Une première au Théâtre des Halles avec Being Prey (« être une proie »), spectacle adapté du texte de la philosophe éco-féministe australienne Val Plumwood (1939-2008), où elle témoigne de son attaque par un crocodile marin dans le parc national de Kakadu, et appelle à tisser des liens de continuité entre les mondes matériels et les mondes humains. Un texte faisant écho aux recherches des cinéastes Emmanuel Vigier et Mario Fanfani (fondateur en 2021 du Groupe Dispersion, collectif de cinéastes, comédien·nes, ensignant·es qui travaille au lien entre art et écologie).
L’idée d’un spectacle vivant naît, travaillé en résidence notamment à Montévidéo à Marseille, puis à Châteauvallon, avec la comédienne Mar Sodupe, dans lequel texte et images se répondent pour questionner la place dominante de l’espèce humaine sur la planète.
Edouard Hue est un ancien danseur d’Hofesh Shechter, formé à cet art de la vitesse et de l’essoufflement, de la recherche des gestes naturels, pulsés et rapides mais instinctifs. Trouvés dans le sol, dans les tripes et dans la relation au corps de l’autre. Shiver est un duo que le chorégraphe suisse interprète, jusqu’au bout du souffle et du Frisson, avec Yurié Tsugawa.
Dive, sa nouvelle pièce pour six interprètes de sa Beverdam Company, joue des mêmes ressorts et propose une véritable Plongée dans des sentiments divers exprimés à l’unisson ou par des mouvements de groupes enchaînés avec virtuosité, et semblant convoquer un au-delà, ou un en-deçà, du corps et de ses récits. Sur la musique électronique de Jonathan Soucasse, essoufflante elle aussi, qui semble épouser les intentions et le plaisir des mouvements des corps. Pour une date dans le Sud, à ne pas manquer.
Comment la sexualité et ses représentations ont-elles été façonnées depuis 2000 ans ? Boîte Noire, un spectacle de cirque contemporain mis en scène par Coline Garcia, aborde l’histoire de deux millénaires d’inégalités entre femmes et hommes. Dans sa réflexion, elle cherche à aller à l’encontre des stéréotypes de genre, et s’interroge sur la « domination masculine dans la sexualité » : une lutte contre le patriarcat interprété sur scène par les corps de femmes en mouvement.
Le texte, écrit par Haïla Hessou, rassemble des témoignages, des recherches sociologiques, des récits d’expériences personnelles, pour former avec la performance un « manifeste engagé ». Un spectacle, à partir de 15 ans, qui s’adresse principalement aux adolescent·e·s et aux jeunes adultes dont la perception peut encore être remodelée.
Des milliers de sachets plastiques colorés envahissent le plateau du Pavillon Noir. Échoués dans ce paysage artificiellement pollué, cinq danseur·euse·s. Iels se démènent au milieu des sachets, les envoient virevolter de leurs gestes amples, se les approprient, les recyclent, les intègrent. Jusqu’à devenir elleux-mêmes d’étranges créatures de chair et de plastique, entre humains et déchets.
Au Mali, le plastique a envahi de nombreux paysages et les a modifié durablement. Les immenses décharges à ciel ouvert sont devenues des aires de jeu pour les enfants et des lieux de travail toxique pour celleux en charge de les éliminer par le feu. Dans la Mer Plastique, le chorégraphe malien Tidiani N’Diaye explore la relation paradoxale des humains au plastique induit par cette omniprésence.
Sami, un petit garçon âgé de 6 ans écrit ses mémoires. Dans sa chambre, entouré de jouets et d’objets sonores, il s’amuse à se remémorer les prémices de sa vie pour transmettre son histoire comme son grand-père l’a fait avant lui. Convaincu d’avoir des super-pouvoirs grâce à ses nouvelles connaissances en lecture et en écriture obtenues il y a quatre jours… il teste ses aptitudes qu’il ne maitrise pas très bien encore. Mais, doté d’une très bonne mémoire, il décide de raconter en chanson de sa naissance à ses années maternelles, donnant parfois des explications sur pourquoi les bébés pleurent par exemple.
