mercredi 10 décembre 2025
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Authentique Sarah McCoy

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Ce 16 octobre, la musicienne américaine a fait chavirer les cœurs du public, en offrant un concert d’une puissance cathartique à l’Artplexe Canebière

C’est dans le décor épuré et peu courant d’une des salles du cinéma Artplexe que trônait, seul, le piano avec lequel Sarah McCoy allait offrir une heure et demie durant un concert proche de l’expérience de la catharsis. Celle de l’artiste, bien sûr, mais la puissance scénique de la chanteuse est telle que ce sont nos cœurs qui s’emballent, nos estomacs qui se serrent, nos poils qui s’hérissent, nos corps tout entiers qui entrent en vibration.

Déboulant dans une énergie légère et joviale – de laquelle elle ponctuera presque toujours ses transitions, nous tirant des larmes au rire – Sarah McCoy nous parle, nous amuse et nous met à l’aise, avant de se recentrer vers micro et clavier et de délivrer ses premières notes. Dès celles-ci, c’est toute la puissance vocale de Sarah qui se déploie dans des timbres soul jazz d’un coffre rare. Même lorsque dans les harmonies basses et les décibels maîtrisés, l’expérience est saisissante. Les thématiques des morceaux nous promènent entre l’amour (beaucoup) et la mort, la perte, la mère ou la guerre, nous menant parfois vers des intensités sonores telles qu’elles paraissent presque surhumaines.

Set de lumières

Le piano, complice de l’artiste et seul partenaire de ce voyage initiatique est joué avec aisance, et il paraît évident que la symbiose voix-touches est le fruit d’une complicité de tous les jours. Accompagnant les virées dans le grave d’octave frappées, les adoucissements d’harmonies et de glissando, la formule semble parfaite. On y entend des influences blues bienvenues. C’est d’ailleurs ainsi que la belle a fait ses armes, seule derrière un piano dans les bars de la Nouvelle Orléans, ville profondément inscrite dans la personnalité volontairement carnavalesque de la chanteuse. Elle apparaissait ce soir le visage pailleté, brillant ainsi sous les lumières changeantes de son set.

Si le transport est intense, on se réjouit que de tels projets puissent continuer d’exister « tels quels », loin des surproductions et fards artificiels de projets prometteurs aux yeux de l’industrie. Là, c’est l’authenticité du projet qui fait sa singularité.

LUCIE PONTHIEUX BERTRAM

Concert donné le 16 octobre au cinéma l’Artplexe Canebière, Marseille.

T’inquiète pas, on se retrouve à l’Ouvre-Boîte

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Le quintet Prejazz a donné un concert samedi soir pour la sortie de leur premier album TKT. Retour sur l’évènement

Voilà maintenant dix ans que le groupe Prejazz tourne, et c’est aujourd’hui qu’ils nous invitent à découvrir leur premier album TKT. Le claviériste, Yannick Chauvin, dont toutes les compositions portent la signature, nous présente l’opus : le titre est pensé comme un SMS qui nous dit de ne pas nous inquiéter, malgré les incertitudes du monde actuel. Le temps d’une soirée, le public est transporté dans cette bulle jazz de musique vivifiante. Sur scène, le groupe réunit Clément Moulin (trompette et bugle), Vincent Tournardre (saxophone ténor et soprano), Yannick Chauvin, Matteo Sgarzi (contrebasse et basse électrique) ainsi que David Sinopoli (batterie). Le premier morceau, The Day After, débute avec une introduction très cinématographique : des roulements de tambours lents et une envolée de notes délicates au clavier qui sonnent comme des carillons, les cuivres jouant une mélodie lente et réflexive. La suite du morceau laisse entendre une batterie texturée et un tempo rapide.

