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Quand les soignant·e·s montent sur scène 

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99 SOIGNANT.ES©AP-HM-Christophe Asso
99 SOIGNANT.ES©AP-HM-Christophe Asso

Au sous-sol de l’hôpital La Timone, des dizaines de personnes s’agitent, lancent des cris, miment des gestes. Depuis janvier, une cinquantaine de soignants de l’AP-HM se réunissent ici autour du projet intitulé 99 Soignant·e·s, porté notamment par la dramaturge et metteuse en scène Geneviève Flaven. Iels sont infirmer·ière·s·, aides-soignant·e·s·, techniciens de laboratoire, orthophonistes, brancardiers… mais dans quelques jours, ils seront sur la scène du plus grand théâtre de Marseille. 

Ce jeudi, c’est Serge Cartellier – co-metteur en scène – qui mène la répétition. Les participants sont en cercle, et commencent avec un exercice de relaxation dans une atmosphère complice. Puis c’est avec le chorégraphe Yoann Boyer que les acteurs se mettent en tête les différents mouvements et gestes en lien avec leurs textes. Comme pour décrire l’arrivée à l’hôpital, les gens qui se bousculent, la difficulté de s’y repérer, les compartiments, les chariots, les roues abîmées, les fils du sac de poubelle qui s’y coincent. Les tracas du quotidien à l’hôpital, que le chorégraphe met en mouvement, en corps, conscient de l’importance de témoigner de cette réalité sociale, trop souvent oubliée. 

Fragments et récit

Le projet comprend ateliers d’écriture et de théâtre et s’inscrivent au sein de la formation continue de l’AP-HM qui regroupe quatre hôpitaux de Marseille. Débuté en janvier, les ateliers d’écriture forment plus de 250 fragments de textes écrits par les soignant·e·s· ; certains poétiques, d’autres revendicateurs. À partir de ces textes se sont dégagés six grandes thématiques sous forme de tableaux, avec des textes qui s’articulent comme une seule voix.

© François Vannière

Clément, infirmier, a toujours fait du théâtre et s’est inscrit aux deux ateliers. Pour lui, c’est l’occasion de mêler sa passion à son métier… tester sa créativité et de s’exprimer sur son travail, parfois éprouvant, auquel il fait face à l’hôpital. Des sujets parfois difficiles, mais pas de quoi enrayer la bonne humeur qui se dégage de cette répétition, qui règle les derniers détails avant d’être sur le plateau. 

La finalité de ce travail de plusieurs mois trouvera donc sa finalité sur la scène de La Criée ces 23 et 24 mai. L’occasion de découvrir d’une nouvelle manière, d’une nouvelle voix, les difficultés que connaît le système de santé français, et la passion de celles et ceux qui nous soignent. 

99 soignant·e·s
23 et 24 mai 
La Criée, Théâtre national de Marseille
99 projects
Imaginé par la metteuse en scène et créatrice Geneviève Flaven, 99 projects est un projet international et collaboratif, qui vise à mettre en lumière des problématiques sociétales ou faire entendre la voix des minorités, par le biais d’une pièce de théâtre ou d’un film documentaire. Avant 99 Soignant·e·s, une quinzaine de projets ont déjà été menés en France, en Amérique du Nord et au Moyen Orient. 

LAVINIA SCOTT

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Ici Jazz Festival : tout Marseille vibre

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ici jazz fest
Le Syndicat Du Chrome @ DR

Mettre en lien artistes et public, voici la ligne artistique de ce nouveau rendez-vous, le Ici Jazz Festival. Montrer aussi la diversité et la créativité de la scène jazz de Marseille, et mettre en avant celles et ceux qui le font exister. C’est dans cette idée que, pour fêter ses 25 ans, le Marseille Jazz des Cinq Continents propose gratuitement 25 concerts dans 25 lieux de Marseille, souvent inédits, du 22 au 25 mai. 