Depuis que je suis né est une pièce musicale, du metteur en scène et musicien David Lescot, qui mêle humour et douceur de l’enfance et dans laquelle l’innocence et l’imagination de Sami réveilleront sûrement l’enfant intérieur qui est en nous.
LILLI BERTON FOUCHET
22 et 23 avril Le Liberté, Scène nationale de Toulon
Un film dérangeant, à la croisée des genres, sur la jeunesse, ses désirs, ses prises de risque. Un regard singulier sur le handicap, la norme et le hors-norme. Et comme l’a promis Ava Cahen, Déléguée générale de la Sélection cannoise, avant la projection, « une expérience immersive » nous téléportant, dès le prologue, dans l’austère Cordillère des Andes, perdus avec un groupe d’adolescents et jeunes adultes neuro-atypiques, au cœur d’une violente tempête qui gronde et hurle, bouscule les corps, brouille les réseaux et floute l’image de poussière. C’est de cette errance, hautement métaphorique, et de ce trouble que va surgir la figure du protagoniste, Simón que la caméra portée ne lâchera plus guère.
Simón a 22 ans. Il vit, entre sa mère lasse et son beau-père déménageur qu’il aide dans ses tournées. Son domicile se trouve près d’un Centre de jour pour jeunes déficients mentaux, qu’il cherche à intégrer bien que n’ayant aucun trouble cognitif.
Ses motivations demeureront ambiguës. Serait-ce pour rompre sa solitude dans ce coin déshérité du pays sans véritable horizon ? Serait-ce pour se choisir une famille quand la sienne ne lui convient pas ? Serait-ce pour obtenir le certificat d’handicap qui assure une allocation mensuelle et des avantages financiers ? Serait-ce par transgression ou perversion ? Pour jouer avec le feu et tenter d’exister en devenant ce qu’il feint d’être ? Toutes les pistes sont ouvertes par le scénario sans qu’aucune ne soit privilégiée. La complexité du personnage admirablement interprété par Lorenzo Ferro dont le visage se déforme à volonté, est au diapason d’un film funambule. Entre le jeu et la vie. Au Centre, on répète Roméo etJuliette mais l’actrice est vraiment amoureuse de son partenaire. Colo, une jeune handicapée, aime Simon mais ce dernier joue-t-il avec elle ? Se joue-t-il d’elle ? Jamais il n’abusera d’elle malgré les propositions de la jeune fille, restant maître de son rôle, dans les situations limites, mais quels sont ses sentiments réels ? Dans son enfance, le père de Simon lui faisait lire Hamlet – et Colo va frôler la noyade : ce doute adolescent existentiel et fatal, n’est-il pas un des fils conducteurs du film. Comme l’est, plus tangible, le sonotone que Colo lui offre. Source d’amplification et de distorsion du son – prolongée par les effets de saturation des guitares électriques – la prothèse auditive lui fait percevoir le monde comme ceux auxquels il voudrait ressembler. Malgré son âpreté – qui l’éloigne des comédies bienveillantes du box office à l’instar du récent Un p’tit truc en plus d’Artus, Simon de la montaña est une ode à la vitalité de la jeunesse qui ne cherche pas à être aimable mais s’affirme par une mise en scène et une écriture cinématographique très inspirées.
Depuis 10 ans, l’association Live Culture s’efforce de faire briller l’art des griots sur le sol marseillais avec son événement annuel La Nuit des Griots. Pour cette édition anniversaire, qui se tient du 23 au 27 avril, le festival dirigé depuis sa création par le musicien Issiaka Kouyaté entend faire résonner la tradition ouest-africaine avec des cultures internationales.
En ouverture, L’Empreinte du Griot d’Issiaka Kouyaté. Portée par deux griottes accompagnées d’instruments traditionnels mandekas, cette création revient sur l’histoire du griotisme et son rôle dans la culture mandé. Puis au tour de Momi Maiga de monter sur la scène de la Cite de la Musique. Le jeune chanteur et joueur de kora, et les musiciens européens qui l’accompagnent, fusionnent les genres musicaux, jazz ethnique, flamenco et musique classique.