Courbes hypnotiques

Le suivant, TKT and no coffee, fera douter quelques instants le pianiste, qui a perdu son gimmick. Mais le saxophoniste le rassure : « t’inquiète, tu vas le retrouver » … et juste après, le succès est au rendez-vous. Le morceau tourne autour d’une même boucle mélodique et bluesy où le batteur joue des rythmes complexes, cassant le flow avec des accents et des contre-temps qui vont à contre-courant avant de revenir dans le groove de la boucle. My integrity déploie une sonorité nerveuse avec des sons d’alarmes ou de bruitage électronique au clavier, la contrebasse et la batterie utilisent des sons durs avec une ligne de basse qui fait répéter les notes en descendant pour une ambiance presque rock. Le saxophoniste se contorsionne, emporté par l’intensité d’un solo qui emprunte sa sonorité au bebop, et le bugle joue de manière frénétique lors du sien qui fera monter des gammes rapidement. Par la suite, le groupe s’adoucit lors de Forgetting Curve qui s’inspire de la courbe de l’oubli du psychologue Hermann Ebbinghaus. Le batteur utilise un balai de manière circulaire et les cuivres jouent une mélodie hypnotisante, mélancolique et lumineuse à la fois. L’album se termine par Sax Toy qui fait entendre des notes saccadées au saxophone et un solo impressionnant du bassiste, qui joue avec intensité, en y mettant toute son âme. Lors du bis, le groupe interprète Dazed in the maze, un morceau bop aux sonorités latines.

LAVINIA SCOTT

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Créatures de la Nuit

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En plein cœur du Parc Longchamp, le Muséum d’histoire naturelle de Marseille propose depuis samedi l’exposition Nous les chauves-souris, un éclairage photographique destiné à tous·tes les curieux

L’exposition s’inscrit dans le cadre del’opération Le jour de la nuit, dont la dix-septième édition a eu lieu le 11 octobre pour sensibiliser à la pollution lumineuse, avec plus de 436 événements en France. La journée a permis plusieurs collaborations entre le Muséum et le Groupe Chiroptères de Provence : projection de Cavernicoles, court métrage de la photographe et vidéaste animalière Manon Béréhouc, conférences, ateliers de construction de nichoirs et ateliers de sensibilisation sur les chiroptères. Toute la semaine, des balades nocturnes ont également permis d’observer et d’écouter ces animaux.

Si ces événements ont introduit le public aux chiroptères, l’exposition permet maintenant d’approfondir ses connaissances. Dans l’escalier du musée, on retrouve une série de portraits de différentes espèces. L’occasion de découvrir : le Murin de Capaccini, le Petit Murin ou même le Grand Rhinolophe. L’exposition, à portée pédagogique, s’adresse aux familles comme aux passionnés de nature, et offre la possibilité de reconnaître la Pipistrelle commune ainsi que le Murin de Daubenton, rares espèces à ne pas avoir disparu des rues de Marseille.

CARLA LORANG

Du 18 octobre 2025 au 31 décembre 2025 au Muséum d’Histoire Naturelle de Marseille
En parallèle, le Muséum propose du 18 octobre au 2 novembre des activités ludiques. Les petits jeux du Muséum permettent de découvrir les expositions en jouant, et l’Anim’expo Ca’malins invite les enfants à explorer la famille des camélidés, chameaux et dromadaires, à travers des mini-expositions et activités. Enfin, des visites flash sur l’intelligence animale sont proposées tout au long de la semaine dans le parcours permanent. Début décembre, une nouvelle exposition temporaire prendra place : Alice et les drôles d’oiseaux, qui invite le public à réfléchir sur le « passage du temps et le croisement entre nature rêvée et réalité » à travers les œuvres de Bernard Briançon et les collections du Muséum. Il s’agit aussi des derniers jours pour plonger dans l'exposition Océans. Conçue en partenariat avec l’Observatoire des Sciences de l’Univers Pythéas, l’Université d’Aix-Marseille (AMU) et le CNRS, elle propose à travers huit escales de mieux comprendre les écosystèmes marins.

Danse, glace et poésie dans le bassin du Mucem

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Donné dans le cadre du festival En Ribambelle, la metteuse en scène Élise Vigneron et la chorégraphe Satchie Noro invitent avec Mizu à un voyage à travers les états de l’eau

Une structure flotte sur l’eau. Un grand arc en bois posé dessus attire les regards. De l’autre côté du bassin, des passants intrigués, observent. L’heure est au questionnement.Puis deux protagonistes entrent en scène. Elles portent quelque chose, mais difficile à première vue de deviner quoi. Un grand sac ? Un énorme blouson ? Une immense glacière ? Il semble que les deux artistes tentent d’en sortir quelque chose… ou peut-être quelqu’un ? Soudain, la musique se lance. Les chaînes sont relâchées, la plate-forme s’éloigne peu à peu sur l’eau.

