dimanche 24 novembre 2024
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Sidiaz

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Sidiaz © Benoit Guidi

Le projet Sidiaz est né d’une volonté de fusionner les musiques actuelles (blues, rock et funk) aux racines africaines et méditerranéennes. Un joli mélange qui donne naissance aux compositions originales de son auteur et interprète, Salaheddine Zaïdi.Guitariste, chanteur, il crée son répertoire en mêlant des influences sahraouies, gnawa, blues et traditionnel du sud algérien dont il est originaire, invitant au voyage et à la transe. Ses textes sont chantés en arabe dialectal. Le blues américain et le blues saharien y sillonnent ensemble.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

16 novembre 
Cité de la Musique, Marseille

Ad Fontes

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Ensemble Ad Fontes © X-DR

Au camp des Milles, l’ensemble vocal aixois Ad Fontes rend hommage à Anne Frank. La récitante Catherine Sparta incarnera Miep Gies, qui a soutenu les Frank dans leur cachette jusqu’à leur arrestation. Le chœur, sous la direction de Jan Heiting, interprètera des œuvres créées pendant la guerre par des compositeurs tels que Poulenc, Milhaud, Bernstein, Britten, Stravinsky… Ad Fontes a souhaité créer un Oratorio, drame lyrique qui retrace le calvaire de la jeune écrivaine,dans l’auditorium du Camp des Milles afin de contribuer ainsi au travail de mémoire mené par le lieu. Ce concert est donné dans le cadre de la Biennale d’art d’Aix-en-Provence.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

14 novembre
Camp des Milles, Aix-en-Provence

Daddy

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Daddy © Matthieu Bareyre

Après _jeanne_dark_ (2020) qui racontait l’histoire d’une adolescente aux prises avec ses ennemis sur les réseaux sociaux, spectacle ayant lieu en temps réel à la fois sur scène et sur Instagram, la metteuse en scène Marion Siéfert poursuit son exploration des liens entre le théâtre et le numérique avec sa dernière création Daddy. Un spectacle qui mêle texte, danse, musique et jeu vidéo, autour du personnage de Mara, 13 ans, qui rencontre, en jouant en ligne, Julien, 27 ans, qui la fait rêver. Et qui va l’entraîner dans un autre jeu, « Daddy », un jeu où l’on va avec son vrai corps… Une pièce qui explore les mécanismes de prédation à l’heure du virtuel, doublé d’une recherche sur les possibilités de représentation par le théâtre de ce que le numérique fait à nos vies.

MARC VOIRY

14 et 15 novembre
Liberté, Scène nationale de Toulon

Pentecôte, fait du Prince et pensée binaire

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Emmanuel Macron le veut, Emmanuel Macron le fait. Les vitraux classés de Viollet-le-Duc seront déposés et remplacés par des vitraux tout neufs. Contre l’avis unanime des experts de la commission nationale du patrimoine, les grisailles abstraites et florales du grand restaurateur de Notre-Dame de Paris, précurseur de l’art nouveau, vont céder la place à un « geste contemporain ».

L’opposition au projet présidentiel est-elle d’arrière-garde ? L’histoire du patrimoine bâtimentaire n’est-elle pas faite d’incessants ajouts par des artistes de leur temps, grâce à des commandes publiques ? Les réacs des différentes écoles n’ont-ils pas lutté contre la tour Eiffel, le Centre Pompidou ou les pyramides du Louvre ? Zébuline va-t-elle hurler avec les loups, Bardella et Le Figaro, et pétitionner contre la création contemporaine ?

Pour quel récit édifiant ? 

Les vitraux en grisaille de Viollet-le-Duc, dans les chapelles latérales, n’ont pas été endommagés. Mais depuis l’incendie le président Macron veut apposer la « marque du XXIe siècle », sa marque, dans la cathédrale de Paris, visible et spectaculaire. Il a renoncé à sa flèche en titane, mais ne cède pas sur les vitraux.