Le Prince Diabatéet Édouard Chaize proposent eux aussi un dialogue intercontinental. Le joueur de kora électro-acoustique guinéen et le multi-instrumentiste français puisent leurs influences entre Europe, Afrique, Amérique du Sud, et incluent dans leurs concerts une dimension pédagogique (24 avril, Cité de la Musique). Le balafon, percussion d’Afrique occidentale, est ensuite mis à l’honneur par le groupe burkinabé Kanazoé Orchestra.
Le 25 avril, l’Espace Julien accueille Habib Koité avec son groupe Bamada. Artiste internationalement reconnu, Koité allie la tradition du griot et la guitare acoustique. En première partie de ce concert événement, le multi-instrumentiste Alexandre Scalisiprésente son projet Balaphonik Sound System dans lequel les instruments traditionnels de plusieurs continents rencontrent les machines et le beatbox.
La Nuit des Griots s’achève le 27 avril après-midi à la Friche La Belle de Mai, avec un bal de Bamako. Lors de ce moment participatif, Blinkiss Sangaré, danseur du Ballet du District de Bamako, propose un spectacle pour 40 danseur·euse·s auxquel·les·s le public est invité à se joindre.
Les Petits Griots
En amont du festival, Live Culture programme trois journées à destination du jeune public à l’Espace Musical Hypérion. Le 16 avril, les enfants à partir de 6 ans pourront participer à l’atelier Oralité & Racontage avec la comédienne Anaïs Enon. Iels seront invités à inventer collectivement un récit à partir d’une histoire de leur choix, et à l’enregistrer.
Coté spectacles, la compagnie Africa Clowns présente Bienvenue Mr Diallo, qui suit, tout en humour, en danse et en percussions, la difficile arrivée d’un exilé africain au pays Bleublanrouge(16 avril). Toujours avec humour, Éric Zongo propose une découverte de la marionnette traditionnelle malienne dans Zongo, Le Guignol d’Afrique (17 avril). Et dans Grand-mère, dis-moi Tassala Tata Bamouniconte l’enfance de sa grand-mère.
CHLOÉ MACAIRE
Le Festival des Petits Griots Du 16 au 18 avril
La Nuit des Griots Du 23 au 27 avril Divers lieux, Marseille
Artiste et vidéaste française, distinguée notamment par le Turner Prize en 2013, représentante de la France en 2019 à la 58e Biennale d’art contemporain de Venise, Laure Prouvost a déjà montré certaines de ses créations à Marseille, dans le cadre du FID 2023, et dans celui du festival Art Explora en 2024.
Cette fois-ci, l’invitation à la fois du Mucem et de la Ville de Marseille lui permet d’exposerplus longuement ses œuvres, créées in-situ au fort Saint-Jean (jusqu’au 28 septembre) et dansla Chapelle de la Vieille Charité (jusqu’au 11 janvier 2026).
Icare-Us-Elle
Au fort Saint-Jean, elle propose, sous le titre générique Au fort, les âmes sont, un conte en forme de réactualisation éco-féministe du mythe d’Icare : transformé en Icare-Us-Elle, iltombe, après s’être brûlé les ailes, dans la Méditerranée et, sous l’eau, se métamorphose en anémone-magicienne. Un conte tel « une ode à la mémoire, à la nature et à l’avenir, et contre la course au progrès et l’exploitation déraisonnable des ressources et des êtres qui caractérisent notre manière d’être au monde ».
Un constat sur l’état du monde qui n’a, hélas, rien de nouveau, et une ode qu’elle décline à travers quatre installations, réparties dans quatre lieux habituellement fermés du fort Saint-Jean. L’univers du conte y est présent à travers une sorte de merveilleux éco-enfantin, simpleet décomplexé, aux formes douces, ondulantes, colorées, fragiles, parcourues parfois d’éclats agressifs, accompagnés de créations sonores mixant instruments à cordes, voix chuchotée etsons enregistrés.
