’autre. Entre autres exemples, sont mis côte à côte un grand format de Lalan, Through the trees, foisonnement de bruns troué de blancs, avec une photographie de branchages prise à contre-jour d’Eric Bourret. 

Dans la deuxième salle, face au petit format saturé de Maria Helena Vieira da Silva évoqué plus haut, un grand format de Solange Triger, Méditerranée 2008, grand espace vierge parcouru d’une vague acrylique de couleur bleue, vert, or et sang, comme peinte à l’aérographe, explosant à mi-hauteur sur un ciel blanc. 

Dans la troisième salle, qui accueille les plus grands formats de l’exposition, une série de trois petites photographies d’un imposant rocher norvégien, forme à la fois concrète et abstraite, sculptée par l’érosion, de Hans Hartung. Une série qui fait le lien entre le Paysage de Provence de Chuta Kimura, associant brutalité et douceur, et Seven Sisters de Sylvia Kanytjupai Ken, peintre aborigène, à la fois paysage et constellation minutieuse, constituée d’une infinité de petits points placés précautionneusement les uns à côté des autres.

MARC VOIRY

Paysages abstraits
Jusqu’au 18 octobre
Villa Théo, Le Lavandou   

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Halloween en plein été à Draguignan

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draguignan
© M.V.

S’il fait sombre et bien frais dans Fantômes, exposition qui dès l’entrée a des allures de maison hantée et de catacombes, ce n’est pas simplement pour être raccord avec les fantômes dont les apparitionss’accompagnent d’une baisse drastique de la température ambiante. C’est pour satisfaire aux critères d’exposition d’œuvres prêtées par de grandes institutions muséales, parmi lesquelles Le Louvre, la BNF, Mucem, CNP, MAC VAL, MAAOA, … réunies ici par le médecin légiste et anthropologue Philippe Charlier, commissaire principal de cette exposition. Un voyage sur les traces des fantômes à travers le temps et les continents, associant œuvres d’art, ancien et contemporain, objets ethnologiques et technologiques, documents variés, planches de bande-dessinées, manuscrits, livres précieux et moulages éctoplasmiques.

Mauvaises morts

C’est par la section « Revenants antiques » qu’on y entre, avec, à côté de stèles funéraires de « mauvaises morts » (noyade, femme morte en couche, enfant, …) transformant les disparu.e.s en fantômes, une reproduction de la plus ancienne représentation de fantôme connue, gravée sur une tablette babylonienne du IVe siècle av. J-C  : un homme barbu, les bras tendus et les poignets liés par une corde, guidé par une jeune femme, semblant le ramener aux enfers de façon définitive. Une porosité entre le monde des morts et des vivants qu’on parcourt ensuite, du rez-de-chaussée au premier étage, à travers deux âges d’or des fantômes dans le monde occidental : le Moyen Âge et le XIXe siècle. En compagnie d’une dizaine de tableaux, dont une toile de Füssli ( Le Cardinal de Beaufort terrifié par l’apparition du duc de Gloucester), des gravures, lithographies, dessins signés Odilon Redon(La maison hantée), Gustave Moreau (Salomé et Saint Jean Baptiste), de livres, exposés sous vitrine, dont le manuscrit original du Horla de Maupassant, et d’œuvres d’art contemporain : installations deChristian Boltanski, photographies de Roger Ballen, Alain Fleischer, Bernard Plossu et Sophie Calle, invitant à une réflexion plus intime sur la disparition et la mémoire.

