mardi 1 juillet 2025
No menu items!
Accueil Blog Page 25

Trio Nóta : Y’a d’la joie

0
trio

C’est sur la scène de la salle Musicatreize que Cati Delolme, Gabrielle Varbetian et Melissa Zantman ont présenté au public l’album Öröm(joie en hongrois). 

Le titre leur va comme un gant. Elles sont drôles, facétieuses, émouvantes et leur complicité est évidente. Elles aiment jouer avec leurs voix, avec des petits instruments en métal ou avec la flûte en bois de Mélissa. Elles aiment virevolter dans leurs déplacements circulaires et fluides et entraîner le public dans une douce allégresse. Pour ce concert exceptionnel, elles ont invité le percussionniste Thomas Bourgeois, visiblement en joie, lui aussi, d’être là.

Ce petit bijou musical à capella met à l’honneur la Hongrie à travers trois de ses plus grands compositeurs : Béla Bartók, Zoltán Kodály et Gyögy Ligeti et leurs œuvres vocales, la plupart du temps, composées pour grands chœurs, que le trio a réarrangé pour trois voix.

Polyphonies subtiles

Les chanteuses rompent avec l’académisme pour proposer une interprétation naturaliste de ces morceaux renouant aux sources des traditions populaires d’un pays traversé par des multiples influences culturelles. Chacune prend à son tour le lead, les voix se mêlent, s’entrelacent, se répondent ; polyphonies subtiles, baladeuses, légères, endiablées, plus profondes ou berceuse tendre. 

Les textes parlent d’amour naissant ou passionné, de ce premier amant qui évoque le sucre de la pastèque, des étoiles dans le ciel qui portent le nom de l’élu(e), de noces, pas toujours heureuses, de tourments et des chagrins qui laissent avec tant de larmes. On y entend aussi les échos d’un monde rural, pastoral, paysan et des commères – que le trio mime à ravir – se raconter les derniers potins du village. On y croise enfin une petite taupe agile et le chant d’un oiseau magnifique qui ne veut plus de cage dorée mais juste être libre dans une forêt qui vibre. C’est très beau.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Öröm du Trio Nóta
(Empreintes digitales)
Production de l’association Le chant du Voisin, l’album a pu voir le jour grâce au soutien de l’Adami, de l’Espace Culturel de Chaillol et de la Région Sud. 

Retrouvez nos articles Musiques ici

Grand jeté

0
grand jeté
© Andrea Macchia

En danse classique, le grand jeté, souvent réservé aux solistes triomphants, est un grand écart dans les airs, considéré comme l’un des pas les plus impressionnants et les plus virtuoses de l’art du ballet. La chorégraphe et artiste performeuse italienne Silvia Gribaudi transpose la signification métaphorique de ce mouvement (le courage de s’élancer dans l’inconnu) à la vie de tous les jours, en l’explorant avec humour et autodérision. 

Car après l’envol, il y a la chute… Tout de noir vêtus, les interprètes (10 danseuses et danseurs de la MM Contemporary Dance Company, dirigée par le chorégraphe Michele Merola) offrent de multiples variations de ce pas emblématique. Tandis que la chorégraphe, choisissant d’être sur scène et de dialoguer avec les danseurs et le public, joue de ses rondeurs avec une espièglerie clownesque. 

MARC VOIRY

29 avril
Le Zef, Scène nationale de Marseille

Les jours de mon abandon

0
les jours de mon abandon
© Anna Van Waeg

Adaptation du roman d’Elena Ferrante, Les jours de mon abandon se situe dans l’Italie de la fin des années 1990, et met en scène Olga, 40 ans et deux enfants, mère et épouse dévouée, qui du jour au lendemain, se fait quitter par son mari, pour une femme deux fois plus jeune. De femme « parfaite » selon les « diktats archaïques du patriarcat », Olga, une fois le maquillage retiré et les apparences dissipées, va devenir violente et grotesque, scandaleuse et puissante. 

Un spectacle engagé et féministe, mis en scène par Gaia Saitta (qui interprète Olga) entre commedia dell’arte et approche cinématographique des rôles à la manière de Cassavetes, où le public, dispersé sur le plateau et en dehors, à la fois impliqué et témoin d’une Olga qui « apparaît dans toute sa tragédie : une Médée contemporaine, qui n’a plus besoin de tuer pour exister ». 

MARC VOIRY

Du 28 au 30 avril
Théâtre Joliette, Marseille

Paparazzi

0
paparazzi
© Thibaud Ponce

Paparazzi ce sont des textes de Matéi Visniec, dramaturge et écrivain franco-roumain, poète et journaliste, « maître de l’écriture laconique du petit format » aux thèmes contemporains multiples et variés : solitude, enfermement, suspicion, espionnage, guerre, immigration, dystopie animale, jeux d’amour, espoir et vie. 

Dans cette mise en scène des Cartoon Sardines, le spectateur est transporté dans un monde futur, où la société est dénaturée par quelques événements imprévisibles, et sournoisement oppressée par un système invisible et omniprésent. Sur scène, quatre acteurs explorent les subterfuges et les échappatoires de cette société en déclin, tandis qu’un cinquième larron, musicien, tel un pilote sur son vaisseau musical, impulse le tempo dramatique et unifie l’ensemble. 

MARC VOIRY

25 et 26 avril
Théâtre des Calanques, Marseille

Wanderer 

0
Wanderer © DR
Wanderer © DR

Hasards d’Hasards est une association dirigée par Guilda Chahverdi qui a pour objet de développer la création contemporaine et de favoriser l’échange entre différentes cultures, notamment l’accompagnement d’artistes afghans et iraniens. Le spectacle Wanderer – Une larme échappée des fleuves afghans, texte d’Abdul Haq Haq et Guilda Chahverdi, s’inscrit dans ce cadre. 