La glace, la danse et l’eau

Les bruits de l’eau nous plongent immédiatement dans l’atmosphère. Puis une voix résonne : « Tout organisme est soumis à des changements d’état » entend-on. Les mots défilent : « fonte », « glace », « états »Le spectacle Mizu, qui signifie eau en japonais, prend alors tout son sens. L’eau est au cœur de la création, elle façonne le décor, la matière et le mouvement. La marionnette de glace prend vie grâce à la marionnettiste Sarah Lascar, et bouge au rythme de la danseuse Satchie Noro. Les corps et la matière se répondent.

L’éphémère en mouvement

Les acrobaties s’enchaînent, Satchie Noro escalade la marionnette, la gravité semble parfaitement maîtrisée. Peu à peu, des morceaux de glace commencent à s’effriter. La musique s’accélère, puis, soudain, les bras, les pieds de glace tombent. Pourtant, la marionnette continue de virevolter, sous le regard du public. Puis le tempo ralentit, la danseuse recule et la marionnettiste lâche les fils. La glace se brise sur le sol. Silence. Peu à peu, la marionnette de ferraille semble se relever, avant de s’allonger aux côtés de la danseuse dans l’eau, comme si cela marquait le passage à un nouvel état.

Une œuvre fragile

Mizu réunit différents univers : la marionnette, la danse et le cirque. Une création d’Élise Vigneron et Satchie Noro, qui explore la transformation et la fragilité de l’existence. Une œuvre suspendue entre la matière, la glace et l’eau, où chaque mouvement est un pas de plus vers un nouvel état. Mizu émerveille, questionne. Un spectacle poétique, qui sonne comme une métaphore du temps qui passe. Cependant au rythme où se réchauffe notre planète, on se demande si l’œuvre va pouvoir être jouée encore longtemps !

CARLA LORANG

Spectacle donné du 19 au 21 octobre, dans le cadre du festival En Ribambelle, au bassin du J4, esplanade Gisèle Halimi, Marseille.

Mine de rien

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Au ZEF, Frédéric Ferrer orchestre un théâtre-réalité aussi cocasse que politique autour du projet de mine de lithium dans l’Allier — une farce écologique et participative où les Nicole font tout sauter

Il y a la télé-réalité, il y a aussi le théâtre-réalité – militant ! Comment Nicole a tout pété se présente comme un contre-débat sur une situation bien réelle : un projet de mine dans le massif central, que ses promoteurs ont baptisé du joli prénom d’Émilie. Frédéric Ferrer, auteur, metteur en scène et acteur a imaginé ce vrai/faux débat comme un pied de nez à cet effet de propagande en renommant le projet N.I.C.O.L.E et (presque) tous les personnages de la pièce Nicole – du nom d’un ouragan de catégorie 1.

Le parti pris est celui de l’ambiguïté : est-ce du théâtre ou un débat parodié ? Le décor est celui, réaliste, d’une salle des fêtes, avec son écran pour vidéo-projection. Le public s’y laisse tout d’abord prendre : certain•es spectateurs•trices lèvent la main pour poser des questions comme s’ils ou elles étaient venu•es donner leur avis. La pièce est composée comme un concerto fait de tableaux successifs pour cinq Nicole, trois animateurs, deux industriels et une autorité publique.

Concerto pour mille voix

Le président du CNDP resitue la soirée au sein d’une série invraisemblable de 20 débats programmés dans la région, saucissonnant la question en sous-problématiques sans intérêt. L’entreprise de Ferrer consiste à démonter cette logique de fragmentation de la question écologique pour la ramener à une approche fondamentale : a-t-on besoin de tant de lithium ? Une Nicole du côté du (vrai/faux) public crie sa colère. Il faut extraire, dit-elle, une tonne de terre pour obtenir les neuf kilos de lithium nécessaires à un SUV d’une tonne, lequel servira à acheter une baguette de 250 g.