Au bout de la nuit

Les sections suivantes passent de la chasse aux fantômes, au spiritisme et aux lieux hantés. On y voit notamment Edison et son nécrophone, une séance spirite de Victor Hugo, au cours de laquelle il a demandé à la mort de se dessiner elle-même (ce qu’elle a fait !), unetrousse de chasseur de fantômes, et de nombreuses photographies spirites. On passe du noir et blanc à la couleur au deuxième et dernier étage avec la section « Spectres d’ailleurs ». Afrique, Océanie, Amérique du Sud, Asie, des masques, costumes, repousses-fantômes, statuettes, amulettes, … aux couleurs souvent éclatantes. Un voyage se terminant par une reconstitution d’une cérémonie des 100 bougies, dit « rituel du Kaidan » autour d’une peinture permettant, entre samouraï et au bout de la nuit, de matérialiser un yūrei.

MARC VOIRY

Fantômes
Jusqu’au 28 septembre
HDE, Hôtel des Expositions du Var, Draguignan

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Une voix pour elles 

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© Christophe Raynaud de Lage

Avant d’entrer dans une maison faite sur mesure, on enlève ses chaussures. On se retrouve dans une pièce intime : un salon afghan, qui nous plonge dans ce pays où la femme n’est plus vraiment, où tout lui est retiré, tout lui est refusé. 

Lorsque l’on entre, des tapis jonchent le sol, dessus, des assiettes en céramiques de couleur crème, bleue, rouge et verte y sont posées. Sur celles-ci, des inscriptions en calligraphie arabe, des poèmes, ainsi que des dessins peints à la main ou sculptés : des fleurs, des portraits de femmes, une à dos de cheval, d’autres nues et même une femme qui porte une arme…

On s’assied sur des coussins de velours rouge sous le bruit d’une discussion de cuisine : un plat est en train d’être préparé, assiettes et casseroles s’entrechoquent. Puis, une femme vêtue d’une robe zébrée, maquillée, entre et s’assoit en bout de table. La pièce, mise en scène par la journaliste Caroline Gillet et l’artiste afghane Kubra Khademi, commence.

Quand le théâtre est politique 

Une voix résonne, celle de Raha, incarnée par Sumaia Sediqi. Elle a 21 ans et raconte son quotidien après la prise de pouvoir des talibans en 2021, démunie de droits, enfermée dans son appartement à Kaboul. Pour elle, la vie est un retour dans le passé où les femmes n’ont plus le droit à rien, ni d’étudier ni même de sortir, renvoyé au rôle domestique uniquement.

Son récit, à la fois doux et douloureux, est imagé par des vidéos prises clandestinement, projetées de part et d’autre de la pièce dans des fenêtres reconstituées. On y voit ses rues, ses paysages, ses habitants : principalement des hommes, citoyens ou talibans armés. 

Attentif et la gorge serrée, le public écoute ce témoignage malgré tout empreint d’espoir. Sans un mot, elle repart, en musique. Reflet d’une femme afghane libérée, peut-être Raha si elle n’était pas oppressée. 

LILLI BERTON FOUCHET

One’s own room inside Kabul est donné jusqu’au 24 juillet à la salle des colloques au Cloître Saint-Louis.

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« Il aimait trop la vie »

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Michelle Cajolet-Couture
© Juliette Guidoni

Se faire transporter dans le froid Québec en juillet, en plein cœur de Marseille, c’est un tour de force. Assis sur les chaises, le tapis, ou les barrières en bois du square Bertie Albrecht, les spectateurs venus voir La force de la gravité sont captivés par Michelle Cajolet-Couture, qui campe chacun des membres de sa famille en musique, mime, danse.

Le patriarche est malade. Il n’a que six mois à vivre, et, doucement, s’en est accommodé. Lui qui pensait vivre 200 ans est coupé dans son élan. Pour garder intacte sa dignité, il est prêt à mourir dès le lendemain, d’une mort paradoxalement artificielle et naturelle, comme le raconte si bien sa fille. Où la fatalité du choix du père s’associe à celle du soleil qui se lève et de la maladie qui progresse.

