lundi 10 novembre 2025
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O

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O, Cie Rhizome © Quentin Chevrier

Chloé Moglia est une suspensive. Une pensive qui se suspend, une circassienne qui ne cherche pas l’épate, une acrobate qui impose d’autres exploits, et d’autres admirations, tenaces. Car avec la compagnie Rhizome il est question de tenir, d’être robuste, d’évoluer lentement, posément. 

Dans O la suspensive évolue dans un grand cercle une forme sans fin ni début, avec des mots qui appellent à changer notre rapport au monde : plongée dans les spirales d’un monde en danger d’implosion, il ne s’agit plus de faire des périlleux doubles ou triples mais de tenir, le plus longtemps possible. D’une main, le plus longtemps possible.

AGNÈS FRESCHEL

15 et 16 mai 
Le Zef, Scène nationale de Marseille

Youn Sun nah & Bojan Z

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Youn Sun Nah © Seung Yull Nah

Youn Sun Nah, c’est la chanteuse de jazz sud-coréenne aux multiples distinctions. Installée à Paris depuis 1995, elle a sorti de nombreux albums à succès, dont Reflets pour lequel elle remporte le Prix de la meilleure jeune artiste de l’année dans son pays. 

Au théâtre La Colonne de Miramas, elle passe en duo avec le pianiste Bojan Z. Elle y présente sa dernière sortie Elles qui explore un éventail d’influences variées ; des voix de Nina Simone à Edith Piaf ou Björk. Elle revisite les classiques, My Funny Valentine, le spiritual de Sometimes I Feel Like a Motherless Child mais aussi le rock psychédélique de White Rabbit.

LAVINIA SCOTT

15 mai
La Colonne, Miramas

Voyage musical au cœur du Grand Avignon

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© X-DR

Du 12 au 18 mai 2025, les artistes-enseignants du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon invitent habitants et mélomanes à la deuxième édition de leur Festival Itinérant. Une semaine de concerts gratuits, dans des églises, domaines et salles patrimoniales du territoire. Chaque date devient une étape d’un voyage musical unique.

Le périple s’est ouvert le lundi 12 mai à Velleron, avec un quintet de jazz groovy pour une première escale rythmée. Le lendemain, à Sauveterre, cap au sud avec Neuf Tangos, un hommage vibrant à l’Argentine du compositeur Osvaldo Lassalle interprétés par L’Orquesta Tipica composé de professeurs du conservatoire : Yvonne Hahn (bandonéon), Anne-Cécile Brielles (violon), Marlène Pianet (violon), Sophie Mouson (alto), Florence-Marie Béthune (violoncelle), Michael Ekmektchian (piano) et Frédéric Béthune(contrebasse).

Changement d’atmosphère le mercredi 14 mai à Rochefort-du-Gard, où la voix lyrique se mêlera au piano dans un récital de mélodies françaises et d’airs des grandes héroïnes de l’opéra.

7 jours sur 7

Le jeudi, place à la virtuosité française avec un duo clarinette-piano à Saint-Saturnin-lès-Avignon tandis que le vendredi à Villeneuve-lez-Avignon, les guitares et le piano nous guideront Sur les pas du Fandango, entre feu espagnol et accents latino-américains.

L’originalité culminera le samedi à Vedène, avec un duo inattendu harpe-tuba, traversant les époques de Bach à Piazzolla. Enfin, bouquet final, le dimanche 18 mai à Jonquerettes : un ensemble de treize vents offrira une Gran Partita de Mozart et une symphonie rare de Gounod dans un cadre champêtre.

Ce festival, accessible à tous, est l’occasion rêvée de découvrir la richesse et la diversité du Conservatoire. Sept jours, sept communes, sept univers : une traversée musicale à ne pas manquer.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Festival Itinérant du Conservatoire Grand Avignon 
Du 12 au 18 mai 
Divers lieux, Avignon et alentours

Mizu

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Pour cette pièce de paysage sur l’eau – Mizu signifie eau en japonais –, la marionnettiste Elise Vigneron confronte ses créatures de glace à la danse très physique de la chorégraphe et circassienne Satchie Noro, habituée des suspensions en tous genres. 

Sur le plan d’eau d’Apt, les deux artistes fusionnent leurs univers, explorant le porté, l’équilibre et la métamorphose dans un dialogue inédit et poétique entre deux incarnations – corps de glace manipulé, et corps de chair contorsionné, autour de l’élément liquide. 