Les grisailles des chapelles laissent filtrer une lumière changeante et colorée, et leurs motifs ne sont pas sans rappeler les arabesques des mosquées. La commande d’Etat appuyée par l’Église qui vise à les remplacer est précise sur ses attentes : elle veut des « créations contemporaines figuratives et historiées représentant l’épisode de la Pentecôte raconté dans les Actes des apôtres ».

Où est donc le camp progressiste dans cette volonté édifiante d’imager les Actes des apôtres ? La Pentecôte surtout, qui fait l’apologie de la mission civilisatrice d’une religion centralisée et conquérante ? Le président de notre république laïque rêve-t-il de laisser sa marque de commanditaire dans ce monument religieux, au point d’y figurer, sinon en Esprit Saint descendant sur les hommes, du moins sur un cartel imposant et visible ?

Figé dans le binaire

L’affaire des vitraux est emblématique de la pensée binaire qui amène à tout simplifier, à choisir un camp à chaque question soulevée. Le président du « en même temps » qui disait gouverner au centre, a joué avec le feu en établissant de fausses analogies entre « les extrêmes ». L’état de tension et d’urgence dans lequel il a plongé la France sidère aujourd’hui la gauche, la fige dans des positions binaires qui lui interdisent les nuances entre ses composantes, et détruisent toute pensée dialectique élaborée contre ses adversaires de droite et ses ennemis d’extrême droite. Il faut être pour ou contre, ce qui signifie avec ou contre, et on hésite aujourd’hui à voter pour l’annulation de la réforme des retraites avec le RN, à signer contre les vitraux de Notre-Dame avec Bardella, à se réjouir avec Le Pen du prix Goncourt décerné à un auteur algérien que l’Algérie interdit.

Vers un récit commun

Le piège se referme, et la nuance n’est plus possible sans être soupçonné de trahir son camp. L’art, pourtant, nous aide à élaborer une pensée complexe qui peut nous préserver des monstres : cette semaine nous vous parlons des Imaginaires numériques qui transforment les arts binaires en rencontres humaines, des Artistes en exil qui exposent toutes les censures, de l’Alcazar qui affiche les mémoires migratoires de Belsunce, du théâtre Liberté qui laisse s’épanouir les problématiques queer au cœur du Var. Mémoire, mondialité, attention aux marges, refus des dominations : un autre symbole d’une Pentecôte humaine, où les langues de feu ne descendraient pas du Ciel pour envoyer les 120 disciples du Christ à la conquête culturelle du monde, mais où chacun pourrait témoigner en sa langue de son histoire singulière.

AgnÈs Freschel

La maison de mon esprit/Trois petits cochons 

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La maison de mon esprit © Julie Masson

Deux spectacles à l’affiche du Zef cette semaine : La maison de mon esprit, présentée les 14 et 15, est un spectacle jeune public du collectif suisse Old Masters, dans lequel quatre créatures, Kim, Cleub Mauro et Jonathan, aux visages et aux corps entièrement camouflés, bricolent des objets de façon très fantaisiste. Mais Jonathan trouve nul tout ce qu’il fait. Il apprendra très vite que, dans le monde réinventé par ses ami·e·s, le jugement n’a plus droit de cité. Trois petits cochons de Marion Pelissier est présenté du 19 au 22. Et, malgré son titre, ce n’est pas un spectacle jeune public : de la fable populaire, la metteuse en scène conserve essentiellement la trame pour débusquer les « loups », observer les monstres qui peuplent nos histoires familiales…

MARC VOIRY.

La maison de mon esprit 
14 et 15

3 cochons
Du 19 au 22
Zef, Scène nationale de Marseille

Vive

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Vive © X-DR

Les Lacascade sont cuisiniers de père en fille. C’est même Louis qui a formé Anaïs. Mais aujourd’hui, ce n’est pas dans une cuisine mais dans un tribunal qu’ils se retrouvent : Anaïs accuse son père de lui avoir fait subir de l’inceste tout au long de son enfance. Vive de la Cie Superlune est un récit choral porté par quatre comédien·ne·s qui alterne entre les témoignages et plaidoiries dans la cour d’assises et des flashbacks quasi-cinématographique afin de retracer son parcours fait de violences, de silence et d’emprise. Pour cela, il faut pouvoir dire ce qu’a vécu la victime. Avec cette pièce-procès, l’autrice et metteuse en scène Joséphine Chaffin s’intéresse au pouvoir de la parole et du langage comme outil de domination comme d’émancipation.