Comment raconter l’histoire de quelqu’un qui n’est plus là ? Comment expliquer ce qui se passe dans la tête de ce quelqu’un extérieur à nous, et qui nous est pourtant si intimement proche ? Alors qu’on pousse son fauteuil sur la colline où il a décidé de mourir, le paterneladmire à voix haute la forêt de sapins qui l’entoure, avec ses enfants. Il est serein.

Pathétique et fantastique se rejoignent dans ce spectacle où la comédienne, s’attardant sur les détails du quotidien, chante la vie habitant toujours le souvenir de son père, parle du manteau divin qu’il revêtit dans ses dernières heures, touchant l’assemblée d’une flèche en plein cœur.

Un « nouveau mythe » actuel, vulnérable, honnête, où se brouille la limite entre suicide et parricide, et où le deuil est un trou dans l’humain. 

GABRIELLE SAUVIAT

À venir
1er août au Jardin Benedetti, Marseille, dans le cadre de la programmation d’Avant le soir !

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Trouver sa place

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La tete sousl'eau © Rémi Blasquez

Louise Vignaud est artiste associée au centre dramatique national de la Criée  (Marseille)et ses quatre interprètes  sont issus de l’ERACM, école nationale supérieure de théâtre de Marseille et Cannes. 

La tête sous l’eau, les bruits extérieurs sont atténués, feutrés. Le texte  est une métaphore de ce  débordement sourd, de la fatigue muette,  et questionne le monde du travail, l’isolement des travailleurs, le fatalisme de Pôle Emploi, le cynisme des agents bancaires : le quotidien de nombreux travailleur·euses !

Irène, (émouvante Masiyata Kaba) qui a travaillé toute sa vie, est mise à la retraite avant l’âge, pour faire de la place à de jeunes employées qui coûteront moins cher. Rentrée chez elle, elle sort d’un placard un maillot, un masque et un tuba pour retourner à son amour : la nage.

Militer ou respirer ?

Sa fille (énergique Alice Rodanet) la trouve « molle » et voudrait qu’elle s’engage dans la vie sociale, tandis qu’elle, étudiante, milite et manifeste pour les droits des travailleurs. Un copain, Julien, (convaincant Arron Mata) qui a fait des études d’océanographie, ne trouve aucun débouché et se résoud à écouter la proposition d’un conseiller de Pôle Emploi au sourire carnassier, Thomas Cuevas, plus vrai que nature : devenir auto-entrepreneur.  Un piège social.

Dans un décor strict de tables et chaises, une paroi vitrée offre une ouverture, puis un écran sur lequel sont projetées des images de la mer où Irène rêve de plonger pour oublier, nager avec les poissons, se recentrer sur soi et ses proches. En espérant sortir la tête de l’eau, et trouver une nouvelle place dans la société.

CHRIS BOURGUE

La tête sous l’eau de Louise Vignaud - Cie La résolue, Marseille, se joue dans le Off jusqu’au 26 juillet au Théâtre des Carmes.

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Les Voix contre le silence 

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© Margot Laurent

La rencontre Voix palestiniennes – voix de résistance organisée par Les Amis de L’Huma à la Maison Jean Vilar a ouvert une fenêtre sensible, indispensable, sur l’invisibilisation du génocide des gazaouis. Parce que les artistes Amer Nasser, cinéaste et photographe, Mamoud Al-Hadj, vidéaste et photographe, et Mohanad Smama, danseur et chorégraphe, étaient là. Témoignaient. Des voisins et des amis qui meurent, des missiles qui sifflent, des décombres, des visages éclatés, des ongles couverts de sang. Du père qui ne veut pas dire adieu quand son fils s’en va pour la France, mais souffle un « à bientôt », dont tout le monde sait la désespérance. 

La présence de ces hommes, qui pour l’un d’entre eux a pu faire venir sa femme et ses deux enfants aux yeux graves, glace le sang. Comme les poèmes lus par Araine Ascaride, Adama Diop, David Bobée. Qui disent l’horreur d’être « en sécurité en temps de guerre », ou de répondre à la question « comment ça va ». Mal.