JULIE BORDENAVE

14 mai  
Plan d’eau d’Apt
Une proposition du Vélo Théâtre

On purge bébé

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Dans On purgé bébé de Feydeau, il est question de pots de chambre soi-disant incassable, de problèmes intestinaux, de commerce et de tromperie. De bourgeois caricaturaux, de quiproquo et de scènes de ménage, comme dans tout bon Vaudeville. Et, chose plus rare pour le genre, d’un enfant roi, le petit Toto qui refuse de prendre sa « purge » (médicament contre la constipation) alors que son père reçoit un client important.   

Accueillie en résidence à Châteauvallon (Ollioules), la metteuse en scène Karelle Prugnaud revisite ce classique du théâtre de boulevard, dans une mise en scène qui mêle théâtre et cirque. Ici, Toto est un acrobate (Martin Hesse) et les adultes sont des clowns sans nez rouges. 

CHLOÉ MACAIRE

Du 14 au 16 mai 
Châteauvallon, scène nationale d’Ollioules

Émile fait le spectacle

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Dessin de Ronan Badel

Le petit Émile est né en 2012 dans les pages d’un livre pour enfants écrit par Vincent Cuvellier et illustré par Ronan Badel, qui déclinent bientôt les aventures de son très jeune personnage dans une trentaine d’histoires publiées. Des aventures qui prennent leur source dans l’imagination foisonnante d’Émile à l’esprit libre et au fort caractère. 

Après avoir assisté à un concert de l’Orchestre National d’Île-de-France mettant en musiques les premières histoires de la série, Nathalie Sandoz décide d’en créer une adaptation théâtrale avec Guillaume Marquet, qui incarnait déjà Émile dans la version orchestrale. Ce spectacle familial dresse, histoire après histoire, le portrait attachant d’un petit garçon plein d’optimisme et d’imagination. Une ode à l’enfance. 

CHLOÉ MACAIRE

Les 14 et 15 mai 
Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence

Non-noyées, en résonance  

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© L.B.F.

Fin de journée. Le public envahit le Panorama de la Friche Belle de Mai et sa lumière traversante pour deux lectures. D’abord, la romancière et artiste Diaty Diallo introduit le propos : les violences policières et plus généralement les violences systémiques et les questions coloniales : Sonia Chiambretto, autrice Comme un printemps, je serais nombreuse, une exposition collective en lien avec les émeutes et la vie dans les banlieues à la Friche (lire sur journalzebuline.fr), l’a invitée à lire un de ses écrits lors d’une carte blanche.

Diaty a elle-même convié Myriam Rabah-Konatéune consœur autrice, danseuse et documentariste sonore, pour la lecture de ses ouvrages : Non-noyées et Edwarda. À travers la poésie et le récit, Myriam aborde la mémoire, l’identité, et la résistance des femmes afrodescendantes confrontées aux héritages coloniaux et aux oppressions contemporaines, par le biais d’une métaphore avec les mammifères marins et leurs habitats. Les textes récités et les œuvres exposées dialoguent autour de thématiques communes,  liées au lieu de vie.  

L’habitat 

C’est ensuite au tour de Diaty Diallo de lire un passage tiré de sa série Les âmes vivantes de la cité des Grandes Aigrettes, qui sort avec la revue La Déferlante, sur le thème « habiter ». Le texte fait entendre plusieurs voix, des témoignages inspirés du réel, mais au trait poussé, apparaissant comme des récits mythologiques. Ils font visiter la cité et racontent leur vérité. Car le texte n’est pas forcément violent, il est aussi onirique, se penchant sur la quiétude et le beau de ces espaces pleins de vies et d’humanité.  

La lecture est accompagnée de bruitages que Diaty crée elle-même en temps réel. Le bruit d’un souffle d’abord, qui se transforme en brise plus intense, puis, quelques instants après un chant mélancolique, celui des fantômes des cités, puis des chants d’oiseaux, amplifiant les mots qu’elle récite. Des textes poétiques et engagés qu’on écoute, les yeux fermés, résonner avec l’exposition. 

LILLI BERTON FOUCHET 

La lecture s’est déroulée le 2 mai à la Friche Belle de Mai et dans le cadre du Printemps de l’Art Contemporain 

Retrouvez nos articles Société ici et Littérature ici

C’est Global Brésil à La Halle Tropisme !

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brésil
© Roberto Maciel

Après La ville de demain en 2019, The United States of Africa en 2021, des focus sur Adrien M et Claire B, 1024 Architecture ou Christophe Chassol entre 2022 à 2024, la Halle Tropisme se branche pour la nouvelle édition de son festival annuel sur la saison croisée France-Brésil 2025 pour une plongée foisonnante dans la culture brésilienne, avec plusieurs temps forts visuels et musicaux. En poursuivant toujours le même objectif : montrer que la culture se conjugue sans dogme ni chapelle.