Ainsi la sculpture en cuivre étamé (une girouette de 8 mètres d’envergure), en haut de la tour du Roy-René, représente Icare-Us-Elle en train de chuter : un corps de courbes longilignes mutant en créature marine, soleil jaune en verre de Murano reposant sous un bras, tel un œil sous une paupière.
Dans la salle d’exposition de la Place du Dépôt, projetée sur un écran concave pour un effet englobant, la vidéo Sous les flots les âmes sont permet de contempler les déplacements d’une sole, d’un poulpe, de saupes, et les évolutions d’un plongeur équipé d’une monopalme, et d’une combinaison agrémentée de tissus de couleur, œuvrant, à travers moult tourbillons colorés et images mixées, à la métamorphose d’Icare-Us-Elle en anémone-magicienne.
Les objets du tournage à Marseille du projet de Laure Prouvost pour le Mucem
Celui-ci déterre des objets enfouis dans le sable (une faux, une pipe, une girouette, un masque, une pelle… objets déterrés également des collections du Mucem), que l’on retrouve dans l’obscurité de la chapelle du fort Saint-Jean, derrière une immense vitrine verticale recouverte d’un tissu noir ajouré, accompagnés de leurs répliques en verre coloré, réalisées par l’artiste. Éclairés très brièvement par des flashes lumineux courant le long de la vitrine,des objets de mémoire tels des mirages intermittents.
Dans la salle de la Casemate, la vidéo intitulée Into All That Is Here est projetée sur un écran posé au sol, entouré de tas de branchages, dégageant une forte odeur végétale. On progresse,en montage cut, d’une obscurité souterraine à la lumière, accompagnée d’une voix invitant à aller jusqu’au bout de son désir. Puis, dans des déflagrations sonores d’explosions, des fleurs aux couleurs éclatantes parlent et invitent à consommer sans retenue des plaisirs éco-sensuels variés, auxquels succèdent épuisement total et consumation finale.
Mère mer et mer mère
Comme pour d’autres artistes avant elle (Paola Pivi, Ghada Amer) la commande adressée àLaure Prouvost par les Musées de Marseille pour la Vieille Charité a été d’imaginer une œuvre dans la chapelle en lien étroit avec l’histoire du lieu et du quartier du Panier.
Elle y a répondu avec Mère WeSea : un énorme sein rose suspendu, tel le pis d’une vache,sous la voûte de la chapelle, autour duquel gravitent des nuées de sardines, et, dispersés dans les alcôves, une quarantaine de témoignages audios, recueillis auprès d’ habitant·e·s desannées 1950 de l’ hospice abandonné. Un sein-mamelle mère-mer, représenté en force d’attraction rayonnante, nourricière, offrant abri et dignité aux plus méprisé·e·s ainsi qu’à leurs mémoires.
MARC VOIRY
Au fort, les âmes sont Du 2 avril au 28 septembre 2025 Mucem, Marseille
Mère We Sea Du 2 avril 2025 au 11 janvier 2026 Chapelle de la Vieille Charité, Marseille
À venir Projection du film They parlaient idéale Du 17 mai au 11 janvier 2026 [Mac], Marseille
Partout le feu a quelque chose du petit bijou théâtral parfait, porté par une conjugaison de talents. Le texte d’Helen Laurain, la mise en scène d’Hubert Colas, le jeu de Stéphanie Aflalo, complètement traversée par son rôle. Pourtant extrêmement complexe.
Car son personnage, Laeti, activiste écologique, est née, temporellement et symboliquement, avec Tchernobyl. Elle est victime d’une éco-anxiété radicale qui l’empêche de vivre, l’enferme dans sa cave et des amours instables, la coupe de sa sœur jumelle, conformiste, qu’elle maltraite méchamment. Son désespoir est le moteur de son engagement écologique contre les pollueurs du sol lorrain, la surveillance policière et le système capitaliste. Il se nourrit de causes universelles mais du deuil de sa mère, de dépit amoureux mais de sensualité magnifique, de lucidité politique mais d’aveuglement personnel. Des ambiguïtés qui la rongent comme l’exéma qui gagne peu à peu toute sa peau, et qui la pousseront à une immolation spectaculaire.