Les journalistes de L’Huma, Marie-Josée Sirach et Latifa Madani, se sont battues pour organiser cette rencontre. À la porte, des policiers retenaient la manifestation, interdite, des soutiens à Israël qui voulaient faire taire cette parole. Rien n’est plus efficace, pour perpétrer l’horreur, que de silencier les témoins. 

AGNÈS FRESCHEL

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À tir d’archets

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© X-DR

Du 16 au 31 août, le Festival de Quatuors du Luberon déroule sa 50e édition sur fond de pierres romanes et de ciels d’été. Douze concerts, douze voyages sonores dans les plus belles pages du répertoire à cordes. Fidèle à son identité : excellence musicale, acoustiques précieuses, formats accessibles – et un territoire au cœur du chant.

Tout commence à Roussillon le 16 août. Le Javus Quartet donne la première impulsion avec un triptyque aussi limpide qu’exigeant : Haydn pour la structure, Erkin pour la surprise, Beethoven pour la densité. Dès le lendemain, le Quatuor Arod s’impose à Goult avec un programme tendu entre rigueur et lyrisme : Beethoven, Kurtág, Mendelssohn. De la verticalité à l’élan, du silence au choral.

Trois jours plus tard, le 20 août, le Quartetto Eos prend place à l’abbaye de Silvacane avec un hommage à l’opéra en version quatuor. Verdi, Puccini, Schubert – où les voix demeureront absentes mais la dramaturgie intacte. Le lendemain, le Quatuor Wassily investit Roussillon un kaléidoscope entre Beethoven, Bartók et Fauré. 

Silvacane reste le point central de la programmation : le 22 août, le Quatuor Agate s’y associe au pianiste Cyril Guillotin : Mozart, Apparailly, Brahms – l’union du souffle et de l’architecture. Le 23, retour des Van Kuijk : Mozart encore, Mendelssohn toujours, mais aussi une création contemporaine teintée de clins d’œil parisiens. Et le 24 août, le Quatuor Métamorphoses (accompagné du récitant Matthieu Marie) remet Haydn au centre du jeu, à Goult. 

Vers la modernité

Cap à l’ouest le 27 : le Quatuor Modigliani investit Cabrières d’Avignon avec Haydn, le compositeur contemporain Thierry Bertrand, et un grand Beethoven. Le lendemain, même ensemble, autre décor : Debussy, Wolf, Beethoven – lignes brisées, sensualité rêveuse, tension sourde. Puis, moment de mémoire le 29 : un hommage à Bruno Ducol, disparu en 2023, porté par la soprano Laura Holm, le pianiste Jonas Vitaud, les percussions de Clément Ducol et Matthieu Marie en récitant. À Cabrières toujours, cinq œuvres, de Liszt à Debussy, ponctuées d’une pièce du compositeur, saluent un amoureux des timbres rares et des climats inquiets.

Le 30 août, le Quatuor Hernani rejoint les pianistes Jonas Vitaud et Jérémie Dieudegard pour une soirée intense : Chostakovitch, Britten, Chausson — l’intime au bord du gouffre. Enfin, ultime choc esthétique, le 31 août : le Quatuor Diotima referme le rideau à Silvacane sur un triptyque radical – Mochizuki, Berg, Ravel. Contemporain, expressionniste, impressionniste : trois écoles, et toujours la même exigence.

SUZANNE CANESSA

Festival de Quatuors du Luberon
Du 16 au 31 août
Divers lieux, Luberon 

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Pluie d’étoiles

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© X-DR

2025 est une date anniversaire : il y a 30 ans, les scientifiques découvraient la première exoplanète, située en dehors du système solaire. En avril dernier, certains chercheurs ont même évoqué la possibilité d’une vie microbienne sur l’une d’entre elles, à 124 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Lion. Voilà qui titille la curiosité ! Ça tombe bien, le 23 juillet, vous pourrez poser toutes les questions qui vous traverseront l’esprit à Véronique Bréchot et Michel Marcelin, auteurs de L’Univers et la Vie (éditions E/P/A), pour l’une des quatre grandes soirées qui rythmeront l’été au Centre d’Astronomie de Saint-Michel-l’Observatoire.