CHLOÉ MACAIRE

14 novembre 
Espace culturel, Vaison-la-Romaine 

Macédoine générale

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Macédoine Générale, collectif l’Agonie du palmier © Vladimir Fricero

« Avec ce spectacle, […] j’aimerais amener le public dans mon flou. » Voilà comment Coline Trouvé, du collectif de spectacle de rue l’Agonie du palmier, présente le point de départ de son « conte initiatique et fantastique » intitulé Macédoine générale. Une histoire qui emmène le public dans un quartier où toutes les maisons sont construites sur le modèle d’une « maison témoin », et où deux résidentes mènent une enquête sur leur voisinage et leur famille. Ce spectacle, présenté au Citron Jaune en étape de création, est la nouvelle création de l’Agonie du Palmier, collectif d’art de rue à la solide réputation. Les Marseillais ont pu les voir cet été dans leur réjouissante Exploration pataphysique de la Citadelle de Marseille.

NICOLAS SANTUCCI

13 novembre
Citron Jaune, Port-Saint-Louis-du-Rhône

Stans

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Stans © Juan Conca

Après les créations Sonate et Concerto en 37 1⁄2, Stans est la nouvelle pièce proposée par le duo formé par Ana Pérez, danseuse flamenco aux ouvertures contemporaines, et José Sanchez, à la fois guitariste de flamenco et virtuose du théorbe (instrument baroque à double manches et 14 cordes, appartenant à la famille des luths). Stans, qui signifie « debout » en latin, est un projet d’exploration musicale et chorégraphique de l’univers baroque et mystique du Stabat Mater, poème moyenâgeux évoquant la figure d’une femme restée debout face à la perte de son enfant. Les deux artistes font, dans cette pièce hybride où la danse flamenco entre en dialogue avec la musique baroque, l’expérience d’un état : celui de la résistance physique et psychologique, qui permet de rester debout.

MARC VOIRY

Du 13 au 15 novembre
Châteauvallon, scène nationale d’Ollioules

Quichotte

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Quichotte © Christophe Raynaud de Lage

Gwenaël Morin aime l’artisanat du théâtre. Les acteurs, avant tout, et les coutures visibles de la fabrique théâtrale, les transitions où l’acteur est lui-même, puis joue, endosse le rôle, le costume. Artiste permanent du Festival d’Avignon, il a créé, dans les jardins suspendus de la Maison Jean Vilar, un Songe passionnant en 2023,un Quichotte émouvant et drôle en 2024. Marie-Nöelle y est puissamment subversive, et Jeanne Balibar chute sans cesse, Quichotte pris entre ses rêves et la réalité, métaphore d’un théâtre qui se prend les pieds dans le réel, mais s’obstine, contre vents et moulins, à raconter l’utopie. L’essence même de Cervantes, et du roman picaresque.

AGNÈS FRESCHEL

14 et 15 novembre
Les Salins, Scène nationale de Martigues

La vie en vrai

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LA VIE EN VRAI - Marie Fortuit © Guillaume Niemetzky

C’est au moment de la disparition d’Anne Sylvestre que la comédienne et metteuse en scène Marie Fortuit se replonge dans l’immense œuvre de la chanteuse, dans ses pensées et ses combats. Avec la pianiste Lucie Sansen, elles se retrouvent autour de la figure de cette grande dame de la chanson française et décide de faire de son héritage un spectacle qui interroge le matrimoine, et la filiation artistique qui la lie avec elle. Dans une mise en scène minimaliste, les deux artistes marient ainsi les textes de Madame Anne avec ceux de certaines de ses consœurs ou amies, comme Michèle Bernard ou la romancière Isabelle Sorrente. Une spectacle qui dépasse le simple hommage pour se faire ode palimpseste à la singularité. 

CHLOÉ MACAIRE

Du 9 au 15 novembre 
En tournée dans le Vaucluse
Dans le cadre de la programmation de La Garance, scène nationale de Cavaillon