Un je de nuances
La complexité de ce personnage, porté pourtant dans le roman par le seul point de vue interne de Laeti, avait tout pour captiver le metteur en scène spécialiste des écritures contemporaines, et en particulier des monologues : l’oralité explosive, l’engagement politique, les références musicales à Nick Cave et Nina Simone, mais surtout l’ambiguïté portée par ce personnage perdu qui a raison pourtant, et envers lequel le spectateur ne peut qu’éprouver des sentiments complexes, entre empathie et réprobation, en passant par toutes les nuances de l’identification et de l’agacement.
Stéphanie Aflalo joue de tous les espaces que lui offre le metteur en scène : renfermée à sa table au micro pour dire le premier assaut d’une centrale nucléaire, occupant magnifiquement l’avant scène, cheveux défaits et débarrassés de son jogging vague pour danser, la fête et la joie, cachée derrière l’écran lorsqu’elle est enfermée dans sa cave et filmée en très gros plans déprimés. Sans une faute de texte, sans un seul décrochage dans une prose poétique exigeante qu’elle porte seule, elle danse, et chante, plus sublime encore ; si bien qu’on aimerait vraiment la sauver d’elle même et qu’un réel soulagement survient quand Stéphanie Aflalo resurgit, intacte, des cendres de Laeti. Au théâtre la vie gagne, plus sûrement qu’à la fin du roman.
AGNÈS FRESCHEL
Partout le Feu a été créé au 104 (Paris) pour l’ouverture du festival Les singulièr.e.s et joué au Théâtre Joliette (Marseille) en coacueil avec le Théâtre Vitez (Aix-en-Provence) du 2 au 4 avril.
Confirmation (s’il le fallait) du retour en force du dessin depuis quelques années, le Festival du Dessin a été créé à Arles au printemps 2023 à l’initiative de Vera Michalski (Présidente du groupe éditorial Libella, fondatrice de la Fondation Jan Michalski) et de Frédéric Pajak (écrivain, dessinateur, directeur de la maison d’édition Les Cahiers dessinés). Son ambition est d’exposer toutes les facettes de la discipline : le dessin d’art, le dessin d’humour et de presse, le dessin d’art brut, etc… Le tout exposé dans une dizaine de lieux emblématiques d’Arles tels que le Palais de l’Archevêché, le musée Réattu, l’église des Trinitaires, l’Espace van Gogh, la Fondation van Gogh Arles, Luma Arles, Actes Sud – La Croisière. Contribuantà l’ambition de la municipalité de conforter Arles comme « capitale de l’image ».
Folon à l’honneur
Après l’hommage à Jean-Jacques Sempé lors de la première édition et à Tomi Ungerer pour la seconde, l’édition 2025 met en haut de l’affiche l’artiste belge Jean-Michel Folon (1934 – 2005) : une centaine de ses dessins, encres et aquarelles seront exposés au Museon Arlaten.Ses dessins d’illustration les plus connus se caractérisent par de larges dégradés à l’aquarelle et des personnages au contour schématique, évoluant dans de vastes paysages dénudés ou dans des espaces urbains oppressants et énigmatiques. Il est connu par ailleurs pour ses génériques animés, notamment pour l’émission littéraire Italiques ou Le Grand Échiquier de Jacques Chancel.
Jean Moulin. La dame au chien. Vers 1928. Encre de Chine sur papier Canson blanc. Collection des Musées de la Ville de Béziers
Autour de l’hommage qui lui est rendu, les dessins d’une quarantaine d’artistes donneront lieu à une quarantaine d’expositions, parmi lesquels Jean-Baptiste Camille Corot, Nadia Léger, Annette Messager, Alan Vega, Bram van Velde, Ossip Zadkine. À noter, ceux de Jean Moulin, dessins politiques et d’humour, exposés au Musée Réattu, un aspect à ce jour méconnu de l’activité de ce grand nom de l’histoire nationale. Par ailleurs, des débats, des rencontres, des visites guidées, des ateliers, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition sur toute sa durée.
MARC VOIRY
Festival du dessin Du 12 avril au 11 mai Divers lieux, Arles