L’Été Astro, ce sera aussi une balade sonore, entre nature et astronomie, le 26 juillet. En partenariat avec l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier, ce sera l’occasion de découvrir la faune nocturne aux abords du site, le parcours étant ponctué d’observations au télescope pour profiter du ciel étoilé. En prime, deux films seront projetés : Noctules, ces mystérieuses chauves-souris par Hugo et Nathan Braconnier ; et La danse des atomes de Lisa Falconnier.

Paroles et lecture

Le 2 août, en pleine période des Perséides, propice aux étoiles filantes, les médiateurs de l’Observatoire donnent rendez-vous pour un apéro scientifique, une lecture du ciel au laser, une conférence de Pierre Henriquet (toujours sur les exoplanètes, sujet inépuisable), et même un spectacle de contes, par Clara Piñero. Enfin le 9 août, une table ronde donnera la parole à deux chercheuses, Céline Gouin et Sunayana Bhargava, qui partageront leur expérience d’astrophysiciennes dans un domaine encore largement masculin. 

Guettez le site du Centre d’Astronomie, car outre ces quatre temps forts, bien d’autres ateliers, initiations, visites du planetarium et pique-niques sont prévus durant cette saison estivale.

GAËLLE CLOAREC

L'Été Astro
Jusqu'au 21 septembre
Centre d'Astronomie, Saint-Michel-l'Observatoire

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Derrière les cailloux, l’histoire 

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© Musée de la Préhistoire des Gorges du Verdon

Au creux de ses montagnes, les Alpes de Haute-Provence recueillent une zone géologique éminemment précieuse : 60 sites archéologiques fouillés dans le Verdon depuis le XXe siècle. C’est aussi l’une des premières réserves de France pour le patrimoine géologique, qui fête cette année ses 40 ans. Alors quoi de mieux, pour la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence, que de s’associer au musée de la Préhistoire des gorges du Verdon pour proposer Sors de ta réserve !une exposition qui remonte très loin dans l’Histoire ? On y croise des ammonites, des plésiosaures – reptiles marins au cou élancé – ou des ichtyosaures, drôles de créatures entre dauphin et dinosaure, qui arpentaient les mers à l’ère du Mésozoïque (il y a 252 millions d’années). Le tout est présenté dans un parcours ludique, dans lequel les enfants et leurs parents retraceront la Préhistoire avec des dessins humoristiques ou des puzzles. 

© Musée de la Préhistoire des Gorges du Verdon

Protéger le passé

C’est aussi l’occasion pour le musée d’introduire à son travail de préservation et à ses études sur le patrimoine géologique. Du 6 juillet au 31 août, il invite à découvrir les sites archéologiques à une heure de marche du musée, dans les hauteurs de Quinson. Comme la grotte de la Baume Bonne : habitat de l’Homme de Provence il y a près de 400 000 ans et témoin de ses premiers écrits.
Autres temps forts de la saison dans un site (le bien nommé Préhistosite) situé à deux pas du musée : le 20 juillet, une journée dédiée à l’Âge de Bronze en parallèle de l’exposition Échos du Bronze (visible jusqu’au 15 décembre) ; du 7 juillet au 29 août, le musée propose des ateliers sur les savoir-faire préhistoriques : tir à l’arc, création de feu, musique, conte, parure, poterie…

LILLI BERTON FOUCHET

Sors de ta réserve !
Jusqu’au 15 décembre 2025

Échos du Bronze 
Jusqu’au 15 décembre 2025
Musée de Préhistoire des Gorges du Verdon, à Quinson

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