Frédéric Ferrer injecte en permanence de l’humour et du cocasse tant les bourdes s’accumulent, surtout du côté du président du CNDP avec ses deux assistant•es. À grand coup d’images de synthèse impressionnantes et de graphiques fort scientifiques, il se lance dans une grande remise en perspective de l’évolution du climat depuis… le carbonifère. La sous-préfète ou les représentant•es de la société suédoise candidate à l’exploitation de la mine en rajoutent quelques couches. L’auteur, en somme, œuvre comme Platon : un dialogue pour laisser se développer le pluralisme des opinions. Ici, la thèse « le lithium dans l’Allier n’est pas une solution pour lutter contre le réchauffement climatique » emporte massivement l’adhésion d’un public très majoritairement jeune au ZEF de Marseille.

CAMILLE LEPATT
Comment Nicole a tout pété a été joué les 14 et 15 octobre au ZEF

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Que reste-t-il de nos amours ?

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Au Pavillon Noir, Ben Duke passe le mythe de Roméo et Juliette au vitriol

Et si Roméo et Juliette avaient survécu ? Si, vingt ans après, les amants de Vérone se retrouvaient englués dans les compromis, les rancunes et les petits naufrages du quotidien ? Le chorégraphe britannique Ben Duke, figure majeure de la scène contemporaine avec sa compagnie Lost Dog, s’empare du mythe shakespearien pour en faire une comédie désenchantée, drôle et cruelle à la fois, où l’amour s’essouffle dans le mouvement même de sa représentation.

Sur scène, Ben Duke et Solène Weinachter font face à un public érigé en thérapeutes de couple. Ils rejouent, non sans les modifier et les commenter amplement, leurs souvenirs d’adolescents tragiques. Ils se testent, s’interpellent, s’invectivent. Le théâtre et la danse s’entrelacent dans un dialogue efficace nerveux où la physicalité devient langage conjugal : portés qui s’effondrent, étreintes qui virent à la lutte, gestes qui traduisent la fatigue d’aimer. Tout passe par le corps — la transe, le dégoût, le désir, puis la lassitude. Mais aussi par un texte bien senti, qui sait doser humour et émotion.

L’idiot et l’emmerdeuse

La verve anglo-saxonne transparaît dans la virtuosité et la versatilité du jeu : les interprètes sont acteurs autant que danseurs, et manient la parole avec une précision comique et un sens du rythme qui rappellent la rigueur du théâtre britannique. La pièce n’échappe pas à quelques clichés : querelles domestiques, lassitude, traits genrés. Et si ce portrait certes hilarant, mais un peu attendu, faisant de la belle et poétique Juliette une emmerdeuse en puissante, et du querelleur Roméo un idiot patenté, la simplicité du dispositif et la sincérité l’emportent. Là où le Baz Luhrmann de son enfance glorifiait le clinquant et la passion adolescente, Ben Duke montre l’après-coup, le moment où la légende s’effrite et où l’on continue pourtant de jouer sa partition.

Une allusion fugace à The Graduate – l’autre histoire d’un couple désenchanté – vient sceller ce regard tendre et lucide sur l’usure des corps. Roméo et Juliette, devenus quadragénaires, n’ont plus la fougue de leurs vingt ans, mais conservent une beauté mélancolique : celle de ceux qui, ayant aimé trop fort, n’ont plus d’autre choix que d’en chérir le souvenir.

SUZANNE CANESSA

Juliet & Romeo a été joué les 15 et 16 octobre au Pavillon Noir, Aix-en-Provence.

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Un concert bien tissé

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Ce 16 octobre, le Théâtre du Jeu de Paume a accueilli Le Café Zimmermann pour un concert intitulé De Bach à Mozart

Le Café Zimmermann est un ensemble de musique baroque, en résidence dans les théâtres depuis 2011. Jeudi soir, ils sont six : Pablo Valetti (violon), Céline Frisch (clavecin), David Plantier (violon), Peter Biely (alto), Karel Valter (flûte), Ludovico Minasi (violoncelle) et Davide Nava (contrebasse). Le concert se tisse autour du mécène Gottfried van Swieten, qui a eu un rôle majeur dans la transition du baroque au style classique, notamment en introduisant de nombreuses œuvres de Bach à Mozart.