Plus tôt dans l’année, l’histoire a commencé avec deux appels à projets : l’un à destination des artistes désirant se produire, un autre pour les lieux souhaitant accueillir un concert. Il est né une programmation originale où bien des genres sont présents (soul, r’n’b, blues… et du jazz bien sûr) dans des lieux souvent insolites : ressourceries, centres hospitaliers, la station de métro Réformés-Canebière ou sur le Frioul. 

Le jazz se balade

En « before », le mercredi 21, le festival accueil Dan Tsoumbou et ses musiciens pour une soirée jazz, soul et r’n’b au tiers-lieu Le Talus. Jeudi, la chanteuse Coline Fourment ouvre le festival avec son projet Chimère sur le Parvis de l’Opéra suivie dans la soirée, d’une conférence-concert avec 6e continent sur l’histoire du jazz caribéen à la brasserie Zoumaï. 

Vendredi matin, à l’hôpital Salvator – centre de psychiatrie pour les jeunes – passe le SolarQuartet, qui a la particularité d’être autonome en énergie grâce à un panneau solaire ! Place ensuite au trio LROM qui investit le Frac Sud avec du jazz méditerranéen et des Balkans.

S’intégrant dans le cadre du festival La Belle Fête de MaiLa Fanfête est proposée par les élèves du CM1 de l’école Bernard Cadenat – ils ont répété aux côtés de cinq musiciens professionnels pendant plus de trois mois. Puis, à la Réserve des Arts – un concert en trois temps : Low Down Jazz, came et autres contes de la princesse be bop sera lue par Justine Dubost, accompagné en musique par le quartet de Laurent Dussutour. En deuxième temps,le trio instrumental Nokamoz (jazz électro et synthpunk) avec pour finir, une performance visuelle de Birds Office avec son dispositif poétique, Visiophare

Samedi, sur les hauteurs des Chutes Lavie, le jazz prend l’accent des années 1920 avec les Suricats au Tiers Lab des Transitions. Et le soir, le Big Band du CNRS goes Latin ! aucentre hospitalier Valvert.

Pour le dernier jour du festival, Les Plaisanciers du Frioul accueillent Le Syndicat du Chrome – une fanfare afro-funk dans l’esprit de la Nouvelle Orléans. Le Plan de A à Z accueille le duo Portraits avec de la musique pop brésilienne. Le festival se clôture avec du jazz caribéen, Boogie Lionne, à l’Harmonie de l’Estaque, le dimanche à 19h.

LAVINIA SCOTT

Ici Jazz Festival 
Du 22 au 25 mai
Divers lieux, Marseille

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Arles s’enjazze

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jazz
© Elisa Ramirez

Pour sa 29e édition, l’association du Méjan propose une nouvelle fois une belle programmation pour son festival Jazz in Arles, qui investit la Chapelle Méjan du 21 au 24 mai. Sur le tempo d’un ou deux concerts par soir, qui emmèneront le public dans une diversité de paysages sonores, de Trénet jusqu’au jazz le plus contemporain.  

Notes à Horizons 

Le festival s’ouvre sur Trenet en Passant, un hommage au célèbre chanteur français porté par le pianiste Guillaume de Chassy. Il s’entoure d’André Minvielle au chant, et de Géraldine Laurent au saxophone alto, pour repenser avec poésie l’univers musical de l’auteur de Y a d’la joie

Le lendemain, deux concerts sont attendus : le Ingrid Laubrock trio et Marsavril, du jazz contemporain qui emprunte des airs de pop musique et lauréat du dispositif d’accompagnement Jazz Migration #10. Le troisième soir, c’est au tour de la trompettiste et compositrice Arielle Besson de venir accompagnée de Sébastien Sternal au piano et de Jonas Burgwinkel à la batterie, pour un concert que l’on imagine coloré et poétique. Le même soir, place à Kevin Norwood et Cyril Achard qui s’intéressent au grand mélodiste français du XIXe siècle Ernest Chaussau. En clôture, les électro-libres de Photons 4tet, pour un jazz qui n’a pas peur d’aller au-delà des codes.