Des villes et des images 

C’est le 9 mai que s’ouvrent les deux expositions (en entrée libre) du festival, Rio, febrenoturna de Vincent Rosenblatt et De Rio à Montpellier de Sergio Cezar. Vincent Rosenblatt, parisien d’origine, vit et travaille à Rio de Janeiro depuis 2002, et réalise des photographies qui sont régulièrement publiées par le New York Times, National Geographic, Le Monde, Der Spiegel… Dans cette exposition il présente deux de ses séries documentant la scène underground des bailes funk portés par les funkadeiros à Rio de Janeiro et Belém do Pará. Des célébrations de l’identité et de la diversité sans discrimination, le temps d’une nuit.

Sergio Cezar, artiste autodidacte, est surnommé « l’architecte en carton ». Il travaille le carton et des matériaux de récupération pour façonner en miniature des morceaux de ville directement inspirés de sa ville, Rio. Pour Global Brésil, il a travaillé pendant toute une semaine avec le public de Tropisme en atelier participatif, pour imaginer avec lui une ville hybride qui mélange Rio et Montpellier. 

Côté musique

C’est un véritable tour du Brésil qui est proposé, du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est, à travers de nombreux et variés DJ sets. Un panorama musical très dansant, ponctué par les concerts de Lucas SanttanaMestrinho et Moreno Veloso.

© Fabot

Mestrinho sera en concert le samedi 10 : artiste du nord-est du Brésil, chanteur et accordéoniste, au répertoire allant du forró, du xote et du baião au jazz, à la soul et au R&B.Moreno Veloso est le fils de l’immense Caetano Veloso, et sera en concert le13, pour jouer notamment les 10 titres de son nouvel album Mundo Paralelo.

Quant à Lucas Santtana, il sera sur scène le 16. Un chanteur et guitariste installé en France depuis quelques années, qui apparait régulièrement sur scène aux côtés de Flavia Coelho, Laurent Bardaine ou Vincent Segal. Sa musique navigue entre bossa nova, pop, funk et électro, accompagnant des chansons aux textes engagés.

MARC VOIRY

Global Brésil
Jusqu’au 25 mai
Halle Tropisme, Montpellier

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Sindy Mohamed de retour à la maison

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Sindy Mohamed et Olivier Lechardeur © A.-M.T.
Sindy Mohamed et Olivier Lechardeur © A.-M.T.

« L’élève a dépassé le maître » se félicite Alain Pélissier, professeur du Conservatoire et alto solo de l’Opéra de Toulon. C’est à son initiative et grâce au soutien d’Aude Portalier, directrice du Conservatoire Pierre Barbizet que se sont déroulées deux journées exceptionnelles qui ont permis à des élèves de travailler sous les conseils de la désormais star de l’alto. 

Originaire de Marseille, Sindy Mohamed débute cet instrument à huit ans dans ce même Conservatoire avant de poursuivre ses études au CNSM de Paris. Lauréate de concoursprestigieux, la jeune franco-égyptienne se distingue aussi par son engagement. Membre du West-Eastern Divan Orchestra fondé par Daniel Barenboim, elle soutient activement les musiciens exilés via l’association Pax Musica.

Le récital débute en mettant à l’honneur douze élèves dans un melting pot d’œuvres mêlant Bartók, Schubert et Mozart. Une belle entrée en matière ludique et musicale. Puis l’altiste vedette monte sur scène accompagnée du pianiste Olivier Lechardeur. Elle va offrir à un public recueilli – malgré la présence de dizaines d’enfants souvent très jeunes – un récital subtil et puissant.

Le programme s’ouvre avec la Sonate n°1 en fa majeur de Johannes Brahms alliant lyrisme romantique et architecture classique. Profondeur dans le premier mouvement, tendresse dans le second et fougue dans le dernier… L’interprétation de Sindy Mohamed est d’un raffinement intense. Dans sa belle verticalité, ses gestes amples, sa souplesse dans l’effort, l’altiste rayonne même quand la chaleur malmène un instrument rebelle qu’elle peine à accorder. 

Un instrument de l’entre-deux

Vaillante, elle se lance en solo les Trois Danses en do majeur de Jean-Sébastien Bach, initialement composées pour violoncelle et transcrites à l’alto, imposant une technique virtuose. Contrairement au violon, le répertoire pour alto solo est rare n’ayant jamaisbénéficié de la faveur des compositeurs. Et quel dommage se dit-on à l’écoute de ce timbre velouté, plus chaud que celui du violoncelle, moins métallique que celui du violon. Un instrument de l’entre-deux à la fois grave et léger.