Abdul Haq Haq est doctorant à Aix-Marseille Université, et bénéficie du programme PAUSE du Collège de France qui soutient les artistes et chercheurs en exil. Dans ce seul en scène, il revisite les moments fondateurs de sa vie, les données de son identité, son éducation affective et religieuse. Une exploration qui fait résonner plusieurs voix, dans une forme croisant théâtre d’objet, marionnette et jeu de l’acteur. 

MARC VOIRY

23 et 24 avril 
La Criée, Théâtre national de Marseille

Créations à Klap

0
klap
© Silvio Meessen

Les créations s’enchaînent dans la précieuse Maison pour la danse. Le 23 à 19 h le chorégraphe Cileo Milea accompagné du batteur Jakob Warmenbol et du compositeur Matthieu Perrin performent avec la danseuse sourde Marine Comte, inventant des Paysages sonores accessibles par le geste, le visuel et les sensations tactiles. 

À 20h30 Pauline Brun présente Tapies, une pièce sur les stratégies de détournement fondé sur le Chindogu, cet art japonais de l’objet inutile. Comme sa casquette rose avec des trous pour les yeux ; difficile à porter, certes, mais inutile ? Le 25 avril Coline danse deux créations : les danseurs de la formation professionnelle créent Printemps concocté pour eux par Michel Kéléménis sur le mythique Köln concert de Keith Jarret. Une pièce suivie de Inked de Arno Schuitemaker écrite Encrée, avec les 16 interprètes. 

AGNÈS FRESCHEL

23 et 25 avril
Klap – Maison pour la danse, Marseille

Le Beau Monde

0
Le beau monde
© Christophe Raynaud De Lage

Que restera-t-il des mœurs de notre société dans le futur ? C’est ce sur quoi s’interrogent Arthur Amard, Rémi Fortin, Simon Gauchet et Blanche Ripoche dans Le Beau Monde. Dans un futur éloigné, où beaucoup de choses de la vie quotidienne du XXIe siècle – des pratiques, des conventions, des émotions – ont disparu, trois personnages proposent, au cours d’un rituel insolite, d’en réactiver certaines, consignées lors d’un travail de collectage documentaire et d’écriture collective. 

L’objectif étant de transmettre oralement aux présent·e·s ce que la mémoire a gardé de ces temps anciens. Comme le théâtre a aussi disparu, ce rituel (drôle et poétique) se déroule « dans la reconstitution d’un lieu typique du début de ce siècle », matérialisé par un gradin en demi-cercle. 

MARC VOIRY

24 et 25 avril
Le Zef, Scène nationale de Marseille

Lune Jaune 

0
lune jaune
© C Dimpre

Le metteur en scène Olivier Barrière adapte le récit de David Greig, Lune Jaune : la ballade de Leila et Lee. Un « Bonnie and Clyde » moderne, où deux adolescents aux tempéraments opposés se rencontrent et se laissent happer par la passion amoureuse. Stag Lee Macalinden, interprété par Thibault Pasquier, est le classique bad boy attiré par une vie criminelle. Leïla, jouée par Marion Banjot, est l’introvertie silencieuse, qui succombe au charme intrépide de Lee, s’imaginant être la nouvelle héroïne d’un thriller empreint de romance. 

Ensemble, ils s’enfuient vers le nord de l’Écosse, aux alentours de Glasgow, sur les traces du père de Lee. La pièce raconte la fragilité d’exister lorsqu’on a 17 ans, tout autant que l’empressement d’embrasser le monde lorsqu’on est adolescent. 

LILLI BERTON FOUCHET

24 avril
Théâtre d’Arles

Rescousse

0
rescousse
© X-DR

L’Ouvre-Boîte, tiers lieux géré par la compagnie Théâtre du Maquis à Aix-en-Provence, propose de découvrir ces 24, 25 et 26 avril le duo musical Rescousse, qu’ils accueillent en résidence. Porté par Martin Mabz (fondateur du label indépendant Les Disques Brûlants) et Samy Bé, les deux musiciens se connaissent depuis l’enfance, et forcément, l’alchimie est au rendez-vous. 

De leurs titres comme Rap à la RescousseLa tangente ou Milliardaires, ils naviguent sur des thèmes aussi bien sociaux que des récits personnels. Sur un flow aiguisé, ils riment avec audace et proposent une musique riche en émotion et en réflexion. Un « boucan raffiné » qui se situe entre hip-hop, jazz manouche et percussions du monde. 

LAVINIA SCOTT

Du 24 au 26 avril
Théâtre de l’Ouvre-Boîte, Aix-en-Provence

Dyptique Marc Lainé 

0
dyptique marc lainé
© Simon Gosselin

À la fin des années 1960, Paul rencontre Liliane. Leur histoire, mise à mal par leur différence de milieu social et la domination de l’un sur l’autre, s’achève en 1975. Seize ans plus tard, iels se retrouvent le temps d’une balade dans Paris. Marc Lainé raconte ces deux volets de cet amour dans deux pièces, présentées en dyptique au Bois de l’Aune. 

Nos paysages mineurs retrace leurs premières années sous la forme poétique d’un voyage en train, et En finir avec leur histoire suit en temps réel leur déambulation immobile, des années plus tard. Deux temporalités différentes, mais aussi de nombreux point communs, comme le dialogue formel entre théâtre et cinéma, et l’attention portée à la complexité des personnages et au contexte politique. Le tout accompagné au violoncelle par Vincent Segal. 

CHLOÉ MACAIRE

24 et 25 avril 
Bois de l’Aune, Aix-en-Provence