LILLI BERTON FOUCHET

Jazz in Arles 
Du 21 au 24 mai 2025
Chapelle du Méjan, Arles

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Oh les Beaux jours ! « Une conviction nous a réunies »

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oh les beaux jours
Nadia Champesme et Fabienne Pavia © Frédéric Lecloux

 ZébulineC’est votre 9e édition, pourriez-vous nous dire comment vous avez créé ce festival ?

Fabienne Pavia. C’est arrivé au moment où la ville était prête. Une conviction nous a réunies, Nadia et moi : on pensait qu’un projet littéraire ambitieux pouvait marcher ici, à Marseille.

Nadia Champesme. Et qu’il pouvait être porté par des gens du territoire.

F.P. En fait on pressentait une évolution de la ville, et elle a eu lieu, juste après.

N.C. Depuis 2015 la politique du livre a changé. Sociologiquement et historiquement Marseille jusque là était dépourvue de propositions à sa mesure.

F.P. Les éditeurs parisiens étaient très aimables et aimaient notre projet mais la réponse était toujours la même : à Marseille on ne vend pas de livres.

Est-ce que cela a changé aujourd’hui ? 

N.C. L’image de la ville très certainement, les ventes aussi, du moins en centre ville. Dans ma librairie ce matin je n’ai eu que des Allemands ! C’était sans doute leurs vacances, mais il est évident que Marseille est devenue une ville très touristique.

F.P. Notre spécificité aussi, ce sont nos métiers. Nadia est libraire, je suis éditrice, nous connaissons cette ville dans ses réussites et ses désastres. On savait en 2015 qu’il lui fallait un festival littéraire spécifique, d’où les Frictions littéraires que nous programmons. On s’est aussi retrouvées porteuses des Rencontres d’Averroès, là aussi ça gratte, ça frotte avec le débat d’idées. 

N.C. Oui, on voulait toucher un public le plus large possible, dans une ville où le rapport à la littérature était compliqué…

F.P. Et même si la ville change, je veux croire que cela reste un festival pour les Marseillais. Depuis 2022 on distribue 15 000 billets par an, sans compter les passants dans les manifestations gratuites. Nous avons trois personnes à l’année qui s’occupent de l’action culturelle. Nous touchons entre 3500 et 4000 personnes, avec un spectre très large et des projets adaptés à chaque public, étudiant, écolier, associations sociales ou médicales. Ce tissage du territoire est indispensable, comme le sont les complicités. Aujourd’hui nous avons trop de bénévoles !

N.C. Cette convivialité ne nous fait pas renoncer à notre objectif de départ, l’élégance. On ne veut ni bricole ni bout de ficelle, et Oh les beaux jours est éclatant et beau, avec de belles affiches !

Votre festival est-il aujourd’hui correctement financé ? 

F.P. La question du financement des festivals littéraires est sensible, au niveau national c’est une catastrophe actuellement. Les nôtres sont « stabilisés », c’est à dire en baisse eu égard à la hausse des coûts. Dans le détail, le Département s’était désengagé et est revenu, L’État et la Région maintiennent leurs financements, le CNL [Centre National du Livre, établissement public d’État qui finance la chaine du livre, ndlr] maintient son aide.

N.C. Que nous jugeons très sous dimensionnée…

F.P.  Et la ville de Marseille a notablement augmenté le sien, ce qui est précieux en période de restriction globale des budgets des collectivités. Une qualité de relation s’est instaurée, on construit  avec elle dans une grande confiance, et personne ne nous demande d’aller dans des champs qui ne relèvent pas de notre action.

Et la Métropole ? 

F.P. Elle préfère financer son nouveau salon du livre à Marseille, et d’autres petits salons hors Marseille. Le plus grand festival littéraire de la région ne l’intéresse pas. 

On retrouve cette année les formats des années précédentes, et d’autres… 

N.C. Oui, parmi les nouveaux formats il y a les Musiques fictions accueillies avec le GMEM [voir journalzebuline.fr] de Maylis de Kérangal et Olivia Rosenthal. Et cette lecture marathon de Une femme sur le fil, par Olivia qui est une véritable performeuse. 4 heures, avec apéro-entracte.

