mardi 10 septembre 2024
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Stands d’art

La 18e édition du salon international d’art contemporain Art-o-rama s’est déroulée entre le 30 août et le 1er septembre à Friche La Belle de Mai. Il a donné un aperçu panoramique de la jeune création contemporaine locale et internationale

Grand bain d’art contemporain à Marseille en ce dernier week-end d’août : 42 galeries et 17 éditeurs en provenance de 15 pays et 3 continents, présentant les œuvres de plus d’une centaine d’artistes étaient accueillies par Art-o-rama. Le tout à proximité de quatre autres expositions présentées à la Friche La Belle de Mai, toutes orientées (à l’exception de Le prix du ticket de l’artiste belge Aline Bouvy) sur la scène artistique contemporaine locale et régionale : Hymne aux murènes organisée par le centre d’art Triangle-Astérides en collaboration avec Les Capucins, centre d’art contemporain à Embrun, Campus Panic de l’école des Beaux-Arts de Marseille, ainsi que Artists – Run space, exposition de plusieurs artistes des Ateliers Lautard de la Belle de Mai. À Art-o-rama, au-delà des expositions proposées par les galeries, le week-end a été ponctué de projections et de discussions, autour par exemple de la visibilité des artistes femmes en France, du cinéma de Jean-Luc Godard ou d’un film d’Eyal Sivan.

Lauréat.e.s d’ici

C’est au troisième étage de La Tour que l’on trouvait les deux show-roms qui présentaient les travaux des lauréat·e·s des prix de la Région Sud en art et en design. Les étendards réalisés en tissus découpés et colorés illustrant des revendications décalées (Non, On veut tous une piscine !, Idée de merde, Rage de vaincre) créés par Zoé Saudrais, lauréate du prix design. Et ses assiettes en céramique, chroniquant et célébrant en texte et dessins émaillés la lutte victorieuse et de longue haleine (de juillet 2019 à mai 2021) des femmes de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles. 

Cassandra-Naigre. Latences insulaires © Cassandra Naigre

La lauréate du prix art, Cassandra Naigre, avec des toiles sur châssis insérés dans des colonnes verticales ajourées, cloisonnant un petit espace dans lequel on pouvait observer l’envers et l’endroit de ses toiles abstraites, fantomatiques, aux couleurs brunes et sombres, mêlant peinture et broderie. Également présents, les deux lauréats du prix François Bret, décerné par l’École des Beaux-Arts de Marseille. Pour l’art, Charles-David Gnangoran, sculptures et installations réalisées à partir d’objets de poterie en terre brute, faïence, céramique, et tissage accroché au mur, présentant des motifs décoratifs et figuratifs, le tout s’inspirant de l’histoire des arts africains. Pour le design Océane Pilette, meuble de salle de bain et luminaires, réalisés en béton de chanvre, aux formes brutes, massives, arrondies.  

Lauréat.e.s d’ailleurs

À la Cartonnerie, en parcourant les allées, on pouvait remarquer les singularités très affirmées de chacun des univers artistiques proposés par chacune des galeries. Au fur et à mesure des trois jours du salon, des prix ont également été décernés. Parmi ceux-ci, Théophile DCX, présent comme artiste invité d’Art-o-rama  (en tant que lauréat du prix Region Sud art de l’année dernière) qui proposait ses œuvres à large empreinte autobiographiques, trempées à la fois dans l’enfance et dans les expériences d’une vie festive et nocturne, a obtenu le prix Rendez-vous de l’art contemporain, pour soutenir l’édition de son premier catalogue monographique. Du côté des prix d’acquisition, le prix Pébéo pour la peinture a été remis à Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh et Hesam Rahmanian, artistes iraniens représentés par In Situ fabienne leclerc, Romainville – Grand Paris, adeptes des processus artistiques collaboratifs, présentant notamment ici un ensemble de trois cadavres exquis, jubilations picturales ludiques et colorées. Le prix Benoît Doche de Laquintanea été remis à Lara Smithson, représenté par la galerie londonienne Des Bains, peintures sur tissus découpés accrochés directement au mur, grandes formes pendantes sur lesquelles sont peints, sur des fonds constellés, des corps, convoquant des réminiscences de peintures religieuses anciennes. 

La galerie américaine Good Weather, Chicago/Little Rock/North Little Rock présentait elle sur trois cimaises obliques placées en parallèle des peintures abstraites et colorées, ondulantes et symétriques, gros plan près à déborder des limites de la toile de Max Guy. Peintures placées alternativement au ras du sol et à hauteur de visage, l’accrochage le plus minimaliste et surprenant du salon. L’artiste a obtenu le prix d’acquisition Because Of Many Suns. 

MARC VOIRY

Artorama s’est déroulé du 30 août au 1er septembre à La Friche de la Belle de Mai, Marseille.

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