D’un Bach à l’autre

La musique débute avec la Symphonie en sol majeur du fils Bach, Carl Philip Emmanuel. Le baron van Swieten lui commandait volontiers des œuvres, appréciant sa liberté créatrice et lui en laissait champ libre. La pièce est ainsi marquée par un tempo rapide, des contrastes, de nombreuses cadences et la présence de réponses à l’unisson. Ensuite, c’est Céline Frisch au clavecin qui nous interprète le Prélude et fugue en fa dièse mineur de Bach père, et pourrait-on dire le père de tous les musiciens – Johann Sebastian. La pièce est intégrée au deuxième livre du Clavier bien tempéré et elle déploie toute sa maîtrise du contrepoint. La salle entière tend l’oreille et écoute ce petit instrument d’où sort une musique un peu rêveuse, douce et mélancolique. Le Quatuor avec flûte en ré majeur lui succède, et on y devine la même inspiration.

Hommage à un mécène

C’est à ce moment-là que Pablo Valetti nous introduit le sujet du concert : une sorte d’hommage au rôle du mécène, sans qui à l’époque les musiciens n’auraient pu se financer, un message qui sonne comme un rappel dans le climat actuel – l’importance de gratifier et honorer tous les acteurs culturels autour des concerts. Le morceau utilise une flûte traversière en bois à deux clés, et se trouve caractérisé par des articulations reconnaissables du style de Mozart, et une influence audible du morceau précédent lorsque les cordes jouent un contrepoint en pizzicati. Ensuite, en trio, les cordes interprètent l’Adagio & Fugue avant de finir avec La Symphonie n°104 dite « de Londres » de Haydn, la dernière symphonie du compositeur et un parfait exemple de classicisme, et encore une fois, incarne l’importance du baron van Swieten.

LAVINIA SCOTT
Concert donné le 16 octobre au Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence.

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Au bout, la mer… et Kinchasa

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La nouvelle édition d’Au bout la mer, proposée par la mairie des 1er et 7e arrondissements, mettait ce 19 octobre la musique à l’honneur. Le raï de Benzine, la Sicile de Spartenza ou le bouzouki de Deli Teli [lire ci-dessous]. Un tour du monde qui est aussi passé par le Congo et sa capitale Kinshasa, dont est originaire la formation Fulu Miziki.

Sur scène ils sont cinq, au look afro-futuriste qui sent bon la street et la débrouille : jupe plissée faite de dizaine d’accréditations, chemise en cartes à puce… même direction artistique pour leurs instruments, faits de matériaux recyclés.

Et puis il y a la musique, qu’ils nomment « twerkanda », où les rythmiques afro se confrontent à la house, au disco… au punk aussi. Une danse qui a imprégné les milliers de spectateurs réunis devant la scène, au milieu d’une Canebière qui a retrouvé ses origines voyageuses.

NICOLAS SANTUCCI

Battaglia

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Nouvelle création de la compagnie Émile Saar, conçu et mis en scène par Marie Lelardoux, Battaglia (Dessous les œillets) est un spectacle qui interroge l’absence, la trace et le pouvoir évocateur du théâtre. Deux « artéologues » – un homme et une femme – entreprennent de remonter les strates de l’Histoire à travers le fragment d’une œuvre perdue, un tableau de bataille, tandis qu’un enfant en devient la mémoire vivante.
Au cœur du spectacle, la question de la transmission et de la mémoire : que reste-t-il de l’Histoire, des récits intimes, quand l’œuvre tangible a disparu ? L’écriture visuelle de Marie Lelardoux mise sur le hors-champ, sur les voix modérées, « celles qui voient et témoignent plutôt que celles qui dominent la scène ».

M.V.
24 octobre
Théâtre des Halles, Avignon

Kery James

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Figure majeure du rap français, Kery James a débuté dans le groupe Idéal J (avec DJ Mehdi) à la fin des années 1990, puis s’est imposé ensuite en solo, par un ton vif et une plume affûtée, avec des titres tels que Banlieusards, Je ne crois plus en l’illicite ou encore Lettre à la République.

Le vendredi 24 octobre, il est présent sur la scène du Théâtre des Salins pour un concert acoustique intitulé R(résistance) A(amour) P(poésie), accompagné d’une formation réduite : Pierre Caillot à la batterie et aux percussions, Nicolas Seguy aux claviers et Malcolm et Jean-Brice Ardenne aux chœurs. Un concert « sans artifice », dans un format intimiste : scénographie épurée, puissance du texte, musicalité et émotion au premier plan.

M.V.
24 octobre
Les Salins, Scène nationale de Martigues