F.P. Parmi les frictions, Mauvaises Filles. La psychanalyste Laurie Laufer nous parle des héroïnes de la modernité, de Virginia Woolf à Wendy Delorme, ces femmes qu’on dit folles et qui ne le sont pas, en compagnie de la romancière Adèle Yon, dont le premier roman est une enquête sur son aïeule lobotomisée dans les années 1950. 

N.C. Cette année nos grands entretiens sont tous consacrés à des femmes, en dehors de celui avec Paul B.Preciado, qui est un penseur et auteur important que nous sommes heureuses d’accueillir

F.P. Pour les autres grands entretiens on a Marie-Hélène Lafon, dont j’adore la langue généreuse et précise, qui revendique ses racines sans en faire un vecteur identitaire ; Susie Morgenstern, qui a 80 ans et performe avec ses petits enfants sur scène ; Zeruya Shalev, une écrivaine israélienne opposante à Netanyahou, à l’œuvre magistrale, d’une intimité lumineuse. 

N.C. Et les beaux jours posthumes seront consacrés à Françoise Sagan.

F.P. Oui, il est temps de la reconnaitre pour ce qu’elle est, une grande écrivaine, avec une langue magnifique, et des propos essentiels sur la liberté et le désir. 

N.C. On veut aussi insister sur la présence d’écrivains étrangers importants, qui sont particulièrement difficiles à faire connaître ici. La venue de Zeruya Shalev est importante, celle de László Krasznahorkai est essentielle. C’est un immense écrivain hongrois, avec lequel Christian Garcin va dialoguer. Sa présence hors de Hongrie est très rare.

F.P. Quand on rencontre sa littérature on ne peut plus la lâcher. Ses longues phrases, sa capacité de résistance qui combat sa propre mélancolie… Le lire est une expérience sensorielle rare, on est très fières de l’avoir, et on voudrait le faire connaître à davantage de lecteurs ici.  

Ce dont n’a pas besoin Mylène Farmer ! Pourquoi ce choix d’une Nuit Mylène ?

N.C. Oui, ce n’est pas un gag, mais une commande ! C’est aussi une de nos spécificités, très appréciée des auteurs : nous leur commandons des textes et les mettons en présence pour les confronter. Mis en scène par Emmanuel Noblet, cinq écrivains et un photographe vont croiser leurs expériences de l’icône française. Certains sont « passés à côté » et se demandent pourquoi. Pour d’autres, comme Sergueï Shilakov, elle a représenté une formidable ouverture lors de son concert à Moscou qui a déverrouillé, pour un temps, la perception des LGBT en Russie. Il dit qu’elle lui a sauvé la vie.

F.P. Sur scène, les écrivains se mettent en danger en passant du côté du spectacle vivant. Depuis 10 ans on voit que le public apprécie ce geste, et le vit comme une rencontre. On y tient, comme à nos concerts dessinés, Voyou et Pedrosa cette année. Ou à nos lectures musicales, l’autrice chanteuse Clara Ysée accompagnée par la pianiste Camille El Bacha… Des frictions, toujours, bénéfiques !

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR AGNES FRESCHEL

Hendricks, Taubira et… Mylène Farmer

Cette année encore, le festival Oh les beaux jours décloisonne les genres et fait dialoguer la littérature avec d’autres formes artistiques et des faits sociétaux. Les femmes en tête !

Plus de 120 auteurs et artistes vont investir les lieux emblématiques de la cité phocéenne comme La Criée, le Conservatoire Pierre Barbizet, l’Alcazar et même le Château d’if. Ils animeront 77 événements, dont 52 en accès libre. Des rencontres, des performances et des lectures musicales comme celles autour de deux romans qui ont marqué l’année 2024 Archipels d’Hélène Gaudy et Mémoires sauvées de l’eau de la Marseillaise Nina Léger, qui sera accompagnée de la violoniste Marina Chiche. Avec ces formats différents, la littérature devient plus vivante et accessible, loin des cadres académiques. La majorité des événements sont gratuits et sans réservation, favorisant une découverte libre et conviviale avec toujours cette volonté de replacer la littérature au cœur de la cité.