Un compositeur en revanche a témoigné de sa passion pour l’instrument. Il s’agit duvioloniste Henri Vieuxtemps qui a écrit le Caprice pour alto seul (1860,) pièce est considérée comme une déclaration d’amour à l’alto solo. Sindy l’interprète comme tel devant une salle en sidération. Elle enchaîne avec la Phantasy pour alto et piano de York Bowen (1918). Leconcert s’achève avec une petite pièce élégante pour alto et piano, Op. 5 de Louis Vierne (1894) plus connu, il est vrai pour son œuvre pour orgue. Un grand moment musical.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Le récital s’est déroulé le 3 mai au Conservatoire Pierre Barbizet, Marseille. 

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Eaux, arts, et poésies

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Insaisissable, vidéo de Marine Comte © X-DR

Porté par l’association Plaine Page, ce festival itinérant, gratuit et unique en son genre allie poésie contemporaine, arts visuels et performances. En faisant appel à tous les langages, et en particulier des signes, il explore les thèmes liés à l’environnement et à l’eau, élément fluide et inspirant qui irrigue toute la programmation.

Les Eauditives débuteront le 7 mai à Toulon avec une journée consacrée à la création en plein air : à 14 h, les étudiants de l’ÉsadTPM proposeront Furoshiki, déambulation inspirée de l’art japonais du tissu, qui transformera le jardin Alexandre 1er en un espace sensible peuplé d’objets suspendus et de récits textiles. Puis à 18h, à l’ÉsadTPM, la performance Poessoniesde Natacha Guiller et Aurélien Dony mêlera poésie sonore et théâtre du langage autour d’un mot-valise aquatique où poissons et songes se confondent.

La semaine suivante, la programmation toulonnaise se poursuit avec deux temps forts : le 15 mai, Anny Pelouze et Roula Safar présentent Aigua (eau en catalan), création faisant voisiner lecture, chant et composition sonore autour de la mémoire liquide des corps et de la fragilité du vivant (Le Télégraphe). Le 16, place à l’expérimentation avec Ouxéxé, performance collective des étudiants de l’ÉsadTPM, en collaboration avec Gorge BatailleAurélien Dony et Patrick Sirot, où voix, corps et matière textuelle se rencontrent.

Le monde du silence

Le 17 mai, place à l’intime et au silence avec deux très beaux moments inspirés par le poète Levent Beskardes. À 11 h, il présentera son recueil Signe-moi que tu m’aimes (Librairie Le Carré des Mots). À 14 h, il nous offrira ses Poèmes du silence, lecture bilingue en français et en langue des signes avec Aurore Corominas, artiste dont les créations croisent poésie visuelle et langue des signes, pour une expérience inclusive où les mots passent par la voix comme par les mains (Médiathèque Chalucet).

Le 9 mai, le festival fera escale à Saint-Raphaël avec le vernissage de l’exposition Sortir du placard (Galerie Topic), mettant à l’honneur Nicole BenkemounLénaïg CariouDominique CerfLiliane Giraudon, Frédérique Guétat-Liviani et Claudie Lenzi, autour des thématiques de l’identité, de la liberté et de la visibilité.

D’autres rendez-vous se dérouleront dans le Var tout au long du mois le 20 à Saint-Maximin, Parle plus fort ! création en langue des signes et français de Jean-Yves Augros et Céline Rames à destination des scolaires. Le 22 à Châteauvert, le Centre d’art contemporain accueillera la vidéaste sourde Marine Comte pour la projection d’Insaisissable, suivie de La dernière forêt, une performance d’Alice Gervais-Ragu (Galerie ZIP 22) à Barjols. Le 23 à Brignoles, (Médiathèque Jacques Cestor), sera proposé un atelier animé par Corinne de Battista, Les 1ères pages des livres bien-aimés suivi d’une présentation des livres d’Alice Gervais-Ragu et Dorothée Volut.

Levent Beskardes, auteur et comédien sourd © X-DR

Cette riche édition s’achèvera à Barjols le 24 mai avec une journée dédiée à l’écopoésie, entre lectures, projections et performances, (Médiathèque Édouard Michel, Cinéma l’Odéon et Centre Elias) pour célébrer un art vivant, sensible, incarné et engagé.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Les Eauditives
Du 7 au 24 mai
Divers lieux, Var

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