Fils rouges

La programmation s’articule autour de neuf parcours thématiques, fils rouges invitant à explorer les questions de notre temps comme En finir avec la violence avec René Frégni, Jérome Ferrari et Baptiste FillonLa règle du Je qui célèbre l’autofiction avec Nicolas Mathieu, Pierre Ducrozet et le chanteur Albert de la Simone pour son premier livre mais aussi Vers l’Amérique ou Enfances perdues qui permettra, entre autres, un échange avec Olivia Rosenthal. 

Plusieurs temps forts marqueront cette 9e édition comme la rencontre Tout ange est terrible qui réunira l’immense écrivain hongrois László Krasznahorkai et l’auteur français Christian Garcin autour d’une réflexion sur la littérature et le sacré.

Autre moment très attendu : Blues. La bibliothèque idéale de Barbara Hendricks et Christiane Taubira, dialogue entre voix et musique, où l’ancienne ministre et la célèbre chanteuse, amies de longue date, partageront leurs livres de cœur. 

Oh des ovnis !

Depuis sa création, Oh les beaux jours convie des écrivains à inventer collectivement un ovni artistique à la croisée du spectacle et de la performance. Cette année, le festival s’attaque à Mylène Farmer… l’iconique. Réunis autour de metteur en scène Emmanuel Noblet, Emmanuelle Bayamack Tam, Arnaud Cathrine, Grégory Le Floch, Anouk Schavelzon, Sergueï Shikalov et le photographe Raphael Neal nous invitent à La nuit Mylène, tout est chaos. Sera-t-elle libertine ?

Les grands entretiens mettent cette année à l’honneur Marie-Hélène Lafon, l’auteure jeunesse Susie Morgenstein, Zeruya Shalev (prix Fémina étranger 2014) et Paul B. Preciado, philosophe du corps, des études de genre et de la politique sexuelle. 

Le festival est aussi l’occasion de mettre en lumière de nouveaux talents grâce à la remise de plusieurs prix dont celui du Barreau de Marseille, qui récompensera cette année Adèle Yon pour son roman  Mon vrai nom est Elisabeth.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Oh les beaux jours !
Frictions littéraires à Marseille
Du 27 mai au 1er juin
Divers lieux

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Maaar

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MAAAR
© X-DR

Il fallait bien trois grands « A » pour écrire le nom de ce trio unique : MAAAR. Trois artistes, trois voix aux timbres distincts, mais portées par la même énergie, celle qui emporte dans une aventure musicale sans frontières. La Bretonne Elsa Corre, s’abreuve aux influences des musiques du monde et des mélodies galiciennes. Charlotte Espieussas, chanteuse et accordéoniste du Quercy, insuffle sa passion pour la musique créole. Quant à Rebecca Roger Cruz, vénézuélienne, elle est l’incarnation même du rythme. 

Ensemble, elles chantent, mais pas que : elles jouent aussi des percussions avec leurs mains, leurs pieds, leurs corps. Leur complicité scénique est palpable, et leur répertoire invite à l’évasion, entre chants traditionnels revisités et compositions originales.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

23 mai
Cité de la musique, Marseille

Les grands fourneaux 

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Les grands fourneaux 
Les Grands Fourneaux © Sebastien Cagnol

En 40 ans, la compagnie Max & Maurice a baladé sa poésie burlesque, ses clowns cabots et sa fantaisie débridée aux quatre coins de France. Comme un dernier tour de piste, la compagnie vous accueille cette fois dans un restaurant ambulant au chic suranné. 

Sous la toile du chapiteau, huit artistes mêlent acrobaties et service haut de gamme ponctué sans doute de quelques gaffes, pour une fantaisie lyrique et culinaire pleine de surprises. Pour tout public à partir de 5 ans, le repas est compris dans le spectacle (durée environ 2h).

JULIE BORDENAVE

Du 22 au 25 mai
Le Pôle, La Seyne-sur-Mer

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Les fourberies de Scapin

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Les Fourberies de Scapin © Regis Rocca - TNN
Les Fourberies de Scapin © Regis Rocca

Octave aime Hyacinte tandis que Léandre aime Zerbinette, mais les deux pères des amoureux ne l’entendent pas de cette oreille ! Une version de la plus fameuse comédie de Molière, très empreinte de commedia dell’arte, créée en 2022 par Muriel Mayette-Holtz à l’occasion des 400 ans de la naissance du dramaturge, avec la troupe du Théâtre National de Nice, qu’elle dirige. 

Elle en fait un spectacle hilarant de punks à chien, avec une pompe à essence à sec perdue dans le désert, agrémentée d’une éolienne rouillée et d’une épave de 2 CV, comme lieu de rendez-vous des mauvais coups. En soulignant l’intemporalité de cette farce qui expose « la bonté des gens de peu, la fourberie naturelle des humains, bons vivants mais malins, généreux mais brutaux ». 

MARC VOIRY

27 et 28 mai
Théâtre Liberté, Scène nationale de Toulon

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Toutes les petites choses…

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Toutes les petites choses - Visuel © Christophe Hagneré (1)
Toutes les petites choses - Visuel © Christophe Hagneré

Créé à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône le 13 mai dernier, Toutes les petites choses que j’ai pu voir d’Olivia Corsini est une adaptation de nouvelles de Raymond Carver décrivant l’Amérique des années 1970 et 1980, embourbée dans un libéralisme économique, et multipliant les laissé·es-pour-compte. À propos de son adaptation, la metteuse en scène déclare : « Il ne s’agit pas de prétendre qu’il est notre contemporain mais de réfléchir avec lui à ce que le monde postmoderne et l’idéologie ultralibérale fait à nos âmes».

Sur scène, dans une scénographie inspirée du tableau Nighthawks d’Edward Hopper, des personnages solitaires, Nancy, Cliff, Sam, Franck et Bill, chacun·e évoluant dans son monde fait d’objets, de lits, de téléphones, de bouteilles. 

MARC VOIRY

21 au 23 mai
Théâtre Liberté, Scène nationale de Toulon

Makoto San

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Makoto San
© IMAROU LARUSSE

Collectif marseillais et groupe masqué, les Makoto San sont en concert sur la scène du Théâtre de l’Olivier à Istres ce 21 mai. Quatre musiciens qui mêlent depuis 2020 percussions japonaises cérémonielles et ambiance clubs techno, au moyen d’instruments en bambous connectés à des machines. 

Tous issus du Conservatoire, et formés par Makoto Yabuki, musicien japonais installé dans la cité phocéenne depuis 1993. Derrière leurs masques d’escrimeurs, les Makoto San joueront lamusique électronique répétitive, spirituelle et hypnotique que l’on retrouve dans leur dernier album, MOSO, augmentée de quelques titres taillés pour les clubs tels que OtakéBoumbo ou Pégase.

21 mai
Théâtre de l’Olivier, Istres

L’instant T 

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L’instant T 
© X-DR

Auteur, metteur en scène et comédien, Nicolas Heredia fait rejoindre dans sa compagnie La Vaste Entreprise son travail théâtral et sa pratique des arts visuels (photographies, vidéos, graphisme, installations). Il est invité par le Bois de l’Aune pour L’instant T, « une performance invisible qui, à mesure qu’on l’observe, devient finalement de plus en plus visible ».

Sur la place Verdun à Aix-en-Provence, il va s’agir pour le public d’observer le spectacle de la vie en train de se dérouler, plus ou moins normalement… Une performance dans l’infra-ordinaire qui fait vivre au spectateur une expérience intérieure étonnante, proposée par un artiste qui préfère écrire pour l’espace public à partir de son observation factuelle, plutôt que d’y plaquer un objet spectaculaire. 

MARC VOIRY

24 mai 
Bois de l’Aune, Aix-en-Provence